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MFI HEBDO: Sport Liste des articles

08/08/2003
Chronique Omnisports

Athlétisme : la résurrection du sprinter nigérian Deji Aliu

Le sprinter nigérian Deji Aliu (100 et 200 m) a été un brillant junior. Il a notamment remporté un titre de champion du monde (100 m) dans cette catégorie en 1994. Mais l’athlète de Lagos, ville où il est né il y a bientôt 28 ans (en novembre prochain) a mis du temps à confirmer l’étendue de ses grandes capacités. C’est comme s’il avait attendu l’éclipse ou le changement de cap des autres sprinters pour réapparaître au grand jour. Le Nigeria a perdu l’un de ses plus brillants sprinters, Francis Obikwelu, qui a opté pour la nationalité portugaise. Un autre brillant espoir, Seun Ogunkoya, a disparu des pistes de compétition après avoir défié les meilleurs mondiaux du sprint. Aliu, qui a rejeté des propositions de naturalisation venant de l’Italie, a émergé de l’anonymat en réalisant quelques chronomètres dignes d’intérêt. Il s’est imposé en ce début d’été dans plusieurs grands meetings européens, notamment à Villeneuve d’Ascq en France et à Lausanne. Il a surtout établi un nouveau record personnel de 10 secondes pile sur 100 m qui lui permet d’être parmi les vainqueurs potentiels des Championnats du monde de Paris.
K. G.


Olympisme : New York dans la course aux JO 2012

Ce n’est pas à proprement parler un scoop. La ville, sélectionné par le comité olympique américain (USOC) s’y prépare depuis deux ans. Mais cette fois, c’est officiel : l’USOC a annoncé que Bill Martin, son président, avait soumis au Comité international olympique (CIO) la candidature officielle de la ville de New York pour l’organisation des Jeux d’été 2012. « C’est avec une grande fierté que nous nommons la ville de New York candidate officielle pour les jeux Olympiques et paralympiques de 2012 », a déclaré Martin dans un communiqué. « Durant les deux prochaines années, l’USOC travaillera avec la formidable équipe de NYC 2012 (comité de candidature) et fera tout son possible pour soutenir ses efforts afin d’amener les Jeux à New York », a-t-il ajouté.« Nous acceptons avec enthousiasme la nomination par l’USOC », a commenté Michael Bloomberg, maire de la ville de New York. « Depuis des années, les gens viennent à New York pour réaliser leurs rêves. On attend avec impatience les deux prochaines années durant lesquelles New York poursuivra son rêve olympique ». New York n’est évidemment pas seule. Huit autres villes ont posé leur candidature : Istanbul, La Havane, Leipzig (Allemagne), Londres, Madrid, Moscou, Paris et Rio de Janeiro. La Commission exécutive du CIO opérera, à la mi-2004, une première sélection parmi les candidates. Les dossiers retenus seront examinés en janvier 2005 par le CIO. Ensuite commencera le ballet des visites de la Commission d’évaluation. La Commission exécutive du CIO établira alors une ultime liste des candidatures qui seront soumises, le 6 juillet 2005, au vote de la session plénière de l’institution réunie à Singapour. Et New York compte bien sur l’émotion d’une ville meurtrie par les attentats de septembre 2001.
M. R.


