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08/07/2005
Chronique Football

Spécial Togo

(MFI) Le football togolais pourrait bien être l’invité surprise de la prochaine Coupe du monde de football, l’été prochain en Allemagne. A deux journées de la fin des éliminatoires du Mondial (groupe 1 Afrique), la sélection togolaise devance ses deux plus sérieux adversaires, la Zambie et le Sénégal. Le football togolais, qui a sombré dans les contre-performances ces dernières années, a fait partie de ceux qui comptaient en Afrique de l’Ouest, de l’indépendance jusque dans les années 70. Quelques figures et faits pour rappeler la compétitivité du football togolais ces dernières décennies.


La Modèle et l’Etoile Filante, la rivalité historique de deux clubs de Lomé

(MFI) A Lomé existent deux clubs créés avant l’indépendance : la Modèle et l’Etoile Filante. Avant la naissance de nouveaux clubs, le public était partisan de l’un des deux, un peu comme à Abidjan on l’est de l’Asec ou de l’Africa. La rivalité de la Modèle et de l’Etoile remonte aux années 1950, surtout dans cette fameuse coupe de l’Afrique occidentale française (AOF) qui mettait aux prises les équipes de cette partie du continent. Dans ce duel, la Modèle de Lomé fut la première équipe à parvenir en finale de la Coupe d’AOF en 1959. Elle y est battue de justesse par le club sénégalais de la Saint-Louisienne (1-2). La saison suivante, dans ce qui allait être le dernier tournoi avant les indépendances, l’Etoile Filante de Lomé, quant à elle, enlevait le trophée aux dépens de la Jeanne d’Arc de Bamako (2-1). Après la parenthèse coloniale, l’Etoile Filante de Lomé parvient, en 1969, en finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions contre le Tout Puissant Englebert de Lubumbashi (Zaïre). Battue à l’aller 5 à 0, l’Etoile fut tout près de renverser la vapeur en gagnant à domicile par 4 buts à 1.


Karimou Djibrill, pionnier des professionnels togolais en France

(MFI) Karimou Djibrill est un ancien attaquant de l’Etoile filante de Lomé arrivé en France à la fin des années 1950. Cet ailier talentueux joue sept saisons sous les couleurs de l’AS Monaco, de 1958 à 1965. Il inscrit 42 buts en championnat de première division avec le club de la Principauté et remporte deux titres de champion (1961 et 1963) et deux Coupes de France (1960 et 1963). A 31 ans, lors de la saison 1964-1965, il signe au Sporting de Toulon où il évolue trois saisons avec, à son actif, 32 buts. Deux autres footballeurs togolais évoluent à la même époque dans l’élite française. Il s’agit du solide défenseur des Girondins de Bordeaux Gabriel Moevi (1958-1967), et de Franck Fiawoo, un buteur qui ne connaît pourtant pas beaucoup de réussite à l’Olympique de Marseille entre 1965 et 1968 – il ne marque que 24 buts. Sa carrière sera prématurément stoppée à la suite d’un accident de la circulation.


Edmond Apithy alias Kaolo, la star locale prématurément décédée

(MFI) Aucun footballeur togolais n’a égalé au plan local la notoriété d’Edmond Apithy, surnommé Kaolo. Le style de ce petit attaquant de poche, redoutable par ses accélérations, était tout de finesse. C’est pourquoi, d’ailleurs, on l’appelait Kaolo, du nom d’une plume très fine appréciée à l’époque par les écoliers de son pays. Sociétaire de l’Etoile filante de Lomé, Kaolo fut l’une des grandes vedettes de la CAN 1972 disputée au Cameroun. Avec quatre buts, il est l’un des meilleurs buteurs de la compétition camerounaise après avoir été l’homme de base de la sélection qui a éliminé en match de qualification le Ghana, alors intouchable dans la sous-région. Dans cette équipe figuraient deux excellents joueurs, le gardien de but Tommy Sylvestre et le défenseur Herman Hounkpatin, surnommé Ressort en raison de ses grandes qualités athlétiques. Quelques mois après la brillante CAN du Togo, le 2 juillet 1972, Kaolo est victime d’un accident de moto. Un traumatisme crânien lui est fatal. C’est un immense deuil qui envahit alors le Togo.


