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Corée du Sud-Italie

Marée rouge à Daejeon



Ahn Jung-Hwan, le héros coréen.



  Corée du Sud   (L'équipe)
  Italie   (L'équipe)


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Merveilleux Coréens  ( 22/06/2002)
Malheur aux Bleus. Les Japonais et les Italiens, toutes deux vêtues de bleu, ont été éliminées par deux équipes au maillot blanc et à la culotte rouge, Turquie et Corée du Sud.


Le 18 juin aura été une journée fatale aux tuniques bleues. Après l'échec des Nippons à Myiagi, les Italiens ont dû s'incliner à Daejeon, dans un des fiefs de la Corée du Sud, alors que les prolongations touchaient à leur terme et qu'on s'acheminait doucement vers les prolongations.

Dans un match de football, rien n'est écrit et le plus vraisemblable n'est pas nécessairement le vrai au coup de sifflet final. Lorsqu'à la quatrième minute, Ahn Jung-Hwan ratait la transformation d'un penalty impeccablement stoppé par Gianluigi Buffon, le portier italien, qui aurait imaginé que c'est le même homme qui cent-onze minutes plus tard donnerait la qualification à son équipe. Entre temps, en effet, les Italiens avaient ouvert le score, dès la 18ème minute, suite à un corner de Francesco Totti délivré au premier poteau au buteur de la squadra azzura, Christian Vieri. Et ils n'avaient pas été loin de doubler la mise sur une action de Zambrotta quelques minutes plus tard. Les Italiens étaient, certes, sous la pression constante d'une équipe dont la qualité première est l'enthousiasme, tant moral que physique, mais sans être véritablement mencés sur leur base défensive. Les Coréens n'arrivaient pas à changer de rythme, ne parvenaient pas à placer de véritables coups d'accélérateurs, soumis à des contres dangereux des camarades de Paolo Maldini comme sur une belle ouverture de Francesco Totti pour Damiano Tommasi à la fin de la première période.

Le passage aux vestiaires n'allait pas fondamentalement modifier la physionomie de la rencontre, à cette nuance près que les Italiens préservaient leurs arrières, Giovanni Trapattoni sortant Del Piero pour le remplacer par un demi défensif, Gennaro Gattuso. De toute évidence, les plus expérimentés, les plus habitués aux joutes de la Coupe du monde, allaient une fois encore s'en sortir grâce à leur métier, à cette façon inimitable de gérer un avantage, si mince soit-il. Pas cette fois, car à deux minutes de la fin du temps réglementaire, Christian Panucci oubliait de dégager un ballon que récupérait dans la surface Seil Ki-Hyeon. Buffon était battu. 1-1. Brusquement, le jeu s'accélérait comme si les uns et les autres voulaient éviter les prolongations. Vieri, pour les Italiens, Cha Doo-Ri et Seol n'étaient pas loin d'aboutir. Mais, pour la troisième fois, depuis le début des huitièmes de finale, l'arbitre ordonnait les prolongations. Finalement fatales à une Italie, très rapidement privée des services de Totti, averti pour la deuxième fois. Carton rouge brandi par l'Equatorien Byron Moreno. Instant de stupeur à la 111ème minute: Tommasi marquait un but. L'arbitre-assistant avait levé son drapeau. Pas évident. Puis Lee Won-Jae sauvait son équipe sur une tentive de Gattuso qui ne demandait qu'à rentrer dans la cage. Jung-Hwang , alors que trois Coréens se trouvaient seuls devant Buffon, manquait sa tête alors que le but paraisait acquis. Il allait se rattraper quatre minutes plus tard, envoyant son équipe et son pays au jardin des délices.

Les Coréens qui ne renoncent jamais rencontreront en quart de finale l'Espagne. Les rouges contre les rouges. Encore un fameux duel. Les Espagnols devront courir pour endiguer la marée rouge orientale.
Gérard DREYFUS
18/06/2002




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