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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

20/01/2006
Contraception : abstinence, pilule… et méthodes moins connues

(MFI) Le fait que la pilule contraceptive ait été classée parmi les produits cancérigènes par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer de Lyon) a relancé la défiance pesant sur les hormones de synthèse. Mais quelle est donc la meilleure contraception, se demandent de nombreuses femmes. Petit tour d’une question que l’on se pose depuis la nuit des temps.

Les moyens d’éviter une grossesse sont nombreux, mais l’efficacité de la plupart, aléatoire. D’où, bien sûr, l’immense succès mondial de la pilule. Auparavant et pendant des millénaires, nos ancêtres n’ont pas manqué d’imagination en la matière. Soranos d’Ephèse, par exemple, auteur au IIe siècle après Jésus-Christ de l’ouvrage Gynécologie, énumère une série de méthodes qui ont pour objet d’empêcher la semence masculine de pénétrer dans la matrice de la femme : il s’agit du retrait partiel ou de mouvements comme éternuer, se lever et marcher tout de suite après l’acte ! Soranos mentionne aussi une série de produits astringents à introduire dans le vagin afin de resserrer le col de l’utérus. Pour plus de sécurité, les femmes devaient combiner ces divers procédés. L’ennui, ainsi qu’il est noté dans le dernier numéro de Populations et sociétés (bulletin de l’Institut national français d’études démographiques), c’est que le savant romain leur conseillait de se livrer à ce sport juste après les règles car on croyait alors, à tort bien sûr, que la femme était féconde à ce moment-là, et ne l’était plus au milieu du cycle menstruel…

Coup de rein salvateur

La méthode la plus employée au cours de l’histoire semble avoir été le retrait – mentionné dans la Bible, le Talmud et la tradition musulmane. L’Ecole des filles, un ouvrage libertin français du XVIIe siècle, cite trois « techniques » : éviter la pénétration, coiffer l’organe masculin d’un petit linge (ancêtre du préservatif), ou encore rejeter le partenaire masculin d’un coup de rein quand l’éjaculation est imminente. Ainsi, le retrait est présenté ici comme un méthode pratiquée à l’initiative de la femme. Les textes érotiques du siècle suivant évoquent l’éponge vaginale préalablement imbibée… d’eau de vie. Au XIXe, les pessaires occlusifs sont les ancêtres du diaphragme actuel, qui reste une bonne méthode contraceptive. Ayant la forme d’une coupe, en caoutchouc ou même en métal, ces pessaires recouvraient la partie du col de l’utérus faisant saillie au fond du vagin. Quant aux dispositifs intra-utérins, précurseurs du stérilet, ils existent au moins depuis lors, mais étaient considérés, souvent à juste titre, comme sources d’infections car ils restaient en place longtemps. Aux Etats-Unis, c’est l’injection spermicide, méthode relativement efficace, qui a prévalu au moins jusqu’au milieu du XXe siècle. On y pratiquait aussi, tout comme en Europe, la continence périodique, devenue un peu plus intéressante depuis que l’on sait que les moments les plus « dangereux » sont les huit ou dix jours précédant et suivant l’ovulation.

Maîtrise de son corps et ordinateur

Les femmes d’aujourd’hui ont le choix entre toutes ces méthodes, en version plus moderne. Le hic, c’est qu’elles devraient pouvoir faire un choix aussi important en toute connaissance de cause et après mûre réflexion, ce qui n’est pas vraiment le cas, surtout à l’adolescence. La pilule, par exemple, est non seulement associée à un risque, certes faible de cancer (maladie ayant de multiples causes dont il faudrait aussi tenir compte), mais des chercheurs savent par ailleurs qu’elle fait baisser le taux de CD4, facteur clé pour l’immunité et que l’on surveille de près en cas de sida ; on sait aussi, depuis toujours, qu’elle fait baisser le taux d’un certain nombre de vitamines essentielles et augmente le risque de caillots sanguins ; et aussi qu’elle fatigue le foie puisqu’un suivi régulier de cet organe est recommandé pour celles qui la prennent. Présentés comme une amélioration par rapport à la pilule, les patchs délivrant des oestrogènes sont encore plus dangereux puisque le taux d’hormones distillé est au moins deux fois plus important. La FDA (Food and Drug Administration) américaine vient de lancer une alerte sur ces produits. Même danger potentiel pour les implants introduits sous la peau, et les anneaux diffusant des hormones que le gynéco place au fond du vagin – à ne pas confondre avec le diaphragme qui ne diffuse aucun produit. Une femme présentant des faiblesses immunitaires, quelles qu’elles soient, de surcroît fumeuse et ayant une médiocre hygiène de vie serait donc bien inspirée d’être prudente vis-à-vis des hormones.
Il est peu connu que le Vatican admet une méthode contraceptive : la méthode Billings, du nom de ses inventeurs australiens. Il s’agit pour la femme d’appendre à observer les signes physiques de l’ovulation (glaire cervicale), ce qui permet de s’abstenir pendant les jours critiques. Mais une part de risque demeure. Avantages : bonne connaissance de son corps et responsabilisation (pour la femme et pour le couple). En pharmacie, il est possible de se procurer des mini-ordinateurs qui, se basant sur quelques tests urinaires faits chez soi, indiquent de manière très fiable les jours féconds ; on peut alors opter pour l’abstention, le préservatif ou les ovules spermicides par exemple. Le gros avantage de ces deux méthodes, outre qu’elles n’ont aucun effet secondaire, est qu’elles peuvent être utilisées tout au long de la vie. Rappel qui n’a rien à voir : seul le préservatif permet de se protéger des maladies sexuellement transmissibles.

Henriette Sarraseca


Ovulation, mode d’emploi

(MFI) Théoriquement, un cycle menstruel dure 28 jours avec une ovulation qui a lieu au milieu, soit le 14e jour, mais très souvent les cycles sont plus courts ou plus longs. C’est la seconde partie du cycle – après l’ovulation – qui reste constante en durant exactement 14 jours, la première partie pouvant, elle, être très variable, ce qui explique que la date de l’ovulation puisse changer. C’est ainsi que chez une femme dont le cycle va durer 24 jours, l’ovulation arrivera le 10e jour et que chez une autre dont le cycle va durer 34 jours, l’ovulation arrivera vers le 20e jour. Enfin, en fonction de différents facteurs, la durée du cycle d’une femme donnée régulièrement réglée, peut parfois varier de quelques jours avec pour conséquence une date d’ovulation légèrement décalée dans un sens ou dans l’autre.
Par ailleurs, un rapport sexuel pendant les règles peut-il être fécondant ? C’est très rare, mais possible. Sachant que les spermatozoïdes restent actifs pendant environ 3 jours, il suffit que les règles aient duré plus de 8 jours et que l’ovulation ait lieu un peu en avance pour qu’un rapport sexuel pendant les règles soit fécondant.
(Dr Donadieu, www.01sante.com)
Peut-on détecter son ovulation en prenant sa température ? Oui, mais attention : le changement de température qui marque l’ovulation (une élévation de un degré en milieu de cycle) se produit souvent APRES l’ovulation : environ 48 heures plus tard…
(www.doctissimo.com)




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