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10/07/2003
Chronique Omnisports

Spécial Championnats du monde d’athlétisme

(MFI) Les athlètes africains participent du 23 au 31 août à Saint-Denis, banlieue Nord de Paris, aux 9èmes championnats du monde. Voici quelques caractéristiques notables des Africains lors des compétitions antérieures.


Les Africains les plus médaillés : « l’empereur » Gebrselassié en tête

Quelques athlètes africains se sont illustrés lors des huit précédentes éditions. En premier lieu, l’Ethiopien Haile Gebrselassié avec ses quatre victoires sur 10 000 m (1993, 1995, 1997 et 1999), une médaille en argent sur 5 000 m en 1993 et une 3ème place sur 10 000 m en 2001. Il va tenter de se rapprocher des Américains Michael Johnson et Carl Lewis (8 médailles d’or chacun dont cinq en individuel et les trois autres en relais) et de l’Ukrainien Serguei Bubka (6 médailles d’or). Le Marocain Hicham El Guerrouj (3 médailles d’or et 1 d’argent sur 1 500 m en 1995, 1997, 1999 et 2001 en pleine activité est sur les talons de l’Ethiopien. Ce qui n’est pas le cas des retraités kenyan Moses Kiptanui (3 000 m steeple), auteur de trois succès en 1991, 1993 et 1995 et d’une médaille d’argent en 1997 et algérien Nourredine Morceli (1 500 m), triple vainqueur en 1991, 1993 et 1995. Chez les féminines, les deux Africaines les plus titrées sont l’Algérienne Hassiba Boulmerka retirée des pistes et lauréate en 1991 et 1995 du 1 500 m dames, la Mozambicaine Maria Mutola qui peut améliorer son palmarès après les succès sur 800 m en 1993 et 2001. Idem pour la Marocaine Nezha Bidouane championne du monde du 400 m dames en 1997 et 2001.

La surprise du chef : la victoire du Somalien Abdi Bile sur 1 500 m en 1987

La plus surprenante victoire d’un Africain aux championnats du monde est celle du Somalien Abdi Bile en 1987 à Rome. On n’avait pas prêté attention à ce Somalien dans une finale où les regards étaient davantage tournés vers le champion sortant, le légendaire Britannique Steve Cram. Après avoir mené la course sur près de 1 200 m, le Britannique est dépassé dans les trois cents derniers mètres par Abdi Bile. Dépité, Cram termine d’ailleurs dernier. Abdi Bile, a 25 ans, entrait dans l’histoire des championnats du monde par la grande porte. Il devient aussi le premier ressortissant (il l’est resté) de son pays à gagner une médaille dans une compétition internationale. Porté plutôt vers le football, Bile n’avait commencé l’athlétisme qu’à l’âge de 18 ans. En 1984, il participe aux Jeux olympiques, il est disqualifié…en demi-finale. Une indication qui aurait dû attirer l’attention des spécialistes. En 1985 et 1987, étudiant aux Etat-Unis, il remporte le 1 500 m des championnats universitaires. En 1993, six ans plus tard aux Mondiaux de Stuttgart, le Somalien remporte le bronze sur 1 500 m à 31 ans. Preuve qu’il avait du talent.

Le « patriarche » africain : le Namibien Frankie Fredericks

A Saint-Denis, le Namibien Frankie Fredericks prendra part pour la septième fois à des Championnats du monde en neuf éditions. Il devrait être le seul athlète africain d’élite dans ce cas. En 1991, son pays est à peine indépendant qu’il le représente et enlève une médaille d’argent sur 200 m à Tokyo. Deux ans plus tard, il monte sur la plus haute marche du podium à l’édition de Stuttgart. Si la « fusée » namibienne qui a été le seul Africain capable de rivaliser ces dix dernières années avec les Américains sur le sprint n’a pas connu une grande réussite sur le 100 m, sur le 200 m en revanche, il a été toujours parmi ceux qui ont joué les premiers rôles avec un total de quatre médailles (1 en or et 3 en argent). La clé de la longévité du Namibien (36 ans en octobre prochain) est une préparation exemplaire et une carrière bien gérée. Il s’est abstenu de s’aligner parfois quand le corps ne suivait pas comme lors des Championnats du monde de 1999 à Séville où il a déclaré forfait pour la demi-finale du 100 m et la finale du 200 m.

