Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Réchauffement climatique

New York: trois mois avant Copenhague ...

par  RFI

Article publié le 22/09/2009 Dernière mise à jour le 23/09/2009 à 14:20 TU

Le président chinois Hu Jintao (à g.) avec un membre de sa délégation, avant de prendre la parole au sommet sur le changement climatique, le 22 septembre 2009 à New York.(Photo : Reuters/ Kevin Lamarque)

Le président chinois Hu Jintao (à g.) avec un membre de sa délégation, avant de prendre la parole au sommet sur le changement climatique, le 22 septembre 2009 à New York.
(Photo : Reuters/ Kevin Lamarque)

Ce 22 septembre 2009 pourrait constituer une journée décisive du Sommet sur le climat à New York, à moins de trois mois de la Conférence mondiale de Copenhague sur le même sujet. Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement réunis à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies attendent les déclarations du président chinois Hu Jin Tao, qui devraient constituer un temps fort. Les mesures ambitieuses de ce dernier pour un pays qui se trouve être le plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) pourraient en effet donner un signal positif.

Avec des émissions de gaz à effet de serre directement liées aux énergies fossiles utilisées pour satisfaire sa croissance, la Chine est -devant les Etats-Unis-, le plus gros pollueur de la planète -et à eux seuls ces deux pays représentent plus de 40% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) du globe.

La Chine très attendue à la tribune de l'ONU

En terme de tonnage global rapporté au nombre d’habitants, la Chine émet 4,6 tonnes de CO2 par an (contre 20,6 pour l’Australie et 19,8 tonnes de CO2 par an et par habitants pour les Etats-Unis); mais  compte tenu du taux de croissance de l’économie chinoise et de la densité démographique, ces chiffres ne feront qu’augmenter.

A l’heure où la question du climat est, comme l’a souligné le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, la « question géopolitique et économique dominante du XXIe siècle qui bouleverse l'équation mondiale du développement, de la paix et de la prospérité », ces plus gros pollueurs sont attendus à la tribune de l’ONU. Il leur est demandé de prendre des engagements quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre car « il est urgent de négocier et de trouver un nouvel accord pour définir l’après Kyoto », martèle Ban Ki Moon.

La Chine pourrait ainsi se retrouver en pointe de la lutte

Se tournant vers l’Inde et la Chine, pays émergents, le président américain Barack Obama les a pressés mardi d'adopter des « mesures vigoureuses » : le président Hu Jintao, très attendu, doit annoncer notamment des mesures concernant le développement des énergies renouvelables, et une meilleure utilisation énergétique dans la construction et les transports. « Un signal fort » espèrent les négociateurs pour tenter de trouver d’ici Copenhague, en décembre prochain, un accord car le Protocole de Kyoto arrive bientôt à expiration, en 2012.

Pour Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Chine pourrait ainsi se retrouver en pointe de la lutte contre le réchauffement global

Sommet sur le climat à New York : Inquiet « de la lenteur » des négociations en vue d'un nouvel accord climatique qui devra aboutir en décembre à la conférence de Copenhague et définir cet ’après-Kyoto’, le secrétaire général a réuni les chefs d'Etat et de Gouvernement pour tenter de donner une impulsion politique au processus. Présidents et premiers ministres travaillent en groupe et rendront leurs conclusions en fin de journée ce 22 septembre 2009 à Ban Ki-Moon. (Prochaine réunion du G20 à Pittsburgh, prévue les 24 et 25 septembre 2009).