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Japon-Turquie
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Myiagi, morne plaine
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Daisuke Ichikawa
AFP
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Le soleil s'est couché tristement ce 18 juin sur la pelouse du stade Myiagi. Le Japon n'a pas eu la force, pendant une heure et demie, de combler son court handicap face à la Turquie. La tête d'Umit Davala a été fatale aux coéquipiers de Tsuneyasu Miyamoto.
L'imperméable était de rigueur à Myiagi où le Japon accueillait la Turquie pour un huitième de finale indédit. Emportés par l'élan du premier tour, supportés par tout un pays, les Japonais avaient largement les faveurs du pronostic. pourtant deux éléments ont joué contre eux: la fatigue cumulée des trois premiers matches, disputés à un rythme infernal, et la pluie qui avait copieusement arrosé la pelouse avant la rencontre.
La première période était entamée sur un tempo relativement lent, les uns et les autres s'efforçant de garder l'équilibre sur un terrain détrempé et de ne pas laisser fuir le ballon. A la 12ème minute, les Turcs bénéficiaient de leur premier corner, après une mésentente entre Koji Nakata et son capitaine Miyamoto. Ergun Penbe adressait un centre parfait à Umit Daval qui s'élevait au-dessus de tout le monde et trompait Seigo Narazaki. Les Japonais étaient les plus volontaires mais n'arrivaient pas à mettre en danger l'excellent Rustu Recber. Leur plus belle occasion de revenir à la marque se présentait à la quarante-deuxième minute, sur un coup franc, à l'entrée de la surface. Le Brésilien naturalisé, Alessandro Santos enveloppait bien son tir qui s'écrasait à l'intersection de la transversale et du poteau gauche du but turc.
La deuxième période n'allait pas être très différente de la phase initiale avec une équipe de Turquie d'abord désireuse de sauvegarder son avantage. Les Japonais tentaient bien de forcer le destin, mais, pour l'essentiel, se limitaient à des tentatives lointaines signées Hidetoshi Nakata, Kazuyuki Toda, Akinori Nishizawa. De loin, comme de près, les attaques nippones manquaient et de puissance et de conviction. Quant aux Turcs, ils se contentaient de quelques contres, plus pour obliger les Japonais à repartir de leur moitié de terrain que pour inscrire coûte que coûte un deuxième but. Finalement, l'équipe turque, plus solide, plus économe de ses efforts, s'imposaient au terme d'une rencontre qui ne restera dans les mémoires que parce qu'elle a été celle de l'élimination du Japon.
Les Turcs disputeront leur quart de finale le 22 juin contre un Sénégal qui apparaît désormais, avec ses arguments techniques et tactiques, en mesure d'être la première équipe africaine à atteindre les demi-finales d'une Coupe du monde.
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Gérard DREYFUS
18/06/2002
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France
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