Seyi Mémène, un général togolais à la Confédération africaine de football

(MFI) Seyi Mémène est le dirigeant togolais le plus connu dans le milieu du football africain. C’était un proche du président togolais défunt. Un fidèle parmi les fidèles. Il a fait partie de ces généraux qui promurent l’actuel président togolais aussitôt après la mort de Gnassingbe Eyadema. Ancien ministre de la Justice, âgé de 66 ans, il fait partie des 13 membres du comité exécutif de la CAF où il est entré en 1994. Ancien entraîneur de club, de la sélection et président de la fédération nationale à plusieurs reprises, il a connu tous les honneurs du football togolais. Il a également été président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA). C’est sous sa présidence que le football togolais a obtenu pour la première fois deux qualifications d’affilée pour la CAN, en 1998 et 2000. Mémène est très proche du président de la CAF avec qui il entretient des liens d’amitié.


Emmanuel Adebayor, la perle togolaise

(MFI) Adebayor est la nouvelle star du football togolais. C’est un talent précoce. Ce garçon qui n’a que 20 ans (il est né le 26 février 1984) a commencé à jouer chez les « grands » à l’âge de 15 ans. Au sein d’un petit club de Lomé, on détecte rapidement le talent de ce joueur de grande taille (1,93 m). A 15 ans, on l’envoie en France dans le club du FC Metz, lié par un partenariat avec son club d’origine. Dans le centre de formation, il s’épanouit et joue à 17 ans déjà dans l’équipe fanion du FC Metz qui peine, il est vrai, dans les profondeurs de la Ligue 1. Lors de la saison 2003, Metz est relégué. En Ligue 2, Adebayor forme un duo d’attaque avec le Sénégalais Mamadou Niang ; il est deuxième meilleur buteur avec 13 buts. Le garçon prend de la maturité et signe à 19 ans son premier contrat professionnel. De nombreux clubs convoitent cette petite perle. C’est à l’AS Monaco qu’il pose ses valises pour un contrat de 3,2 millions d’euros. Malgré la concurrence des grandes stars recrutées à prix d’or par Monaco (Morientes, Prso, Giuly ou le Congolais Nonda), le jeune Togolais s’affirme quand on lui fait confiance et marque 8 buts en championnat. En 2005, il confirme avec 9 buts sous les couleurs monégasques. Mais on retiendra surtout qu’il est devenu le patron de l’attaque d’une ambitieuse équipe du Togo : 9 buts déjà à son compteur personnel.


Le Togo et la CAN : deux petites victoires de prestige en cinq participations

(MFI) En coupe d’Afrique, la sélection togolaise fait figure de « petit Poucet ». Sur quinze rencontres disputées en cinq éditions, elle n’a remporté que deux victoires de prestige face à des ténors : le Ghana en 1998 au Burkina Faso, au terme d’un match haletant (2-1), et le Cameroun, futur lauréat en 2000 (1-0). Le reste du palmarès est peu flatteur : six nuls et sept défaites. Le Togo n’a jamais franchi le premier tour. Selon les observateurs, c’est lors de sa première participation en 1972 au Cameroun que le Togo a fourni sa plus belle prestation, même si finalement le bilan ne s’est soldé que par deux matches nuls et une défaite face au pays hôte. Entre ses deux premières participations, en 1972 et 1984, on remarque une longue absence marquée par un déclin du football togolais. Il a fallu quatorze ans encore (1998) pour revoir la sélection du Togo en CAN. S’ouvre ensuite une série de trois participations (1998, 2000 et 2002) interrompue toutefois avec la dernière édition (2004) disputée en Tunisie.
Le Togo est déjà qualifié pour la CAN 2006 quoiqu’il arrive.

Kouassi Guesdet

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