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Cancer

Une maladie qui n’épargne pas les pays en développement

par Valérie Cohen

Article publié le 05/02/2009 Dernière mise à jour le 05/02/2009 à 12:07 TU

La journée mondiale contre le cancer, le 4 février 2009, fut l’occasion de pointer que cette pathologie représente, dans les pays en développement, la deuxième cause de mortalité après les maladies cardio-vasculaires. Sur les 7 millions et demi de décès liés au cancer recensés dans le monde en 2008, les 2/3 ont eu lieu dans les pays du Sud. Et le nombre de cas de cancer ne fait que progresser.

Comme dans les pays riches, le cancer est devenu un problème de santé publique dans le monde en développement. En cause notamment : le vieillissement de la population, mais aussi l’adoption d’un mode de vie occidental : on bouge peu, on mange gras et on fume de plus en plus –autant de facteurs de risque.

S’ajoutent à cela, les infections, fréquentes dans les pays du Sud, comme le papillomavirus associé au cancer du col de l’utérus, ou encore le virus de l’hépatite B, qui peut entraîner un cancer du foie.

Or l’accès au dépistage et aux soins est difficile, en particulier dans les régions les plus pauvres. Diagnostic tardif, traitements rarement disponibles et très coûteux.

Résultat : en Afrique par exemple, moins d’1/3 des femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus sont encore en vie 5 ans après le diagnostic, contre plus de 90% aux Etats-Unis.

En outre les spécialistes sont rares. Ainsi en Ethiopie, il existe seulement deux cancérologues pour une population d’environ 80 millions d’habitants.