Le 1 500, 5 000 et 10 000 m masculin, un quasi monopole des Africains

En dehors des catastrophiques premiers championnats du monde en 1983 à Helsinki où les athlètes du continent n’obtinrent que trois petits accessits (l’argent du 1 500 m par le Marocain Said Aouita, le bronze du marathon par l’Ethiopien Kebede Balcha et du triple saut par le Nigérian Ajayi Agbebaku), les Africains ont régulièrement dominé les épreuves du 1 500 m, du 5 000 m et du 10 000 m depuis les championnats du monde de 1987 à Rome avec de beaux champions. Les lauréats du 1 500 m ont été Abdi Bile (1987), Nourredine Morceli (1991,1993 et 1995) et Hicham El Guerrouj (1997, 1999 et 2001). Sur le 5 000 m, les Kenyans ont dominé en 1991 par Yobes Ondieki, en 1993 et 1995 par Ismael Kirui, en 1997 par Daniel Komen et en 2001 par Richard Limo. Les deux autres victoires sont marocaines par le pionnier Said Aouita en 1987 et Salah Hissou en 1999. Sur le 10 000 m, après les deux premiers succès kenyans par Paul Kipkeoch (1987) et Moses Tanui (1991), ce sera la série Gebrselassié (1993, 1995, 1997 et 1999) interrompue en 2001 par un autre Kenyan du nom de Charles Kamathi. Ce dernier vengeait un peu son compatriote Paul Tergat, coiffé deux fois sur le fil en 1997 et 1999 par l’Ethiopien.

Le Kenya en tête des 46 victoires africaines

Les athlètes africains ont décroché au total 46 victoires et autant de médailles d’or depuis le début des championnats du monde en 1983 et une multitude d’accessits.Le Kenya avec 20 victoires se détache nettement des autres sélections nationales. Suivent au palmarès continental, l’Ethiopie et le Maroc avec 7 premières places, l’Algérie (5 succès), l’Afrique du sud et le Mozambique (2 victoires chacun), et le Sénégal, la Somalie et la Zambie avec une victoire. En dehors de ces pays qui ont remporté des médailles d’or, d’autres pays figurent au palmarès avec des médailles d’argent et de bronze. Il s’agit du Nigeria, du Burundi, de Djibouti et du Cameroun.

Kouassi Guesdet


Natation : les nageurs irakiens à l’entraînement dans le Tigre

Pendant que l’armée américaine confisquait la seule piscine de Bagdad digne de ce nom pour que ses soldats s’ébattent tranquillement afin d’oublier les affres de la guerre, les nageurs irakiens présents au mondial de Barcelone s’entraînaient avec les moyens du bord, au milieu du courant et des poissons… La nouvelle ne plaide pas pour un allégement de la frustration des irakiens mais c’est ainsi. « Tout ce que je sais c’est que l’équipe olympique a le droit d’utiliser le bassin de 6 à 8 heures du matin. Le reste de la journée nous est réservée » a déclaré un gradé à la presse, bombardé responsable de la piscine d’Al Qadissiya. Autant dire : débrouillez vous ! L’entraîneur de l’équipe irakienne, Fayçal Sayed Jafar, a eu beau manifester son mécontentement (« C’est totalement injuste. Nous avons besoin de deux séances de trois heures, le matin et le soir »), rien n’y a fait. Les G.I n’ont pas plié leurs serviettes. Et les pauvres nageurs irakiens ont plongé dans les eaux boueuses du Tigre. « L’entraînement en rivière est totalement différent d’un entraînement en piscine. Il n’y a pas de murs pour tourner, la pression d’eau sur le corps des nageurs est différent et l’eau est trop trouble pour que je puisse corriger leur mouvement » a plaidé l’entraîneur, faisant appel au Comité olympique international et à la Fédération internationale de natation pour libérer les installations. Le CIO devra être persuasif : le grand stade de football de Bagdad et la salle de basket sont également réservés au plaisir des soldats américains. – M. R.

