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Réchauffement climatique

3ème session de négociations du MEF avant le sommet de Copenhague

par Dominique (avec AFP) Raizon

Article publié le 23/06/2009 Dernière mise à jour le 23/06/2009 à 16:22 TU

Les 22 et 23 juin 2009, les ministres de l'Environnement des pays les plus pollueurs de la planète se sont réunis à Jiutepec (Mexique, centre) pour un nouveau cycle de négociations sur le changement climatique. Les représentants du Forum des économies majeures (MEF) ont mission de dégager des positions communes contre le réchauffement global, afin de remplacer le protocole de Kyoto qui expire en 2012. Le président mexicain Felipe Calderon a appelé à « des incitations économiques » pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs de lutte contre ce processus.

Banderole de Greenpeace accrochée durant une manifestation près du meeting du MEF.(Photo : Reuters/Gustavo Graff)

Banderole de Greenpeace accrochée durant une manifestation près du meeting du MEF.
(Photo : Reuters/Gustavo Graff)

Le MEF rassemble les pays du G8, les grands émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique) ainsi que la Corée du Sud, l'Indonésie et l'Australie -des pays qui représentent 80% des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES).

La réunion à Jiutepec constitue un préalable au sommet de Copenhague -où doit être entériné, en décembre 2012, un nouveau traité international, sous l'égide des Nations-Unies.

L'objectif de cette rencontre est d'inventer un nouveau régime multilatéral de lutte contre le réchauffement, intégrant les Etats signataires du Protocole de Kyoto ainsi que les Etats-Unis. Un régime qui confère également de nouvelles obligations aux grandes économies émergentes, jusqu'ici dispensées de contrainte.

Le nouvel accord -appelé à remplacer le protocole de Kyoto, qui expire en 2012- devra instituer « des instruments adaptés afin que toutes les nations du monde, en particulier les pays en développement, disposent des incitations suffisantes pour remplir leurs engagements », a déclaré Felipe Calderon dès l'ouverture de la troisième session de négociations du MEF, « et je parle d'incitations et de stimulations économiques », a-t-il insisté devant les ministres de l'Environnement des pays les plus pollueurs.

De leur côté, les pays en développement demandent aux plus industrialisés de réduire d'au moins 40% leurs émissions de GES à l'horizon 2050.

Felipe Calderon a également exhorté les négociateurs à ne pas laisser la récession mondiale influer sur les décisions d'investissements immédiats contre le changement climatique. « Il nous faut rompre avec certaines anciennes manières de penser, et aussi avec nombre d'intérêts qui nous ont empêchés de parvenir à un accord », a-t-il déclaré, soulignant que le Mexique a été le premier pays en développement à entreprendre unilatéralement une réduction de ses émissions de dioxide de carbone, en l'occurrence de 50 millions de tonnes/an.

Historique

Le MEF a été lancé par le président américain Barack Obama avec la volonté de se démarquer après huit années d'immobilisme sous la précédente administration. Mais les Européens, qui se sont engagés sur une réduction d'au moins de 20% de leurs émissions de GES (30% en cas d'accord international) à l'horizon 2020 par rapport à 1990, jugent que les propositions américaines (environ -4% à -6%) restent insuffisantes à ce stade, tout comme les japonaises (environ -8%).

Le Mexique est attaché à sa proposition de création d'un «Fonds vert mondial», destiné à mettre fin aux querelles sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique : « Ce fonds serait alimenté par tous les pays du monde, à l'exception des très pauvres, en proportion de leurs émissions de gaz à effet de serre et de leur PIB ».

Le précédent rendez-vous avait réuni, la semaine dernière en Allemagne, les délégués des 192 Etats parties à la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCC), mais sans marquer d'avancée décisive sur le partage des réductions d'émissions de GES.

Pour en savoir plus :

Consulter le site du Ministère français de l'Ecologie et de l'Environnement