par Marc Verney
Article publié le 16/08/2007 Dernière mise à jour le 16/08/2007 à 16:10 TU
Le grand problème de ces onzièmes championnats du monde d’athlétisme est l’adaptation des sportifs au climat particulier d’Osaka (sud de l’archipel japonais), où chaleur et humidité mélangées donnent aux athlètes la sensation d’étouffer. Les températures peuvent en effet monter jusqu’à 30-33° centigrade et les taux d’humidité atteindre les 90%. Dans le quotidien français L’Equipe du 14 août, Frédéric Depiesse, président de la commission médicale nationale décrit le problème : « Quand on est en sueur avec un taux d’humidité important, il y a un dépôt d’eau sur la peau. Et ce dépôt limite la possibilité d’évacuation de la chaleur du corps. (…) Il n’y a toujours pas de produits pour faciliter l’adaptation à la chaleur. » Enfin, pour lui, « il faut compter une bonne semaine » pour encaisser la température et l’humidité annoncées.
Afin de donner la possibilité aux champions de s’exprimer pleinement, les organisateurs ont longuement travaillé sur la piste du stade Nagai, théâtre de ces Championnats du monde. L'ovale, précisent-ils, bénéficie d’un traitement tout à fait spécifique : son revêtement a été enduit d’un matériau spécial qui lui permet de ne pas monter trop vite en température. Mains et pieds des champions sont, de ce fait, bien préservés. Le 5 mai 2007, lors d’un meeting officiel, le champion olympique et du monde en titre, Jeremy Wariner, y a parcouru le 400 m en 44’’02.
Le dopage en ligne de mire
Osaka est également l’occasion pour la Fédération internationale d’athlétisme de tenter de mettre en place un ambitieux programme antidopage. Dans un communiqué publié début août 2007, l’IAAF annonce vouloir effectuer « plus de mille prélèvements avant et pendant la compétition, un chiffre bien supérieur aux 885 tests pratiqués lors des précédents Mondiaux ». Le président de l’organisation, Lamine Diack affirmant ensuite que l’IAAF met « tout mettre en œuvre pour que ces championnats reflètent notre détermination dans la lutte contre le dopage ».
Avec 54 sportifs, la délégation française se fixe comme objectif d’atteindre une vingtaine de finales et de trois à quatre médailles. Les meilleures chances de médailles tricolores semblent être en individuel Christine Arron (100 et 200 m), Mehdi Baala (1 500 m), Eunice Barber (longueur et heptathlon), Yohann Diniz (50 km marche), Ladji Doucouré (110 m haies), Muriel Hurtis (200 m), Romain Mesnil (perche), Teresa Nzola Meso (triple saut) et Bouabdellah Tahri (3 000 m steeple). En raison de leurs bonnes performances, les quatre relais sont également engagés à Osaka.
Du côté des délégations étrangères, et à un an des JO de Pékin, tous les regards sont tournés en direction de l’équipe chinoise. La délégation envoyée à Osaka compte 60 sportifs (25 hommes et 35 femmes). En 2004, aux Jeux d’Athènes, la Chine a obtenu deux médailles d’or en athlétisme : Liu Xiang (110 m haies) et Xing Huina (10 000 m dames). Cette dernière étant absente d’Osaka en raison d’une blessure, Liu Xiang représente a priori l’unique chance de médaille chinoise. Le champion olympique est à « 80% de son meilleur niveau » a cependant déclaré, ce 16 août, son entraîneur Sun Haiping.
Grâce à ses envoyés spéciaux, RFI suit l’intégralité de la compétition, du 25 août au 2 septembre 2007.