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03/07/2003
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Le sport il y a 20, 25 ou 30 ans
Septembre 1983 : Said Aouita, vedette locale des 9èmes Jeux méditerranéens de Casablanca
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Le 3 septembre 1983 est donné le coup d’envoi des 9èmes Jeux méditerranéens de Casablanca. Le royaume chérifien avait promis d’organiser des Jeux d’excellente facture. L’entame est à la hauteur. La cérémonie d’inauguration riche et colorée a lieu au complexe Mohamed V en présence du Roi Hassan II et du prince héritier Sidi Mohammed qui préside le comité d’organisation des Jeux. Les infrastructures sportives de Casablanca et de Rabat étrennées pour l’occasion font du Maroc, l’un des pays africains les mieux équipés en Afrique.
Trois mille sportifs et officiels venus de quinze pays sont présents. Seize discipline sont au programme des compétitions. Pour les pays arabes, en particulier ceux du continent africain, la compétition est importante. Depuis les Jeux africains de 1978, ils sont sevrés de joutes, certains ont boycotté les Jeux olympiques de Moscou en 1980. Le Maroc, pays organisateur a envoyé la plupart de ses sélectionnés en stage à l’étranger pour préparer les Jeux dans les meilleures conditions de regroupement (préparation en altitude pour les athlètes au Mexique et des basketteurs aux Etats-Unis). C’est dire toute l’importance que les pouvoirs publics du pays accordent à la manifestation.
Mais pendant toute la première semaine de la compétition, les Marocains ne récoltent que des accessits. Ils ne voient pas l’ombre d’une médaille d’or. Le 12 septembre, Said Aouita auréolé d’une médaille de bronze sur le 1 500 mètres des Championnats du monde quelques semaines plus tôt à Helsinki, entre en scène. Le coureur marocain avait annoncé la couleur à plusieurs reprises en déclarant que « les Jeux méditerranéens, chez moi, sont mon objectif n °1 pour 1983 ». Mais à quelques jours du début des Jeux, il a été malade et ses fans se posent des questions sur sa forme.
Le stade du complexe Mohamed V est rempli seulement au cinquième pour voir Aouita. Le Marocain est distancé dans les premiers tours mais dans les trois cents derniers mètres, il accélère la cadence et laisse sur place ses adversaires. La foule en délire lui fait une ovation. Pour la première fois depuis le début des Jeux, l’hymne national du Maroc retentit. Quatre jours plus tard, Aouita réédite sur 800 m devant un autre jeune coureur marocain plein de promesses du nom de Faouzi Lahbi. Avec ses deux médailles d’or, Aouita est le héros marocain des Jeux méditerranéens. Sa rage de vaincre a pris le dessus sur les petits ennuis de santé qu’il traînait avant la compétition. Deux autres médailles d’or en athlétisme s’ajoutent au palmarès des Marocains. Nawal El Moutawakil, championne en devenir, gagne sur 400 m haies. Une autre jeune femme du nom de Cherifa Meskaoui (32 ans) livre un duel à l’heptathlon qu’elle remporte aux dépens de l’Algérienne Dalila Tayebi. En dehors de la médaille d’or de l’Algérien Othman Belfaa en saut en hauteur (2,26 m), le Maroc est le seul des pays africains à avoir remporté des premières places en athlétisme. Au football aussi, le pays organisateur qui a battu le rappel de ses stars comme Aziz Bouderbala et Badou Zaki, remporte le tournoi aux dépens de la Turquie (3-0).
Mais la discipline où les « Africains » ont particulièrement brillé est la boxe où Egyptiens, Tunisiens, Algériens et Marocains totalisent onze médailles d’or.
Le 17 septembre, jour de la clôture des Jeux, sur 12 pays classés au tableau des médailles dominé largement par l’Italie devant la France, la hiérarchie « africaine » s’établit ainsi : 1er Maroc (8 or, 5 argent 8 bronze), 2ème Algérie (4 or, 3 argent et 7 bronze), 3ème Tunisie (4 or, 1 argent et 4 bronze), 4ème Egypte (1 or, 8 argent et 12 bronze).
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Kouassi Guesdet
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