Afrique du Sud (1) : une sélection, deux entraîneurs
(MFI) Lors du match de gala disputé en fin mai dernier contre l’Angleterre, la sélection sud-africaine avait… deux entraîneurs. L’officiel, Shakes Mashaba, et l’officieux, Jomo Sono. Le comité pour la candidature sud-africaine de la coupe du monde 2010 était l’organisateur de la rencontre et voulait que ce soit un grand spectacle. Une condition qui ne pouvait être remplie que si l’entraîneur faisait appel aux expatriés évoluant en Europe. Mais l’entraîneur, qui reproche aux expatriés, notamment les attaquants Shaun Bartlett et Benni Mc Carthy, de manquer de patriotisme, entendait aligner une équipe à base locale. Le comité fit alors appel à Jomo Sono pour diriger une sélection nationale à base d’expatriés et qui donna effectivement la réplique aux Anglais, victorieux d’une courte tête.
Afrique du sud (2) : une juteuse finale de Coupe 2003
(MFI) Dans de nombreux pays africains, la finale en Coupe nationale ne donne lieu qu’à une inscription au palmarès de la compétition. Elle occasionne souvent des frais pour la préparation des équipes finalistes. En Afrique du Sud, pays le plus développé en Afrique subsaharienne, la finale de la Coupe nationale est une affaire juteuse. Le principal sponsor de la dernière édition disputée entre Santos et Ajax du Cap a débloqué 2,4 millions de rands (soit environ 1 milliard 680 millions de francs CFA pour les deux équipes). Au partage, le vainqueur (Santos) a empoché 1 milliard 50 millions de francs CFA et le finaliste… malheureux (Ajax du Cap) s’est retrouvé avec une enveloppe de 630 millions de francs CFA.
Afrique du Sud (3) : Steven Pienaar, la nouvelle étoile des Bafana Bafana
(MFI) Pienaar a été l’une des révélations de la dernière Ligue des champions avec l’Ajax d’Amsterdam. Il y a un an, ce métis sud-africain de 21 ans issu de la même équipe que Banni Mc Carthy, l’AS Cap Town, a fait ses premières apparitions dans la formation de l’Ajax. L’année 2002 est faste pour ce joueur qui était arrivé trois ans plus tôt de son pays natal puisqu’il remporte le championnat des Pays-Bas et est sélectionné dans l’équipe nationale, les Bafana Bafana. Même s’il ne met pas les pieds sur le terrain en Coupe du monde, il fait partie des 23 sélectionnés sud-africains. Aujourd’hui, il fait partie de la relève après le retrait de la sélection de la génération des Lucas Radebe. Le milieu de terrain sud-africain a en ligne de mire la CAN 2004 et les deux prochaines Coupes du monde dont la dernière, celle de 2010, pourrait bien se tenir dans son pays.
Schäffer, un sélectionneur partagé entre la France, l’Allemagne et le Cameroun
(MFI) L’Allemand Wilfried Schäffer, qui est l’entraîneur des Lions indomptables depuis septembre 2001, partage son temps entre son pays, l’Allemagne, la France et le Cameroun. Il a affirmé dans le dernier numéro du mensuel de la FIFA, Magazine, qu’il « n’a pas besoin de passer plus du tiers de son temps » au Cameroun. Raison : ses « assistants sont sur place et supervisent tout ». Il explique aussi pourquoi il reste en Europe : « La plupart de mes joueurs y évoluent. Je m’y déplace beaucoup pour m’occuper d’eux. Il est important que je puisse les aider lorsqu’ils rencontrent des problèmes avec leurs clubs ». Il donne l’exemple de Samuel Olembe, le joueur camerounais de l’Olympique de Marseille. « Je vais voir l’entraîneur Alain Perrin et Olembe a l’impression de ne pas être seul ».
Ghana/Etats-Unis : Adu, future star américaine et neveu de Yeboah
(MFI) Freddy Adu n’a que 13 ans, mais on le considère comme un futur génie. Un Pelé ou un Maradona en devenir, pour certains. En août prochain, le garçon va revêtir le maillot américain à l’occasion du championnat du monde des moins de 17 ans, en Finlande. Le lien avec les Etats-Unis de ce garçon né au Ghana est venu d’un billet de loterie. Cette fameuse loterie qui fait gagner les « green cards » qui vous autorisent à vivre et à travailler aux Etats-Unis. C’est sa mère qui a décroché le lot qui a permis à la famille d’émigrer. C’est là bas qu’ont été remarquées les étonnantes dispositions de ce petit footballeur qui a de qui tenir : il est le neveu d’Anthony Yeboah, terreur des défenses en Allemagne dans les années 90 avec le club d’Eintracht Francfort.
Kouassi Guesdet
Coupe du monde 2010 :
L’Afrique du Sud considère le Maroc comme son rival numéro 1
(MFI) En Afrique du Sud, l’heure de la mobilisation a sonné pour remporter le droit d’organiser la Coupe du monde 2010. Le comité de candidature sud-africain a pris quelques longueurs d’avance sur ses rivaux du continent. Il a mis sur pied une série de matches entre les Bafana Bafana et des sélections comme celles de Jamaïque, d’Angleterre et de Trinidad et Tobago.
La rencontre jouée contre l’Angleterre à Durban dans la dernière semaine de mai dernier a permis de constater l’intérêt du public local pour les grandes affiches. Les annonceurs suivent, ils financent la campagne pour la candidature. Le football sud-africain estime qu’il a quelques atouts non négligeables, notamment les hôtels de grand standing, les télécommunications qui sont fiables et surtout les soutiens du premier Sud-Africain Thabo Mbeki et des sponsors locaux. Mais il ne cache pas que le pays doit faire des efforts dans le domaine de la sécurité. L’Afrique du Sud attend cependant avec appréhension le verdict des membres du comité exécutif de la FIFA qui aura lieu dans moins d’un an à Paris. Elle a digéré la défaite par une voix, lors de l’attribution de la Coupe du monde 2006, confiée à l’Allemagne. Les dirigeants sud-africains reconnaissent que si la FIFA et son président ont appelé publiquement à la tenue de la Coupe du monde en Afrique du Sud en 2006, en privé, ils étaient plutôt pourl’Allemagne qui a plus de capacités au plan du marketing. Cette fois, l’Afrique du Sud craint le vote. Pour elle, le Maroc est le rival capable de réunir sur son nom toutes les voix africaines à l’exception de celle d’Ismail Bhamjee qui lui est acquise en plus des voix européennes, surtout celles des pays du pourtour méditerranéen comme la France ou l’Espagne. En Afrique du Sud, on compte avant tout sur les voix des Amériques et de quelques Asiatiques. Mais on garde aussi l’espoir que la FIFA arbitrera dans le sens de ses propres intérêts c’est-à-dire… commerciaux et financiers. Sur ce terrain, le football sud-africain dispose d’atouts précieux qui pourront faire pencher la balance de son côte.
K. G.
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