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13/08/2003
Chronique Football

Afrique : plus d’une centaine de joueurs d’origine africaine en Ligue 1 française…

Les joueurs d’origine africaine qui évoluent pour la saison 2003-2004 en Ligue 1 française sont au nombre de cent six soit une moyenne de cinq joueurs pour les vingt clubs. L’équipe la plus africaine de l’élite française est le Racing Club de Lens avec ses douze joueurs africains suivi de Paris Saint-Germain et Marseille (neuf sociétaires chacun). Ajaccio et Metz comptent le moins d’Africains (trois). Les Africains les plus nombreux parmi l’élite française sont les Sénégalais (vingt deux). Viennent ensuite les Ivoiriens (dix sept), les Camerounais (treize) et les Marocains (onze). Vingt deux nationalités africaines sont représentées en Ligue 1 française. On y trouve notamment un Angolais, un Burkinabé, un Cap Verdien, un Ghanéen, un Sud-Africain, un Zimbabwéen, deux Béninois, deux Egyptiens, deux Togolais, trois Tunisiens, trois Nigérians, quatre Gabonais et Congolais (RDC), sept Algériens et huit Maliens.

… et près de 70 en Ligue 2

Au palier inférieur, les Africains sont relativement moins nombreux puisqu’ils sont soixante et onze joueurs répartis dans les vingt équipes. L’AS Saint-Etienne avec six sociétaires détient le record du genre. Là aussi, les Sénégalais constituent le groupe le plus important (quinze) suivis des Ivoiriens (huit), des Maliens (sept) et des Guinéens (cinq). On retrouve en Ligue 2 des ressortissants des petits pays comme le Tchad et le Bénin considérés comme les petits poucets du football africain. Le club de Valence compte deux joueurs du Tchad : le milieu Kadadoum Boldoum (22 ans) et l’attaquant du même nom Dingham-Roh Boldoum (21 ans). La star de la formation est l’attaquant béninois Oumar Tchomogo (25 ans), l’un des artisans de la première qualification de son pays à la prochaine CAN en Tunisie.

Afrique : Auxerre, le club le plus « ivoirien » de l’élite française

Guy Roux, l’entraîneur emblématique du club d’Auxerre aime bien recruter les joueurs africains. Rapport qualité-prix, il trouve son compte dans le recrutement de joueurs du continent. Il a d’ailleurs un réseau d’informateurs qui sont présents aux compétitions de jeunes et dans certains pays. L’entraîneur du club bourguignon est porté particulièrement sur les joueurs de la Côte d’ Ivoire. Dans le passé, les frères Boli, Roger et Basile et Didier Otokoré ont évolué sous les couleurs d’Auxerre. Pour cette saison, il y a quatre joueurs d’origine ivoirienne dans cette formation. En premier lieu, la vedette de l’équipe, l’international français Djibril Cissé (22 ans/14 sélections), Olivier Kapo (23 ans) international français également 7 fois. A l’intersaison, ces deux piliers ont été rejoints par deux de leurs frères, Bonaventure Kalou (25 ans), un ancien joueur de l’ASEC d’Abidjan qui avait commencé une carrière professionnelle depuis quelques années au Feyenoord de Rotterdam et Gauthier Akalé (22 ans) qui évoluait la saison dernière au Football Club de Zurich.

Ghana : Les confidences de Sammy Kuffour

Sammy Kuffour, le défenseur ghanéen du Bayern de Munich n’est pas du tout content de l’administration du football de son pays. Dans une interview publiée par le mensuel African Soccer, il accuse : « Nos dirigeants ne jouent pas le jeu, ils ne traitent pas les joueurs comme il se doit. Il est temps qu’ils nous considèrent comme des êtres humains. » Lors de la dernière CAN au Mali, le défenseur ghanéen avait claqué la porte de la sélection en plein tournoi suite à des mots échangés avec son entraîneur. Début juillet dernier, il a effectué son retour en sélection lors du match qualificatif pour la CAN 2004 perdu contre le Rwanda à Kigali (0-1). Au sujet de cette défaite, Kuffour a affirmé : « C’est choquant. C’est très mauvais pour moi personnellement. C’est un jour sombre pour nous tous. Le fait d’avoir perdu face à un petit pays de football comme le Rwanda est plus dur encore…» Le Ghanéen qui rêve de revêtir avant la fin de sa carrière le maillot du célèbre club Ashanti Kotoko voudrait se reconvertir dans la religion et devenir pasteur « si Dieu fait appel à lui ».

