Football - Equipe de France
Raymond Domenech confirmé
par David Kalfa
Article publié le 15/10/2008 Dernière mise à jour le 15/10/2008 à 12:07 TU
Raymond Domenech fuit les médias.
(Photo : Reuters)
Le sélectionneur de l’équipe de France de football a été confirmé dans ses fonctions. Les derniers matches des Bleus face à la Roumanie (2-2) et à la Tunisie (3-1) plaident en sa faveur. Alors le Conseil fédéral de la Fédération française de football a renouvelé sa confiance à Raymond Domenech par 19 voix pour et une abstention.
Raymond Domenech sera encore là en 2010. Peut-être pour conduire les Bleus durant la Coupe du monde en Afrique du Sud. Plus sûrement, pour diriger l'équipe de France de football durant les éliminatoires. Et poursuivre ainsi sa mission entamée le 12 juillet 2004, marquée par une finale de Coupe du monde (2006) mais aussi un Euro (2008) catastrophique.
Réunion du Conseil fédéral de la FFF favorable à Raymond Domenech.
(Photo : Reuters)
Ce 15 octobre, le Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) lui a renouvelé sa confiance par le biais d’un vote à bulletins secrets. Le résultat : un plébiscite avec 19 voix pour son maintien et une abstention (le 21e membre, Michel Platini, était absent).
Résultat annoncé par le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, à l’issue d’une réunion plus courte que prévue : « La décision a été le renouvellement de la confiance à Raymond Domenech lui demandant de poursuivre son action jusqu'en 2010 suivant les termes de son contrat qui stipule bien qu'il est engagé dans cette mission jusqu'à la Coupe du monde en Afrique du Sud. »
Renversement de tendance
« Ça se passe très bien entre le coach et les joueurs. Nous considérons donc qu'il serait criminel de bouleverser l'encadrement de l'équipe de France », poursuit Jean-Pierre Escalettes. Ce dernier est apparu soulagé. Le 3 juillet dernier, c’est lui qui a pesé de tout son poids pour que le Conseil fédéral conserve Raymond Domenech. Malgré un Euro catastrophique, une défaite honteuse face à l’Autriche (1-3) durant les éliminatoires du Mondial et une communication pleine d’arrogance et de provocation.
Les bonnes performances des Bleus en Roumanie (2-2) et face à la Tunisie (3-1) sont aussi une victoire personnelle pour Escalettes, très décrié pour son appui au sélectionneur. « C'est avec humilité mais avec réalisme que nous constatons que nous avons fait un pas important dans la reconstruction de cette équipe de France », a-t-il conclu.
Jacques Lambert, Jean-Pierre Escalettes et Frédéric Thiriez (de gauche à droite).
(Photo : Reuters)
Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) s’est montré plus apaisant encore : « L'important c'est l'avenir. On part sur de bonnes bases, avec un groupe de talent, jeune. […] Ce qui compte ce sont les joueurs. Mon souhait le plus ardent, c'est que l'on parle de l'équipe de France, pas du sélectionneur. Il faut dépersonnaliser l'équipe de France. L'objectif c'est 2010. »
Après des mois de guéguerre entre les médias, la FFF et Raymond Domenech, il semble que les choses soient enfin prêtes à rentrer dans l’ordre. Et que le terrain redevienne l'unique priorité du football français.
