Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Football – Championnat de France (25e journée)

Emerse Faé : « On est plus libérés »

par David Kalfa

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 20:37 TU

Emerse Faé est épanoui à Nice.(Photo : AFP/Stéphane Danna)

Emerse Faé est épanoui à Nice.
(Photo : AFP/Stéphane Danna)

Emerse Faé revit à Nice. Le milieu de terrain effectue une saison pleine en Ligue 1 après une année difficile à Reading, en Angleterre. L’ex-Nantais évoque pour RFI le match de championnat face à Rennes, la fin de saison de l’OGCN, et la concurrence au sein de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire.

Emerse, Nice reste sur deux succès consécutifs à l’extérieur (2-1 à Nancy et au Mans) en championnat de France. Est-ce que vous sentez un changement de mentalité au sein du groupe ?
Un changement de mentalité, je n’en suis pas sûr. Ces deux succès nous donne, en revanche, un peu plus de confiance. On n’abordera pas la rencontre face à Rennes, comme on a abordé le match face au Mans (24e journée). On accueille le Stade rennais avec un peu plus de sérénité, plus de confiance. On est vraiment plus libérés et moins stressés.

Quelle sera la clé du match face au Stade rennais ?
Les Rennais nous sont supérieurs physiquement. Pour ne pas subir leur style de jeu et gagner, on devra être plus forts tactiquement et techniquement. Si on se livre à un défi physique, on sera perdants. Et puis, il faut se méfier de Rennes, car c’est une équipe qui ne va pas très bien en ce moment. Les Rennais vont se présenter chez nous avec un état d’esprit proche de celui qui était le nôtre au Mans. Il faut se méfier.

Ce match entre Rennes, 7e, et Nice, 8e de Ligue 1, est-il un tournant pour l'OGCN cette saison ?
Non. On est à égalité de points (39). Celui qui l’emporte aura trois points d’avance sur l’autre, voilà tout. Il reste quand même treize matches après. L’équipe qui gagne aura peut-être, à la rigueur, un ascendant psychologique.

Les deux tiers du championnat sont passés, mais Nice ne dévoile pas encore ses ambitions...
L'ambition de Nice, c’est d’abord d'atteindre les 42 points généralement nécessaires au maintien. On a l’opportunité de le faire face à Rennes. Après, on essaiera de monter le plus haut possible. Et puis, on ne raisonne pas en terme de classement, mais de points. 

Parlons de votre situation. Vous jouez à plusieurs postes au milieu de terrain. Dans une position reculée ou sur les côtés. Avez-vous un poste préféré ?
J’ai toujours préféré jouer dans l’axe. Peu importe si c’est dans un milieu à trois ou à deux. J’aime participer au jeu. Ça tombe bien car Nice, on joue à trois, ce qui me permet d’avoir plus de libertés offensives. Mais j’aime défendre aussi !

Emarse FaeDR

Emarse Fae
DR

Nice a levé l’option d’achat proposée par Reading pour votre transfert. Est-ce que ça a été un soulagement ?
Un soulagement inconscient, peut-être. (Il réfléchit) Cette option d’achat n’était qu’une procédure administrative. Il fallait que je joue vingt matches pour qu’elle soit levée. Je n’ai pas douté que j’allais les faire tôt ou tard ces vingt rencontres. Mais c’est vrai que psychologiquement, ça m’a fait énormément de bien. Et puis, les dirigeants ont levé l’option avant que j’ai joué les vingt matches. Ça prouve qu’ils comptent vraiment sur moi.

Auriez-vous accepté de retourner à Reading, en Angleterre ?
Non, je ne pense pas…J’ai trop de mauvais souvenirs là-bas. Il y a dans ce club des gens qui n’ont pas la même vision du football que moi. Difficile dans ces conditions d’y faire du bon travail.

Retenez-vous quelque chose de positif de votre passage à Reading ?
Oui, j’ai quand même eu ma première expérience à l’étranger. Ça m’a permis d’appréhender le niveau du championnat anglais. Même dans le négatif, il y a donc du positif. C’est une bonne expérience, même si ça n’a pas aussi bien fonctionné que je l’aurais espéré.

Est-ce que vous aimeriez rejouer en Premier League, un jour ?
Oui, clairement ! C’est un championnat qui m’attire. Je n’ai pas fait une croix définitive sur la Premier League, parce que je n’ai pas percé à Reading. Ça n’est qu’un club parmi beaucoup d’autres. Donc, pourquoi ne pas retenter ma chance dans un club qui me conviendra mieux ?

Vous étiez d’ailleurs pressenti à Manchester City avant de rallier les « Royals ». Or, City est devenu un club de milliardaires…
Oui. A l’époque où j’étais en contact avec eux, ça n’était pas le Manchester City d’aujourd’hui. Là, ils essaient de monter un grand club. Mais je suis sceptique quant à la manière… Le football, ça n’est pas que du business, même s’ils chassent désormais des joueurs comme Samuel Eto’o ou Thierry Henry, plutôt que des footballeurs comme moi. Mais on ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir.

Est-ce difficile de s’imposer dans un autre club quand on a été formé au FC Nantes, un club au style de jeu particulier ?
Non, pas du tout. Regardez la manière dont Jérémy Toulalan s’est imposé à Lyon. On colle parfois cette étiquette aux anciens Nantais. Alors qu’être formé à Nantes nous donne un plus. Car on y développe une mentalité et un style de jeu différents. Et ça n’est pas parce qu’on ne retrouve pas cette mentalité et ce style de jeu dans un autre club qu’on ne va pas réussir ailleurs. A Reading, c’était particulier. Mais ici, à Nice, tout se passe bien. Pareil pour Toulalan à l’OL. Même si c’est vrai qu’il y a aussi des contre-exemples d’anciens Nantais qui n’ont pas perçé ailleurs.

Lire la suite de l'interview...