par Olivier Pron
Article publié le 05/08/2006 Dernière mise à jour le 05/08/2006 à 17:15 TU
Comme dans 99% des cas, et comme Landis lui-même s'y attendait, l'analyse de l'échantillon B de l'urine du coureur cycliste américain a confirmé le résultat «anormal» notifié par le laboratoire antidopage de Paris, le 26 juillet dernier. «Anormal» selon l'Union cycliste internationale (UCI) c'est-à-dire positif à la testostérone. Il s'agit d'un contrôle effectué le soir de la 17ème étape du dernier Tour de France. Celle qui avait pratiquement scellé sa victoire à l'issue d'une chevauchée solitaire de plus de 130 km dans les Alpes.
Une renaissance ce jour-là pour Landis qui la veille dans l'ascension vers la Toussuire avait littéralement sombré cédant plus de dix minutes à ses principaux adversaires.
La ligne de défense de Floyd Landis a été jusqu'ici de dire qu'il secrétait «naturellement» cette testostérone. Le natif de Pennsylvanie a également invoqué une grande absorption d'alcool le soir de sa déroute, qui veut-il le croire, pourrait également justifier cette présence du produit dopant.
Toujours est-il que conformément au règlement en vigueur la commission antidopage de l'UCI va maintenant transmettre son dossier à la fédération américaine qui va ouvrir une procédure disciplinaire contre le coureur. A 30 ans, Landis encourt une suspension de deux ans et la perte bien entendu de sa victoire sur ce Tour de France 2006. Mais il aura encore la possibilité de tenter un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse).
Ancien entraîneur de l'équipe Festina et directeur d'AlternatiV, une cellule de recherche sur la performance
Surveiller cinq cents coureurs de manière drastique et prendre des prises de sang systématiques et le problème sera résolu.
05/08/2006 par David Servenay