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ONU/Climat

La question du climat en débat à l’ONU

Article publié le 22/09/2009 Dernière mise à jour le 22/09/2009 à 15:39 TU

Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent ce mardi à New York, avant l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU,  pour préparer la conférence de Copenhague sur la réduction  des émissions à effet de serre, prévue dans trois mois. Cette initiative de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se trouve confrontée à de nombreux obstacles qui bloquent la route de Copenhague.

Le président chinois Hu Jintao, à New York, le 21 septembre 2009. La Chine refuse tout engagement contraignant et demande d’importantes compensations financières pour tout effort consenti. (Photo : AFP)

Le président chinois Hu Jintao, à New York, le 21 septembre 2009. La Chine refuse tout engagement contraignant et demande d’importantes compensations financières pour tout effort consenti.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet

L’accord qui doit être adopté à Copenhague pour succéder au protocole de Kyoto en 2012 est loin, bien loin d’être finalisé. Mais avec ce sommet d’une journée, Ban Ki-moon espère donner une nouvelle impulsion politique à ces discussions. Selon un responsable de l’ONU, le président chinois devrait faire ce mardi des annonces importantes.

Jusqu’à ce jour, la Chine, premier pays pollueur de la planète devant les Etats-Unis, refuse tout engagement contraignant et demande d’importantes compensations financières pour tout effort consenti. Plus généralement, les pays émergents estiment que les pays riches portent la responsabilité historique du réchauffement climatique et qu’ils doivent donc en assumer les conséquences. La Chine, le Brésil et l’Inde notamment, craignent que la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ne freine leur développement.

L’Union européenne s’est elle, dite prête à baisser de 20% ses émissions à effet de serre d’ici 2020. Le nouveau Premier ministre japonais a lui, annoncé qu’il voulait atteindre une réduction de 25% dans la même période.

Mais les Etats-Unis restent résolument hostiles à tout objectif chiffré. Et Barack Obama, qui se dit très concerné par le réchauffement climatique, aura bien du mal à convaincre son auditoire d’agir sans montrer l’exemple chez lui. Or, la loi sur le climat patine actuellement devant le Sénat américain et ne risque pas d’être adoptée avant la conférence de Copenhague.

La Chine, leader mondial contre les changements climatiques ?

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Changement de ton de la part de la Chine ? On peut l'espérer. Après ces déclarations du responsable de l'ONU, selon lequel les mesures envisagées par Pékin pourraient faire de la Chine un « leader mondial contre les changements climatiques ». Jusqu'à maintenant, la Chine avait surtout fait de la résistance, s'opposant à toute mesure contraignante. Pour Pékin, Ce sont les grandes puissances occidentales qui sont à l'origine de la situation actuelle. Même si la Chine reconnait un principe de responsabilité.

Dans un texte publié au printemps, Pékin demandait aux pays riches de réduire leurs émissions d'au moins 40 %, et en plus d'apporter une aide financière au pays en développement. Une position toujours inchangée, même si la Chine est sans doute aujourd'hui le premier pollueur de la planète, pratiquement à égalité avec les Etats-Unis. Mais d'un côté comme de l'autre, on ne veut surtout pas afficher d'objectif chiffré. Même si les dirigeants chinois   expliquent volontiers que leur pays s'est fixé son propre objectif, en matière d'efficacité énergétique, mais sans dévoiler le moindre chiffre.

À quelques heures de l'ouverture de cette conférence, Chine et Etats Unis, responsables à eux seuls de plus de la moitié de la pollution mondiale, continuent de s'observer en silence.