par Thierry Perret
Article publié le 13/08/2008 Dernière mise à jour le 13/08/2008 à 23:30 TU
Créé il y a 10 ans, la Cronache di Napoli est un quotidien de la presse populaire napolitaine, qui tire entre 8 000 et 15 000 exemplaires. Un succès honnête, car les Napolitains ne sont pas de grands consommateurs de journaux.
Un succès fondé sur le récit de la chronique «noire» de la mafia locale, où l’on raconte, au jour le jour, la vie des quartiers et des communes contrôlés par la Camorra.
Pour rencontrer les journalistes de la Chronache di Napoli, il faut se rendre dans la ville de Caserta, à ¾ d’heures de Naples. Caserta, autrement dit un fief de la Camorra ; le siège du journal est dans un centre commercial d’allure désaffectée, entre deux bretelles d’autoroute…
Comment travaille-t-on au quotidien sous l’œil de la Camorra ? Témoignage de Domenico Palmiero, le directeur de la Cronache Di Napoli, qui dirige également la Cronache Di Caserta, le journal jumeau et très local du précédent.
«Nous, on ne connait pas les Camorristes..»
La Cronache di Napoli connaît bien Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra. Le journal a accueilli Saviano lorsqu’il enquêtait sur le phénomène mafieux.
On n’a d’ailleurs guère apprécié, à la Cronache, de voir reproduits dans le livre des épisodes tirés de reportages réalisés par les journalistes du quotidien. Il a fallu solliciter à de multiples reprises l’éditeur pour obtenir une citation de la Cronache.
Maurizio Clemente, rédacteur en chef, donne son point de vue sur Gomorra.
«Le mérite de Saviano est d'avoir porté la lumière sur ce phénomène»
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