par Claire Hédon
Article publié le 20/11/2007 Dernière mise à jour le 20/11/2007 à 15:24 TU
Chaque année juste avant la journée mondiale de lutte contre le sida, l’Onusida publie un rapport sur l’ampleur de l’épidémie dans le monde avec, cette année, une révision des méthodes statistiques.
On estime désormais à 33 millions le nombre de personnes porteuses du VIH sida dans le monde. En 2006, on parlait de près de 40 millions. La raison principale de cette baisse de prévalence est une récente révision des estimations en Inde et dans 5 pays d’Afrique.
D’ailleurs, la plupart des pays d’Asie et d’Afrique ont amélioré leur système de surveillance du sida avec une meilleure collecte et une meilleure analyse des données, même si ce nombre de 33 millions reste une estimation.
Ces nouveaux chiffres ne doivent pas faire croire que l’épidémie diminue. Il y a toujours plus de 6 800 nouvelles infections par jour. D’autre part, on estime, en 2007, à plus de 2 millions le nombre de décès dans le monde dus au sida. Les 3/4 de ces décès ont lieu en Afrique subsaharienne. C’est ce continent qui paye le plus lourd tribut à la maladie car il concentre les 2/3 des personnes contaminées par le VIH sida.
Directeur du département VIH Sida à l’OMS. « Les pays subsahariens restent disproportionnellement infectés. »Kevin de Cock
Importance de la prévention
On note tout de même une amélioration dans la lutte contre la maladie, avec une prévalence qui se stabilise et qui parfois commence à décliner dans certain pays et ce, en partie grâce aux différents programmes mis en place.
La prévalence nationale baisse au Kenya et au Zimbabwe. Et on note des signes de baisse en Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso. En revanche, on constate une augmentation du nombre de nouvelles contaminations en Europe de l’Ouest depuis 5 ans. Et une stabilisation en Amérique du Nord.
Tous ces chiffres ne doivent pas faire oublier l’ampleur de l’épidémie, l’importance de la prévention et la nécessité d’un accès aux traitements pour tous.
12/10/2007 à 17:35 TU