par Patrick Chompré
Article publié le 12/11/2007 Dernière mise à jour le 12/11/2007 à 18:27 TU
Pour l’instant, on ne peut pas encore parler de singes clonés puisqu’il n’y pas eu de naissance. Mais on n’en est pas loin. Une équipe américaine, dirigée par le biologiste d’origine russe Shoukhrat Mitalipov, a en effet crée des embryons de singes macaques à partir de la technique du clonage par transfert de noyaux prélevés sur des cellules d’animaux adultes. Puis, ces chercheurs ont transféré ces embryons dans l’utérus d’une cinquantaine de guenons, sans succès pour l’instant.
Pour autant, cela n’est pas significatif puisque l’on se souvient qu’il avait fallu quelque 277 tentatives pour faire naître Dolly, la première brebis clonée, en 1997. On peut donc penser qu’il ne s’agit que d’une question de temps… plus rien n’interdit de penser maintenant que le concept de clonage reproductif peut s’appliquer aux primates et donc, un jour, à l’espèce humaine. Si cela est techniquement possible, il va falloir maintenant faire des choix clairs vis à vis de cette possibilité.
Un rapport de l’ONU s’alarmait ces jours derniers de l’absence de consensus autour d’une interdiction mondiale sur le clonage reproductif humain. Cette annonce devrait relancer vivement les discussions dans les prochains mois.
Biologiste, président du comité d'éthique de l'Inserm
« Depuis le procès de Nuremberg a été affirmée la volonté que la science soit au service de l'être humain et que ce ne soit pas l'être humain ou certains êtres humains qui soient au service de la science. »