Athlétisme : de nouveaux visages africains dans l’annuaire mondial 2003

L’annuaire mondial de l’athlétisme est le bréviaire de la première discipline olympique. Il est édité en anglais depuis le début des années 1950. On y retrouve toutes les performances de l’année écoulée fournies par l’association mondiale des statisticiens de l’athlétisme. C’est aussi un who’s who où figurent de nombreuses informations sur l’élite mondiale. Les Africains les plus nombreux dans ce document sont Kenyans. Ils sont au nombre de 69 pour l’édition de 2003 contre 65 l’an dernier. Viennent ensuite dans l’ordre l’Ethiopie (23 athlètes), l’Afrique du sud (16) et le Maroc (14). Au total 15 pays africains ont au moins un athlète dans l’annuaire 2003. Un pays comme le Burundi disparaît cette année de l’annuaire. Explication : ses meilleurs athlètes, cas de Arthémon Hatungimana (800 m), n’ont pas réalisé de performance digne de figurer dans le document. D’autres voient le nombre d’athlètes diminuer par rapport à l’année précédente. L’Algérie, qui n’a plus que deux athlètes contre quatre l’an dernier, ou le Nigeria, deux cette année contre cinq en 2003. C’est un vrai baromètre qui signifie que le géant de l’Afrique de l’Ouest a baissé de niveau dans l’ensemble. A noter l’apparition de la Sénégalaise Kène Ndoye, 3ème aux championnats du monde en salle à Birmingham en triple saut et d’un Congolais (RD Congo) du nom de Gary Kikaya (25 ans), champion universitaire américain du 400 m et dont le meilleur chronomètre est de 44’53”. C’est une première, la RD Congo n’a jamais figuré sur une tablette de l’élite africaine.

Athletics 2003, par Peter Matthews. (voir site : http://www.reviewindex.co.uk/)
K. G.


Boxe : nouveaux ennuis pour Tyson

Sur la longue liste des démêlés judiciaires de Mike Tyson, celui-ci n’est pas mal. Son psychiatre a en effet porté plainte contre lui, l’accusant de lui devoir plus de 29 000 dollars (25 730 euros) d’honoraires. Le 1er juillet, l’avocat du docteur Mitchell Gibson, de Tempe (Arizona), a déposé une plainte devant la Cour suprême de Santa Monica (Californie) qui sera examinée le 9 octobre. Selon un reportage de l’émission télévisée Celebrity Justice, le Dr Gibson aurait commencé à soigner Tyson durant l’été 2000, peu après sa sortie de prison au terme de près de quatre mois d’emprisonnement pour agression. Les honoraires du praticien s’élèveraient à 8 000 dollars mensuels (7 100 euros), plus 6 000 autres (5 300 euros) pour des séances d’urgence, soit un total de 29 600 dollars (26 260 euros). Pas mal payé… Mais Tyson peut lui être reconnaissant : grâce à son témoignage, le Dr Gibson lui avait également permis de récupérer sa licence de boxe qui lui avait été retirée après qu’il eut arraché avec ses dents un morceau d’oreille de son compatriote Evander Holyfield lors d’un Championnat WBA des lourds en 1997. Un soucis de plus pour « Iron Mike ».... Pas de quoi l’inquiéter sans doute. La liste est sans fin : un garde du corps de son ancien promoteur, Don King, a aussi porté plainte récemment contre lui pour coups et blessures, tandis que le 24 juillet, il devra comparaître à New York pour avoir échangé des coups de poing avec deux hommes et une femme le 21 juin dernier.
M. R.


Athlétisme : 12 athlètes africains ont changé de nationalité sportive en 2002

Douze athlètes d’origine africaine ont effectivement changé de nationalité sportive en 2002 sur les 20 enregistrés à la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF). Ils ont tous opté pour des pays occidentaux (Europe ou Etats-Unis). Dans l’ordre alphabétique, il s’agit de Glory Alozie (Nigeria/Espagne), Bolota Asmeron (Erythrée/Etats-Unis), Alistair Craig (Afrique du Sud/Irlande), Colleen de Reuck (Afrique du Sud/Etats-Unis), Ahmed Douhou (Côte d’Ivoire/France), Luevi Dovy (Gabon/France), Sylvie Eloundou (Cameroun/France), Enezenaide Gomes (Cap Vert/France), Irba Lakhal (Maroc/France), Margaret Maury (Kenya/France), Francis Obikwelu (Nigeria/Portugal), Samuel Okantey (Ghana/Irlande). D’autres athlètes africains, notamment le Kenyan Albert Chepkurui, ont récemment manifesté le désir de changer de nationalité. A la base de leur décision, les athlètes avancent surtout des questions de moyens. Ils estiment que leurs pays d’origine ne leur donnent pas des moyens suffisants pour effectuer une carrière en rapport avec leurs qualités.
K. G.


