par Christian Sotty
Article publié le 13/09/2007 Dernière mise à jour le 13/09/2007 à 14:57 TU
L’information avait été acceptée voici quelques décennies comme une fatalité : notre terre, qui compte déjà globalement 4,5 milliards d’années d’existence, n’avait plus qu’une espérance de vie équivalente avant d’être grillée par le soleil en fin de vie. En effet, les scientifiques avaient admis que, dans 4 milliards et demi d’années, le soleil aurait épuisé le carburant nucléaire contenu dans son cœur et se serait transformé en une étoile géante rouge qui aurait englouti dans sa fournaise Mercure, Vénus et la Terre avant de finir plus tard en naine blanche ! Moyennant quoi, la plupart d’entre nous imaginait que, d’ici là, nous aurions colonisé d’autres systèmes extra-solaires de notre Voie lactée et que l’humanité aurait déménagé bien avant ce gigantesque barbecue solaire.
Mais voilà, selon une étude publiée dans la revue, une équipe d’astrophysiciens parmi lesquels des spécialistes du laboratoire d’astrophysique de Toulouse et de Tarbes (France) s’est intéressée à une exoplanète géante, d’une masse équivalente à 3 fois celle de Jupiter, orbite toujours à 225 millions de kilomètres de son étoile V-391 Pegasi - étoile qui vient justement de se transformer en géante rouge ! Et là, surprise : la planète, dont l’éloignement de l’étoile peut être comparé à celui de la Terre avec le soleil, a survécu à la bouillante transformation de son soleil en géante rouge. Conclusion des chercheurs : en extrapolant les informations relatives à ce cas, la Terre ne risque pas de coup de soleil meurtrier dans 4 milliards et demi d’années. Mais Jean-Loup Bertaux, astrophysicien, directeur du service d’Aéronomie du CNRS reste dubitatif quant à la vie sur terre dans cette perspective plutôt bouillante.
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