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29/08/2003
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Le sport il y a 20, 25 ou 30 ans
Novembre 1973 : l’AS Vita Club de Kinshasa remporte son premier trophée continental
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Dans l’ex-Congo Léopoldville, la suprématie dans les compétitions locales se résumait le plus souvent à une rivalité entre les équipes de la capitale et celles de Lubumbashi. Mais au niveau des compétitions continentales, le grand club de Lubumbashi, le Tout Puissant Englebert avait vite pris une longueur d’avance sur ses rivaux de Kinshasa. Pour sa première participation à la Coupe des clubs champions en 1967, la formation au maillot jaune et noir avait enlevé le trophée continental aux dépens de la redoutable équipe de l’Ashanti Kotoko de Kumasi. L’année suivante, le TP Englebert conserve la coupe en battant cette fois l’Etoile filante de Lomé.
Pendant quatre saisons, le redoutable attaquant Pierre Kalala Mukendi et ses coéquipiers vont presque signer un bail avec la seule compétition continentale de l’époque puisqu’ils disputent quatre fois d’affilée la finale (1967, 1968, 1969 et 1970). Même si les deux dernières finales sont infructueuses contre Ismaili d’Egypte et l’Ashanti qui prend sa revanche, le palmarès du TP Englebert a de quoi donner des complexes aux clubs kinois. Désigné par une décision du ministère des Sports en 1971 pour représenter son pays en Coupe d’Afrique des clubs champions, le Victoria Club est stoppé d’entrée par le Canon de Yaoundé, futur lauréat.
Fin octobre 1971, le Victoria Club change de nom et devient Association sportive Vita Club. Dans le pays, l’heure est à « l’authenticité » du président-maréchal Mobutu. Tous les noms changent, on débaptise tout. Le Congo devient le Zaïre. Le club kinois inscrit son nouveau nom pour la première fois à la fin de cette année au palmarès de la Coupe et va représenter une seconde fois son pays.
En mars 1973, la rivalité tourne à l’avantage du Vita qui réussit le doublé coupe-championnat face au TP Mazembe (nouvelle appellation du TP Englebert). C’est le début d’une année faste, car le Vita va se qualifier pour la finale de la Coupe des clubs champions. L’équipe zaïroise est une formation au style de jeu séduisant. Elle compte des joueurs de renom qui constituent l’ossature de la sélection nationale du Zaïre qui joue les premiers rôles sur le continent.
Parmi les éléments les plus en vue de cette formation, figurent le maître à jouer Kibonge surnommé « Seigneur », un canonnier du nom de Ndaye, deux percutants attaquants : Mayanga alias « Passe partout » et le « Citoyen but » Kembo. En défense, la formation kinoise possède le meilleur demi-centre africain de l’époque avec Lobilo. Le 25 novembre 1973 au Kumasi Stadium, c’est la première manche de la finale de la Coupe des clubs champions. Les kinois n’ont pas la réputation de fermer le jeu. Ils sont en face de joueurs aguerris, les phénoménaux Ghanéens qui jouent leur quatrième finale depuis huit ans, soit en moyenne une tous les deux ans depuis que la Coupe d’Afrique des clubs champions a vu le jour en 1965.
Au terme d’un match passionnant et fertile en buts, les Ghanéens s’imposent sur la marque de 4 buts à 2. Nombreux sont ceux qui pensent alors que la messe est dite et que les Zaïrois n’ont plus de chances. Trois semaines plus tard, sur leur sol, les Zaïrois prennent de belle manière leur revanche. Les Ghanéens sont atomisés ! Trois buts à zéro. Les trois buts du Vita sont l’oeuvre de Mayanga (deux réalisations) et Kembo. Le Vita peut brandir son premier trophée continental comme son rival, le TP Mazembe six ans plus tôt.
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Kouassi Guesdet
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