par Marc Verney
Article publié le 09/01/2008 Dernière mise à jour le 09/01/2008 à 16:20 TU
Sculptures de glace représentant les mascottes olympiques à Shenyang, le 6 janvier 2008.
(Photo: Reuters)
Si les détails exacts de la cérémonie ne sont pas encore connus, Zhang Yimou, le directeur artistique en charge de l’événement, a dévoilé ce qui fera l’essentiel des festivités d’ouverture des XXIXe Jeux de l’ère moderne : un opéra chinois et un gigantesque spectacle pyrotechnique. Zhang Yimou, qui est en Chine un célèbre réalisateur de film, a expliqué son choix dans le journal Chongqing Economic Times : « Un feu d’artifice géant est un impératif dans le cadre de notre programme destiné à célébrer 5 000 ans d’histoire chinoise ».
L’ensemble du spectacle, prévu en trois parties, et qui durera environ trois heures et demie sera largement consacré à la Chine contemporaine et au mouvement olympique. La cérémonie d’ouverture sera retransmise dans le monde entier et s’achèvera classiquement par l’embrasement de la flamme olympique.
Les vendeuses d'un grand magasin pékinois font le serment de bien recevoir les visiteurs étrangers durant les prochains JO 2008.
(Photo: Reuters)
Dissidents arrêtés, journalistes intimidés
Mais l’annonce de ces cérémonies fastueuses ne doit pas cacher le fait que, d’après les organisations des droits de l’homme, la Chine poursuit actuellement une vaste campagne de répression des opposants au régime. Ainsi, peu avant le début de la nouvelle année 2008, c’est l’une des figures de la dissidence, Hu Jia, pourtant cité par le magazine Time comme faisant partie des cent personnalités les plus influentes au monde, qui a été arrêtée par la police chinoise. L’homme, très critique envers le régime, a été interpellé pour « incitation à la subversion », une accusation susceptible de placer les opposants en prison pour plusieurs années.
Près d’une soixante de dissidents chinois ont d’ailleurs transmis une lettre ouverte aux autorités de Pékin dénonçant cette arrestation et réclamant la levée des mesures prises par le parti communiste chinois à l’encontre des organisations non gouvernementales, des médias et des sites internet. « Ces deux dernières semaines, indique encore le réseau China Human Rights Defenders à l’AFP, la police a commencé à arrêter et à mettre en résidence surveillée des dizaines de militants, des intellectuels critiques et des avocats qui défendent les droits civiques ».
De plus, d’après le Foreign Correspondents Club of China (information relayée par Reporters sans frontières le 2 janvier 2008) plus de 180 cas d'intimidation de journalistes étrangers auraient été répertoriés depuis un an. Les correspondants de la presse étrangère auraient subi des menaces, des mauvais traitements, des pressions, des destructions de matériel journalistique, voire des interrogatoires et des refus de visa.
En bref... |
Campagne anti-mendiants. Avant les JO, la police de Pékin veut débarrasser les rues de la capitale des mendiants et autres vagabonds qui y survivent. Des patrouilles seront mises en place afin de traquer jour et nuit mendiants, trafiquants et vagabonds. « Ils n’auront nulle part où se cacher » écrit pour sa part le quotidien Beijing Morning Post après le lancement de la campagne, devant le musée militaire de Pékin. Les policiers comptent concentrer leur activité sur l’avenue Chang’an, le principal axe est-ouest de la capitale. |