Athlétisme : Bob Tahri, nouvelle étoile du demi fond français

Mehdi Baala n’est plus seul. Son grand ami Bob Tahri, qui vient d’égaler le record d’Europe du 3 000 m steeple (partagé avec le Néerlandais Simon Vroemen, qui avait réalisé le même temps le 19 juillet 2002 à Monaco) en terminant troisième en 8 min 06 sec 91/100 du meeting de Paris/Saint Denis, début juillet, fait désormais partie des prétendants français aux médailles mondiales. Agé de 24 ans, le Strasbourgeois confirme les espoirs placés en lui depuis son titre de champion d’Europe juniors (1997). En 2001, il avait terminé 5e du 3 000 m steeple des Mondiaux et l’an passé quatrième des Championnats d’Europe de Munich (Allemagne). Avec ce chrono, il efface des bilans français Joseph Mahmoud qui détenait le record national en 8 min 07 sec 62/100 depuis le 24 août 1984 à Bruxelles. Mais le français ne se voit pour autant pas parmi les favoris. « C’est fabuleux, je fais enfin quelque chose qui correspond à ma valeur. Cette course avant les championnats du monde, c’était tellement important. Ça fait du bien. C’est une course parfaite, à mon niveau, c’est-à-dire pas trop rapide. La vitesse est montée progressivement puis j’ai lâché les chevaux. Mais cette perf est une surprise pour moi. Je n’ai pas l’étoffe. C’est trop beau pour être vrai. Tout le monde a confiance en moi, mais moi non. Mehdi Baala a l’habitude de dire à mon sujet que le jour où je ferai quelque chose, cela fera mal ». C’est peut être pour cette saison. Son séjour de préparation hivernale au Kenya lui a visiblement fait beaucoup de bien. « J’ai souffert. Voir les gens qui ont faim, vivre sans électricité, se laver dans la rivière, manger avec les mains... Ça a été très dur de s’intégrer, comme de me réintégrer en France à mon retour. La récupération mentale a été très difficile. Cette expérience m’a permis de grandir. » Au point de prétendre à un podium ? « Je ne peux pas viser de médailles aux championnats du monde, répond-il, modeste. Je n’ai ni l’expérience ni l’étoffe pour viser quoi que ce soit. » – M. R.

Football : Qatar nouvel eldorado des stars sur le retour

Ce n’est évidemment pas pour ses plages, le niveau de ses dix clubs professionnels ou ses night-clubs, mais le fait est que le Qatar est en train de devenir une destination très prisée des papys du foot international. Attiré par le petit séjour de trois mois de l’inusable Romario agrémenté de 700 000 dollars, d’autres ont accepté de faire le voyage. Le français Franck Leboeuf, les allemands Steffen Effenberg et Mario Basler ainsi que l’argentin Gabriele Batistuta ont accepté de venir arrondir leur fin de carrière. C’est évidemment ce dernier, le plus célèbre, qui a touché le jackpot : plus de 7 millions d’euros sur deux ans. Un dernier contrat auquel il ne pouvait plus prétendre en Europe. Pas plus qu’Effenberg (2,6 millions d’euros sur un an), visiblement très enthousiaste : « J’ai été très impressionné par ce que j’ai vu et je n’ai eu aucune hésitation à signer ici. Je suis très excité de jouer la saison qui s’annonce. » Largement aidé par leur fédération, dirigée par Mohamed Bin Hammam, un grand ami du président de la FIFA Sepp Blatter, les clubs espèrent engager bien d’autres joueurs et faire ainsi monter le niveau de leur championnat. Seulement soixante et onzième du classement FIFA et sans culture sportive, cet émirat de 650 000 habitants espère bien sûr se faire connaître du monde et mettre la lumière sur les jeux asiatiques organisés à Doha, la capitale, en 2006. Mais l’ambition ultime serait bien sûr une qualification pour la coupe du monde de football, la même année. Là, l’argent ne peut soudainement inventer une génération spontanée de footballeurs…Par contre, il a permis au Qataris de s’offrir un entraîneur spécialiste des missions commandos : le français Philippe Troussier, l’ex sélectionneur du Japon. Fera-t-il des miracles ? – M. R.

Athlétisme : Montgomery très occupé en dehors des pistes

Pendant que son grand rival Maurice Greene peine à retrouver la grande forme, Tim Montgomery pouponne. Forfait lors du récent meeting de Rome, après ceux de Lausanne et Paris, il a en effet fait savoir, via son agent, qu’il voulait consacrer un peu plus de temps à son petit Tim Jr et sa maman, Marion Jones. « J’espère qu’il pourra courir la première semaine d’août, fait savoir son agent. Il sera à Londres le 8 août mais Stockholm (5 août) est également une des autres possibilités ». Deuxième du 100 m des sélections américaines le mois dernier à Palo Alto (Californie), le recordman du monde n’a pas couru depuis sa deuxième place le 29 juin à Glasgow, où il avait été devancé par le Britannique Dwain Chambers. Quant à Marion Jones, en saison sabbatique, « elle va très bien, a assuré l’agent. Elle est en excellente forme. On n’a pas l’impression qu’elle a été enceinte. Elle est prête à recourir vite ». Au chapitre des dernières nouvelles, la triple championne olympique Marion Jones et son compagnon ont annoncé qu’ils avaient choisi Dan Pfaff comme nouvel entraîneur. « Nous sommes très excités et impatients de travailler avec quelqu’un d’aussi expérimenté que Dan », a expliqué le couple, par le biais d’un communiqué de presse très sobre. Depuis leur début de collaboration vite avortée avec le sulfureux ex entraîneur de Ben Johnson, Charlie Francis, Montgomery et Jones sont devenus très prudents. Drôle d’année quand même… – M. R.



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