Basket : Los Angeles se construit une « dream team »

Voilà deux arrivées qui prouvent que le petit monde de la NBA considère que le titre conquis par les San Antonio Spurs n’est qu’un accident dans l’empire établi par les Lakers depuis quatre ans. Karl Malone a donc quitté ses Utah Jazz où il faisait vrombir ses énormes camions quand il n’empilait pas les points aux côtés de son fidèle John Stockton. A quarante ans, on croyait qu’il allait sagement terminer sa carrière au pays mormon. Mais, ayant eu la malchance de tomber deux fois en finale devant le Chicago de Jordan, il lui manque toujours un titre : celui de champion des Etats Unis. Comme Gary Payton, chassé de son équipe de toujours, Seattle, l’hiver dernier pour une pige à Millwaukee. Les Lakers étaient en manque d’un meneur. A 36 ans, « The Glove » (le gant) a donc sauté sur l’occasion. Lui aussi champion olympique et reconnu parmi les plus grandes stars de l’histoire de la NBA ne rêve que d’une chose : le titre. A leur âge, le temps leur est compté et il n’est plus question de millions de dollars. Les deux stars ont accepté des sacrifices financiers, surtout Malone qui ne sera payé « que » 1,5 millions de dollars la saison (en NBA, les masses salariales sont plafonnées, or Shaquille O’Neal et Kobe Bryant ont des salaires de nabab). Bref, les Lakers sont supérieurement armés, mais aussi âgés, pour reconquérir le titre. Mais il faudra beaucoup de patience à leur coach pour faire cohabiter l’ego de ses superstars.
M. R.


Athlétisme : Lamine Diak brigue un second mandat à la tête de l’IAAF

Formidable destin que celui de Lamine Diack, l’ancien entraîneur de la fin des années 1960 de l’équipe de football du Foyer France Sénégal, un club de Dakar, devenu président de la Fédération internationale des associations d’athlétisme. L’enfant du Plateau dakarois (le quartier européen de la capitale sénégalaise du temps de la colonie) où il est né il y a 70 ans a connu plusieurs vies. Il fait partie des rares jeunes Sénégalais qui, dans les années 50, parviennent à concilier études supérieures et sport de haut niveau. Il est même champion de France en longueur et sans une vilaine blessure au genou, il aurait pu connaître une brillante carrière, selon ses coéquipiers de l’époque. Sur le front des études, il est parmi les premiers inspecteurs des impôts de son pays. Mais la passion du sport ne le quitte pas. En 1966 il est promu entraîneur de l’une des plus célèbres équipes de football du Sénégal, le Foyer France Sénégal créé dans les années 1930 par des anciens combattants autochtones francophiles. L’équipe qu’il conduit est la première à jouer la fameuse défense en ligne, considérée comme une option de jeu d’avant garde qui privilégie le football d’attaque. Son équipe est séduisante. Il est appelé comme directeur technique du football sénégalais l’année suivante et monte avec Mawade Wade une sélection nationale qui joue un rôle majeur à la CAN 1968. En 1969, Diack est nommé Commissaire général aux sports, il est chargé de réformer le football sénégalais ; puis il devient secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports.
A son départ du gouvernement en 1973, il coupe avec le football et se met au service de l’athlétisme. La même année en marge des Jeux africains de Lagos, il est l’un des principaux membres fondateurs de la Confédération africaine d’athlétisme dont il est le président. Il ne quittera ce poste qu’en avril dernier. Après un bail de 30 ans, un record dans l’histoire des confédérations africaines.
Président du comité olympique de son pays de 1985 à 2000, dans la vie politique comme dans le sport, Diack cumule les postes, puisqu’il a été maire de la capitale sénégalaise, vice-président de l’Assemblée nationale et premier vice-président de la fédération internationale d’athlétisme. C’est de cette position qu’il hérite du poste de président en 1999 à la mort du titulaire, l’Italien Primo Nebiolo. En août 2001 au Congrès d’Edmonton, Diack est « légitimé » par une élection-plébiscite de 168 voix contre une seule. A Paris, il sollicite sans péril un autre mandat de quatre ans. Il n’a aucun adversaire en face de lui pour la deuxième fois. Ce qui n’est pas une mince prouesse dans ce genre d’élection.
K. G.