Egypte : Mido, un Egyptien à Marseille

Le fait est unique, avant la signature de Ahmed Hossam Mido, il n’y avait pas eu de joueur égyptien dans un club français. Les joueurs égyptiens ne sont d’ailleurs pas légion à l’étranger. En général, ils ne quittent pas leur pays, ils se suffisent des deux grands clubs du Caire, Al Ahli et Zamalek. Ils y ont tout : une situation enviable et la notoriété. Mido est une exception, il a fait ses classes au Zamalek, le club où son père avait joué. Mais l’athlétique garçon (1,90 m et 80 kg) est vite remarqué par les clubs européens. A 17 ans, il émigre en Belgique et joue une saison dans le club de la Gantoise (2000-2001). Il monte ensuite au palier supérieur, il est recruté par l’Ajax Amsterdam, sorte de « couveuse » pour footballeurs d’élite. Deux bonnes saisons sous les couleurs de l’ex-club de Johan Cruyjff. La première, il contribue au doublé championnat-coupe en inscrivant 12 buts. Star capricieuse selon son entraîneur Ronald Koeman, l’ancienne vedette du Barça. Leurs relations sont au point zéro. Mido est expédié en cours de saison 2003 en Espagne, au Celta Vigo. L’Olympique de Marseille l’a appelé, une occasion pour le gaucher égyptien de se relancer au plus haut niveau.

Sénégal : Questions sur l’argent de la Coupe du monde de football

Plus d’un an après la glorieuse épopée de leurs Lions en Coupe du monde de football, les Sénégalais s’interrogent sur ce qu’est devenu l’argent engrangé à cette occasion. La FIFA aurait versé plus de trois milliards de francs CFA au football sénégalais. Point encore de bilan définitif de cet argent de la part de la fédération qui promet de présenter les comptes en octobre prochain lors de son assemblée générale. Le président de la fédération a dernièrement sorti un argument qui fait jaser. Il a déclaré que les pouvoirs publics n’avaient pas un droit de regard sur l’argent que lui a versé la FIFA. Le ministre des Sports lui, s’est présenté fin juillet devant les députés pour répondre à une question orale posée sur le sujet par l’opposition. Le ministre a révélé que le football sénégalais a manipulé entre 7,5 et 8 milliards de francs CFA à l’occasion de la CAN 2002 et de la Coupe du monde Corée/Japon. Seules les ressources (plus de 1,5 milliard de francs CFA) générées par le marketing ont été publiées par l’agence Pamodzi qui était chargée de l’opération. Les pouvoirs publics n’ont pas attendu le délai fixé par les dirigeants du football pour voir plus clair dans les écritures comptables de la fédération. En plus de l’inspection générale d’Etat demandée par le ministère des Sports, la commission de vérification des comptes s’est intéressée elle aussi au sujet et devrait rendre prochainement ses conclusions. Un député avait même demandé la constitution d’une commission parlementaire, ce qui n’a pas été finalement retenu par le bureau de l’Assemblée nationale.
Dans une activité qui ne génère au niveau national que 200 millions de francs environ chaque année, les Sénégalais avaient été impressionnés par les importantes sommes tirées de la Coupe du monde. D’aucuns nourrissaient l’espoir de voir une partie de cet argent consacrée à la construction de centres d’entraînement et de terrains de jeu. Mais plus d’une année après, les choses n’ont pas bougé dans le football sénégalais. Le seul édifice en construction est le siège de la fédération qui devrait être achevé dans les prochaines semaines et qui a été entièrement financé par la FIFA dans son projet Goal. Rien n’a également changé pour les sélections nationales qui continuent de se préparer dans les mêmes conditions qu’avant le Mondial, alors que la plupart des observateurs sont convaincus que le football sénégalais aurait pu aspirer à un nouveau standing avec la construction d’un centre national d’entraînement et de formation. Un genre de Clairefontaine sénégalais.


Kouassi Guesdet

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