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Géologie

Découverte d’une bien curieuse météorite

par Dominique Raizon

Article publié le 27/04/2009 Dernière mise à jour le 28/04/2009 à 16:11 TU

La revue américaine Pnas a donné la parole à l'astrophysicien français atypique et controversé, Michel Maurette. Directeur du Centre de spectrométrie nucléaire et de masse d'Orsay, ce chasseur de poussières d'étoiles livre des résultats d'analyse d'une micrométéorite baptisée MM40, retrouvée dans l’Antarctique. Sa composition inédite pourrait-elle étayer l’idée que la vie sur Terre aurait été importée par le flux perpétuel des matériaux chimiques venus du reste de l’Univers ?...

D’après des relevés scientifiques effectués au cœur de l’Antarctique, la surface de la Terre serait impactée par quelque 7 500 tonnes de micrométéorites (ou poussières cosmiques) par an, des éléments géologiques riches en eau et en matières carbonées et, parfois, en acides aminés (qui entrent dans la composition des protéines).

Une équipe française vient de mettre en évidence la composition inédite d’une météorite découverte en Antarctique, qui livrerait des informations sur le passé de notre planète ainsi que  son environnement cosmique. Le Français Michel Maurette estime que l'apparition de la vie sur Terre il y a quatre milliards d'années aurait pu être importée par ce flux permanent des particules célestes chargées de matériaux chimiques indispensables à la vie.

« Un grain de poussière unique en son genre »

Les études menées par l'équipe de Matthieu Gounelle, un ancien élève de Michel Maurette, ont montré que, d’après les informations livrées sur sa composition, la micrométéorite MM 40 (100 microns de diamètre ) ne provenait pas ni la Lune, ni de Mars et qu’elle n’était pas non plus comparable aux météorites détachées de Vesta, un astéroïde de quelque 600 kilomètres de diamètre -situé entre Mars et Jupiter (lequel a perdu près de 1 % de sa masse, lors d'une collision avec un autre astéroïde).  

A partir de ce constat, les scientifiques estiment possible que « ce grain de poussière unique en son genre soit originaire [d’autres] d'astéroïdes basaltiques récemment découverts », suffisamment évolués pour avoir engendré du volcanisme.

Pour en savoir plus :

Consulter les sites suivants

- Laboratoire de minéralogie et cosmochimie (CNRS/Muséum nationale d'histoire naturelle)

- L'Institut polaire français Paul-Émile Victor (Ipev)

Michel Maurette

- Station Concordia, de l'université Paris-Sud (CSNSM/IN2P3)