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Corée du Sud-Espagne
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Merveilleux Coréens
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Les Sud-Coréens, habitués aux séances de tirs au but, ont réalisé un sans-faute, 5 sur 5. L'Espagne quitte la compétition.
© AFP
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Voyage au bout des prolongations et des tirs au but pour les Coréens, souvent fominés par les Espagnols, mais simplement plus vaillants dans la dernière partie du quart de finale. un mental d'acier les propulese en demi-finale.
Merveilleuse équipe de Corée. Au début de la compétition, elle inspirait surtout de la condescendance. Au fil des matches, elle s'est incontestablement révélée comme la grande révélation de l'épreuve,jouant à merveille de ses qualités physiques et techniques et de son étonnante vivacité. Dans son quart de finale victorieux aux tirs au but face à l'Espagne, elle y a ajouté le coeur.
D'entrée de jeu, on avait constaté que les Sud-Coréens n'étaient pas au mieux et qu'ils n'avaient pas tout à fait récupéré de leurs prolongations face à l'Italie. Face au dernier représentant asiatique, les Espagnols avaient en plus l'avantage d'avoir bénéficié de deux jours de repos supplémentaires; leur seul handicap l'absence aux avant-postes du buteur madrilène, Raul. Les Espagnols étaient constamment les premiers sur les ballons, mais sans jamais parvenir à mettre en réel danger la défense commandée par Lee Won-Jae. Au cours de la première demi-heure, il n'y eut pas la moindre occasion de but, sinon une tête de Fernando Morientes. Sur un nouveau corner, c'était au tour de Fernando Hierro de menacer le but coréen, mais sa frappe passait au-dessus.Avant la mi-temps,De Pedro se mettait par deux fois en évidenceun centre-tir de De Pedro obligeant d'abord Lee Won-Jae à une grosse détente, frappant ensuite de peu à côté. Les Coréens avaient beaucoup souffert sur les coups de pied arrêtés, corners ou coups francs.
La deuxième période reprenait avec une nouvelle domination espagnole. A la 49ème minute, Ivan Helguera marquait, mais le but était refusé par l'arbitre égyptien, Gamal Ghandour, le joueur espagnol s'étant aidé de l'épaule. Et puis le match changeait de physionomie. En partie absent de la rencontre, souvent en retard sur le ballon, les Sud-Coréens retrouvaient de la vitalité, du tonus, du tranchant, en un mot des jambes. Iker Casillas était brusquement réveillé de son sommeil par un tir de Park Ji-Sung. On était aux alentours de la 70ème minute. La marée rouge était cette fois bien en mouvement, mais aussi inefficace que les chevaliers espagnols l'avaient été pendant leur domination. Les prolongations n'allaient rien changer et c'est aux tirs au but que l'on déparatagerait les deux postulants. Les Sud-Coréens, habitués à ce genre de séance (il n'y a pas de match nul dans le championnat; en cas d'égalité, les équipes jouent les tirs au but), réalisaient un sans-faute, 5 sur 5. Hélas pour lui, le jeune Joaquin ratait la quatrième tentative espagnole. Joaquin, blessé en fin de rencontre, ne pouvait presque plus avancer et on a du mal à comprendre comment José Antonio Camacho a pu le laisser participer à cette épreuve qui nécessite une grosse maîtrise physique et mentale.
Ainsi donc un autre ténor du football européen s'en va, laissant, pour la première fois, une place de demi-finaliste à un représentant de l'Asie. Europe (Allemagne), Amérique Latine (Brésil), Asie (Corée du Sud, il ne manque plus que le représentant de l'Afrique (Sénégal) et la Coupe du monde n'aura jamais mieux mérité son intitulé...
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Gérard DREYFUS
22/06/2002
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France
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