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Les Super Eagles inspirent la sérénité


Jay Jay Okocha (à droite) portera une nouvelle fois en Tunisie le brassard de capitaine du Nigeria.
©AFP


  Nigeria   (L'équipe)



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Les supporters nigérians se montrent sereins avant l’entrée en lice de leur équipe nationale, habituée des grands rendez-vous, qui se trouve pourtant dans un groupe très relevé au premier tour de la CAN. Confronté à de sévères difficultés économiques, le pays semble en fait avoir la tête ailleurs.

De notre envoyé spécial à Lagos

Les prix du carburant vont-ils augmenter ? Voici la question qui prédomine dans les rues de Lagos quelques jours avant le début de la CAN. Le capitaine nigérian Jay Jay Okocha, l’artiste du ballon rond et sa bande étant des habitués de la coupe d’Afrique des Nations et de la Coupe du monde, la presse locale ne fait pas preuve d’un engouement particulier. Une retenue également observée par la chaîne privée AIT et la très officielle NTA, les deux télévisions les plus regardées dans le pays le plus peuplé d’Afrique, qui n’ont pas bouleversé leurs programmes. Pas d’émission spéciale sur les Super Eagles, ni sur leur groupe D qui rassemble également le Maroc, l’Afrique du Sud et le Bénin.

Toutefois, le petit écran fait de la place aux annonceurs. Un opérateur GSM proclame ainsi dans un message que le football est «larme, joie et émotion». Le «supporters clubs», accompagnateur attitré du onze national nigérian dans le monde entier, prépare l’expédition tunisienne en toute tranquillité. Ils ont été de tous les voyages. «Nos tam-tam ont résonné au Mexique en 94, à Atlanta en 96 pour les Jeux olympiques et mille fois en Afrique», raconte un responsable chargé de la coordination.

Au sein des supporters, des informations contradictoires courent sur deux sujets: les retards de Jay Jay Okocha et de N’wanko Kanu pour rejoindre la sélection nationale et la récompense de cinq millions de nairas (20 millions CFA) promise à chaque joueur en cas de qualification pour la finale. Rassurant, l’argent ne devrait pas empoisonner l’ambiance et arrêter prématurément les ambitions nigérianes.

«Le ballon rond roule pour tout le monde»

Dans le quartier d’Ikoyi, la prière musulmane s’achève dans la grande cour d’un des plus vieux hôtel. Béninois, Camerounais, Tchadiens et Nigérians partagent ce même lieu où on prie Allah avec assiduité au quotidien. Et parmi eux se trouvent de nombreux passionnés de foot. Pendant la «causette Tunisie 2004» improvisée après la prière, les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre, ont droit au respect, tout comme le Sénégal. Falola, enseignant, et Ibrahim, employé de la voirie à Lagos, s’acharnent sur le onze national du Bénin, le dernier adversaire du Nigeria dans la poule D. «Le football n’est pas pour vous, contentez-vous de votre démocratie et de votre vaudou !». La blague ne plait pas à Soulé, brodeur béninois établi à Lagos depuis des années, qui lâche : «le ballon roule pour tout le monde».

Il souligne que le son «Bénin » exporte bien des footballeurs, notamment au Nigeria. Eyinba, le club de première division qui a offert au Nigeria en 2003 le trophée de la Confédération africaine de football, avait ainsi en son sein le talentueux milieu de terrain béninois Mouri Ogoubiyi, patron du milieu de terrain des Ecureuils.
Quand le débat sur le football s’achève, Soulé prend sa revanche. Il parle alors de démocratie et de corruption en Afrique. Et il enfonce le clou en faisant référence aux rapports de l’ONG Transparency international sur le Nigeria et aux quinze années de dictature militaire. Vitrine du football africain ou vitrine de la démocratie, chacun a marqué des points en ce dimanche après-midi. Et tous ont pris rendez-vous devant le petit écran pour le 4 février, le jour où Super Eagles et Ecureuils s’affronteront à Sfax.
Jean-Luc Aplogan
22/01/2004




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