Athlétisme : Loin du Mondial, Freeman a perdu la flamme

L’annonce a été brutale et inattendue. « C’est fini ! » a titré un grand quotidien australien. Voilà, la championne olympique et double championne du monde (1997,1999) du 400 m haies ne courra plus. Elle a seulement trente ans. Et le monde du sport s’étonne d’une telle décision. Evidemment, on savait depuis l’année sabbatique prise après son titre olympique afin d’être au côté de son mari, victime d’un cancer à la gorge dont il est désormais guéri, que l’or olympique avait changé quelque chose en Cathy Freeman. En mars dernier, elle concédait sa première défaite en cinq ans. Fin mai, elle enregistrait sa plus mauvaise performance sur 400 m depuis 10 ans (5e) lors de la réunion d’Eugene (Etats-Unis), avant de déclarer forfait pour la réunion de Villeneuve-d’Ascq (France) mi-juin. Le 20 juin dernier, en annonçant qu’elle renonçait à s’aligner dans des courses individuelles du mondial du mois d’août, évoquant notamment son âge, elle confirmait son vague à l’âme : « Je pense que j’ai perdu un peu de cette volonté farouche de vouloir être la meilleure ». Elle avait pourtant ajouté qu’elle n’envisageait pas pour autant de se retirer de la compétition. « Je suis née pour courir et je n’envisage même pas la retraite ». Mais le titre olympique conquis et vu par l’Australie toute entière comme le symbole de la réconciliation entre le peuple Aborigène, dont elle est issue, et la population blanche semblait avoir à la fois alourdi irrémédiablement sa foulée et soulager son âme d’un poids. Car Cathy Freeman reste profondément aborigène et ce n’est pas contre des adversaires qu’elle s’est mesurée pendant toutes ces années mais bien contre son destin, poussée par la force que lui donnait l’amour de son peuple. Il y a déjà longtemps elle expliquait combien, enfant, elle avait dû se faire violence pour acquérir l’envie de battre ses adversaires, trouver la rage nécessaire au dépassement. Pour un Aborigène, expliquait-elle, le défi, la compétition n’existent pas. Il n’y a que l’harmonie. En 1992, elle était d’ailleurs devenue la première Aborigène à représenter l’Australie aux JO sur 400 m, dix ans après avoir débuté sur les pistes. Mais pour sa première participation, elle chutait en quarts de finale. Ce n’est que deux ans plus tard que le public la découvrira vraiment avec deux médailles d’or (200 m et 400 m) aux Jeux du Commonwealth (1994). Aux Jeux d’Atlanta, elle termina seconde derrière Marie-Josée Pérec qu’elle considère un peu comme sa grande sœur et qu’elle n’a jamais réussi à voir comme une concurrente. Cette fois, après deux titres mondiaux et un titre olympique, c’est donc comme si sa mission était remplie. « J’ai perdu cette volonté, ce désir, cette passion et cette énergie. » a t-elle expliqué ces derniers jours depuis Londres, où elle avait l’habitude d’établir ses quartiers estivaux. « Je ne peux plus continuer. Je n’aurai plus jamais le même sentiment de perfection. Je sais ce que cela coûte d’être une championne, d’être la meilleure du monde, et je n’ai pas cette mentalité à présent. » Depuis l’apothéose d’octobre 2002, dans un stade rempli par 110 000 personnes devant lesquelles elle fit deux tours d’honneur en portant le drapeau aborigène, ce qui la poussait s’était évanoui.
M. R.




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