par Dominique Raizon (avec AFP)
Article publié le 09/06/2008 Dernière mise à jour le 09/06/2008 à 15:20 TU
Avant que le four ne soit verrouillé, il devait lancer un signal confirmant que les matériaux à analyser se trouvaient bien à l'intérieur. Or, « l'instrument n'a pas confirmé que l'échantillon, ou même une partie de celui-ci, soit passé à travers le tamis se trouvant à l'ouverture », indique sur le site internet de la mission l'équipe scientifique de l'Université d'Arizona, en charge de l'instrument.
Des images prises vendredi montrent une poignée de sol martien reposant sur le tamis de TEGA dont la petite porte est ouverte. Cet écran a été conçu pour laisser passer des particules d'un diamètre d'un millimètre et pour retenir les morceaux plus gros, qui pourraient venir bloquer l'entrée du four.
Les responsables scientifiques de la mission n'avaient pas encore déterminé dimanche la raison pour laquelle aucune particule n'était entré dans TEGA, avançant seulement des hypothèses.
« Je pense que le sol martien est granuleux avec peu de matériaux fins », a estimé Ray Arvidson de l'Université Washington à Saint Louis (Missouri, centre) un des membres clé de l'équipe scientifique.
Que faire : taper ou secouer ?
« Nous allons peut-être devoir taper sur le sol avec la pelle pour briser les morceaux avant de faire un prélèvement et d'en déposer une plus petite quantité à l'entrée de TEGA », a-t-il ajouté,
Une autre stratégie envisagée consisterait à utiliser le mécanisme permettant de secouer de différentes façons l'intérieur de TEGA pendant plus de cinq minutes.
La sonde américaine Phoenix s'est posée dans la zone arctique de la planète rouge le 25 mai, dans une région jusque-là inexplorée, pour entamer sa quête d'eau et de composants organiques et déterminer si une forme de vie primitive y a été possible.Sur le sujet