par Marc Verney
Article publié le 05/09/2007 Dernière mise à jour le 05/09/2007 à 17:29 TU
Le président de l'IRB, Syd Millar et le président de la FFR, Bernard Lapasset entourent le trophée Webb Ellis.
(Photo: Marc Verney/RFI)
La Coupe du monde qui débute en France ce 7 septembre est d’ores et déjà un succès populaire : l’entraînement à Montpellier de l’équipe d’Australie a drainé plus de dix mille fans de rugby et des millions d’autres, venus de tous les continents ont acheté –cher- un billet pour l’un des 48 matchs de la compétition. Voilà six semaines de compétition acharnée qui s’annoncent pour aboutir à la finale du samedi 20 octobre au Stade de France. Celle-ci donnera le nom de l’équipe appelée à succéder à l’Angleterre, détentrice du trophée Webb Ellis depuis 2003.
La France, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre à nouveau ? La planète ovale tourne un peu toujours autour des mêmes grandes équipes… Les vingt nations qualifiées ont été réparties en quatre poules éliminatoires qui se déroulent en France et au Royaume-Uni.
Dans la poule A, l'Angleterre, tenante du titre, et l'Afrique du Sud semblent assurées de terminer aux deux premières places. Dans la B, opposée notamment aux Fidji, au Canada, l'Australie, seule nation sacrée à deux reprises en 1991 et 1999 devrait terminer sans problème à la première place devant les Gallois.
Dix-neuf capitaines des vingt équipes sélectionnées pour le Mondial posent sur le toit du musée du quai Branly à Paris pour une cérémonie de signature d'une sculpture spécialement créée par Jean-Pierre Rives.
(Photo: Comité d'organisation du Mondial 2007)
Les All Blacks favoris
La poule C semble réservée aux Néo-Zélandais, qui n’auront sans doute aucun mal à se qualifier pour les phases finales du Mondial face aux Roumains, Italiens et Ecossais. La deuxième place qualificative se joue là entre les Italiens en progrès constants et les déclinants Ecossais. Enfin, la poule D, dite « poule de la mort » verra la France, l'Argentine et l'Irlande se disputer les deux premières places. Un affrontement que les deux autres nations, la Namibie et la Géorgie, ne semblent pas en mesure d'arbitrer.
Par Frédéric Gassmann
Plus tard, les quarts de finale, programmés les 6 et 7 octobre, opposent, à Marseille, le premier de la poule B au deuxième de la poule A, à Cardiff, le premier de la poule C au deuxième de la poule D, à Marseille, le premier de la poule A au deuxième de la poule B et au Stade de France, le premier de la poule D au deuxième de la poule C. Les deux demi finales se tiennent les 13 et 14 octobre, la « petite » finale pour les 3e et 4e places est placée le 19 octobre; enfin, la finale de ce mondial 2007 est programmée pour le 20 octobre à 19h00 TU au Stade de France à Saint-Denis.
Les valeurs du rugby à l’épreuve de la modernité
Si le rugby à XV véhicule un ensemble de valeurs, où se mêlent combat, générosité et partage, c’est également devenu, avec la professionnalisation, un sport-business où l’argent commence à couler à flots. « En 1987, lors de la première édition de la Coupe du monde, la compétition avait coûté de l’argent aux nations participantes », rappelle à l’AFP le Français Jacques Laurans, un des cinq directeurs de Rugby World Cup limited, la branche commerciale de l’International Rugby Board (IRB), l’instance supérieure du sport. La professionnalisation du rugby en 1995 a ouvert les vannes des droits TV : « Les droits versés par les 115 télévisions représentent 70% de l’ensemble des revenus de RWC », indique encore Jacques Laurans.
Un optimisme qui n’est pas partagé par tous. Plusieurs syndicats de la presse écrite française et la Fédération européenne des journalistes ont condamné l’IRB, accusant l’organe suprême du rugby de vouloir trop réglementer la couverture de ce Mondial. Ainsi, pour Arne König, président de la FEJ, « le sport-business, de même que le show-business, dépouille les journalistes et remet en cause des droits considérés comme inaliénables, tels que les droits d’auteur et l’accès à des manifestations publiques ».
C’est peu de dire que la compétition mondiale est devenue la grande pourvoyeuse financière du rugby : en 2003, RWC avait annoncé des bénéfices d’un montant de 97 millions d’euros, en hausse de 36% par rapport à 1999. Pour 2007, RWC devrait doubler ces bénéfices. Pour Jacques Laurans, « la Coupe du monde est le joyau de la couronne, elle permet de faire des bénéfices qui alimentent toutes les compétitions mondiales, chez les féminines, chez les jeunes ou en rugby à 7. Cela permet d’implanter le rugby partout dans le monde »…
Pour en savoir plus :
Vous trouverez sur le site internet de RFI un dossier complet à lire sur la Coupe du monde 2007.
Du vendredi 7 septembre au dimanche 21 octobre, RFI diffuse au quotidien le Journal de la Coupe du monde sur ses antennes à 05h16 TU et 12h16 TU dans le monde entier ainsi qu'à 06h16 TU et 07h11 TU sur le continent africain.