Jeux olympiques 2008
Chine : retour de flamme
par RFI
Article publié le 02/05/2008 Dernière mise à jour le 02/05/2008 à 16:05 TU
Retour de la flamme olympique à Hong Kong en Chine ce 2 mai.
(Photo : Reuters)
En arrivant ce 2 mai à Hong Kong sur le territoire chinois, la flamme olympique vient d’achever son tour du monde. Depuis son allumage en Grèce, le 24 mars dernier, des incidents parfois violents ont éclaté tout au long de son trajet. Retour sur un périple mouvementé où la contestation du régime chinois et de sa politique au Tibet a souvent pris le pas sur l’émotion sportive.
A Olympie.
(AFP)
A Olympie, la cérémonie d'allumage de la flamme des Jeux olympiques de Pékin s’est déroulée dans un climat de tension. Malgré un important dispositif policier, les festivités ont été perturbées par des militants de l'association Reporters sans frontières (RSF). La télévision chinoise n’a pas montré ces images (lire).
A Pékin.
(Reuters)
Sept jours après son allumage, la flamme s’est envolée de Grèce pour rejoindre Pékin. C’est de là que son périple va vraiment débuter (lire).
5 avril (Russie) : premières contestations
Alors que la flamme traverse Saint-Pétersbourg, un manifestant pro-Tibet réussit à s’introduire dans le consulat de Chine.
A Paris.
(AFP)
Le 6 avril à Londres, manifestations et arrestations de militant antichinois perturbent le bon déroulement des cérémonies. Mais c’est le 7 avril, sur le trajet de la torche à Paris (lire) que les manifestants anti Pékin vont transformer les festivités en un vrai fiasco (lire). La flamme, éteinte à plusieurs reprises par les opposants au régime chinois doit effectuer une partie du parcours dans un bus sous les cris et les huées.
9 avril (Etats-Unis) : la flamme prend un raccourci
A San Francisco, la torche olympique a vu son parcours raccourci à la dernière minute. Alors que des manifestants bloquaient les rues de la ville, des policiers anti-émeute ont encadré de près les porteurs de la flamme pour éviter tout incident. Quant à la cérémonie de clôture de l'événement, elle a finalement eu lieu à l'aéroport et à huis clos (lire).
11 avril (Argentine) : sous haute protection
Deux-mille cinq cents policiers argentins se sont mobilisés pour protéger la flamme olympique contre d'éventuels perturbateurs lors de sa traversée de Buenos Aires. Car certains militants avaient annoncé des «actions surprise» (lire).
W. Maathai.
(AFP)
A Dar es Salaam en Tanzanie, seule étape africaine du parcours de la torche, le prix Nobel de la Paix 2004, la Kényane Wagari Maathai, a annoncé qu'elle ne participerait pas au relais de la torche olympique lors de son passage sur le continent Noir afin de faire pression sur les autorités chinoises pour qu'elles respectent les droits de l'homme (lire).
14 avril (Oman) : pas d’incidents.
(BOCOG)
Service minimum au Pakistan : aucun circuit dans la capitale n'a été prévu, à part une simple cérémonie dans un stade sous très haute sécurité (3 000 policiers mobilisés) afin de ne pas « froisser » la Chine. Pékin est en effet l'un des principaux alliés politiques et économiques d'Islamabad (lire).
17 avril (Inde) : heurts et interpellations
A New Delhi et Bombay, le parcours de la torche olympique a été sécurisé par la présence imposante de 16 000 policiers. Ce qui n’a pas empêché les heurts : plus de 200 militants tibétains ont été interpellés par les forces de l’ordre sur le trajet indien de la flamme (lire).
19 avril (Thaïlande) : « guerre » des mots
Deux mille policiers protègent le parcours de la flamme à Bangkok. Militants pro-tibétains et pro chinois s’affrontent, par slogans interposés.
21 avril (Malaisie) : pas d’incidents à Kuala Lumpur.
22 avril (Indonésie) : en secret
La seule apparition de la flamme se tient dans le secret de l’enceinte du Stade national de Jakarta où ne sont acceptés que les spectateurs munis d’une invitation en bonne et due forme (lire).
A Canberra.
(Reuters )
24 avril (Australie) : calme relatif
A Canberra, le passage de la flamme s’achève dans un calme relatif. Un avion a cependant pu tracer en lettres de fumée, dans le ciel, les mots Free Tibet (« libérez le Tibet ») (lire).
A Nagano.
(AFP)
Le temple de Zenkoji, un des principaux lieux du bouddhisme au Japon, n’a pas été le point de départ du relais de la flamme olympique dans le pays. Les moines du temple bouddhiste ont refusé d’accueillir la torche en signe de protestation contre la situation au Tibet (lire). Au Japon, le relais de la flamme olympique s'est achevé à Nagano, dans le centre du pays, après un parcours chaotique de quatre heures émaillé d'incidents. Des militants pros et antichinois se sont affrontés en marge du passage du flambeau (lire).
A Séoul.
(Reuters)
27 avril (Corée du Sud) : présence chinoise massive
Les militants anti-Pékin lancent bouteilles et pierres sur le passage de la torche. Mais de nombreux Chinois avaient également fait le déplacement. Les 8 300 policiers déployés interviennent rapidement et calment les esprits (lire).
28 avril (Corée du Nord) : applaudissements et propagande
A Pyongyang, alliée fidèle de la Chine, inutile de s’attendre à de quelconques protestations de la part des spectateurs. Les organisateurs avaient prévenu par avance qu’il y aurait plusieurs centaines de milliers de personnes à assister à l’événement (lire).
29 avril (Vietnam) : peu d’opposition
Aucun incident notable à Ho Chi Minh Ville (sud du pays) où les forces de l'ordre étaient présentes en nombre. A Hanoï, dans le Nord, deux manifestants qui brandissaient une banderole noire « Pékin 2008 » arborant des anneaux olympiques en forme de menottes ont été interpellés.
2 mai (Chine) : interpellations
A Hong Kong, une vingtaine de militants pro-tibétains ont été interpellés par les autorités après une altercation avec des manifestants pro-chinois.
