Accueil
articles
Recherche
compétition
Calendrier
Résultats, classements
Passeport pour la CAN
audio
Ecouter les matchs
en direct (ou en différé)
équipes
Afrique du Sud
Algérie
Bénin
Burkina Faso
Cameroun
Egypte
Guinée
Kenya
Mali
Maroc
Nigeria
RD Congo
Rwanda
Sénégal
Tunisie
Zimbabwe
historique
La légende de la CAN
Les statistiques
de Gérard Dreyfus
les temps forts:
CAN 2002
CAN 2000
Rfi
Nous écrire
Questions / Réponses
Nos équipes en Tunisie
L'équipe du web
Sur le Web
Liens

Zimbabwe

Mugabe marque les Warriors à la culotte


Le Zimbabwe contre l'Afrique du Sud en mai 2001.
©AFP



Robert Mugabe est devenu le "supporter n°1" de l'équipe depuis qu'elle s'est qualifiée pour la CAN 2004.
©AFP

  Zimbabwe   (L'équipe)



  Autres articles
Mboma, le roi Lion  ( 29/01/2004)
Victoire laborieuse des Pharaons  ( 25/01/2004)

Grâce à la première participation du Zimbabwe à une phase finale de la CAN, le football est devenu un objet de fierté nationale dans le pays et une tribune politique pour le chef de l’Etat Robert Mugabe. Mais la sélection zimbabwéenne a connu bien des déboires lors de sa préparation pour cette compétition.

De notre correspondante régionale à Johannesbourg

Les supporters zimbabwéens se préparent à suivre la première participation de leur équipe nationale à la Coupe d’Afrique des nations et il y a fort à parier que sur les ondes nationales, on entendra parler jour et nuit des Warriors (les guerriers). Car pour tout le pays, et particulièrement le président zimbabwéen Robert Mugabe, plutôt intéressé jusqu’alors par le cricket, le football est devenu un objet de fierté nationale.

Le chef de l’Etat n’a en effet pas lésiné sur les dépenses pour permettre à l’équipe d’atteindre la qualification. Ainsi en juin dernier, le ministre de l’Information, Jonathan Moyo est venu à la rescousse des Warriors en affrétant un avion à destination de Bamako, un service facturé 100 000 dollars US que la fédération zimbabwéenne (Zifa), à court d’argent, ne pouvait pas régler.

Le ministre a lui-même composé une chanson d’encouragement pour l’équipe intitulée «Allez les Warriors, allez !», diffusée en boucle sur les ondes de la radio nationale après le match de qualification, et des semaines durant. Dès lors, le président zimbabwéen surfe sur la vague et n’hésite pas à prononcer ses discours dans les stades avant un match de foot. Dans un pays ou l’inflation est à plus de 600%, les bonnes nouvelles sportives sont toujours bonnes à prendre.

Un fiasco retentissant

Le public attend les premiers matchs de la sélection nationale en Tunisie avec impatience. «Même si les Warriors ne vont pas loin, le simple fait d’avoir été qualifiés pour le tournoi le plus prestigieux du continent est suffisant pour les fans qui sont restés trop longtemps sur le banc de touche», peut-on ainsi lire dans l’hebdomadaire zimbabwéen The Standard.

La plus grande frustration pour les supporters et les joueurs est en effet le manque d’exposition du football zimbabwéen vis à vis de l’extérieur, la situation économique et la quasi-impossibilité pour les journalistes étrangers de se rendre au Zimbabwe n’aidant pas à la tenue de rencontres internationales. Beaucoup de joueurs rêvent du coup de s’expatrier en Afrique du Sud où les salaires sont incomparables, et de là, espèrent être remarqués par un club européen. Un chemin notamment suivi par l’attaquant Benjamin Mwaruwari qui porte les couleurs de l’AJ Auxerre. Convalescent, il ne pourra malheureusement pas disputer la CAN avec la sélection du Zimbabwe.

La publicité que le Zimbabwe recherche au plus haut niveau a récemment viré à ses dépens. Début janvier, le public se réjouissait de voir enfin se disputer un match international sur le sol zimbabwéen. Les Warriors rencontraient alors l’équipe nationale du Salvador, contre qui ils réalisaient un match nul (0-0). Mais la fédération de football du Salvador révélait quelques jours plus tard que les joueurs étaient des imposteurs, l’équipe ayant voyagé d’Amérique centrale ne comprenant que deux internationaux aux côtés de différents joueurs de première division du championnat local. Un fiasco qualifié de «plus grande fraude de l’histoire du football» par le quotidien pro-gouvernemental The Herald.

24/01/2004




     rfimusique   rmc moyen-orient   radio paris lisbonne   Delta rfi   rfi sofia        •Nos engagements