par David Kalfa
Article publié le 02/10/2009 Dernière mise à jour le 02/10/2009 à 15:54 TU
Le Franco-Togolais Razak Boukari face aux Marseillais Charles Kaboré et Fabrice Abriel.
(Photo : AFP)
Razak Boukari, vous aviez des douleurs à une cheville. Est-ce que ça va mieux ?
Plus ou moins. J’ai encore des douleurs. Je vais faire un dernier test lors de l’entraînement, ce vendredi après-midi. J’espère que ça ira pour demain et le match à Lyon. Mais je reste incertain.
Est-ce que vous vous sentez en mesure de jouer ce match face à Lyon ?
Je l’espère de tout cœur, en tout cas. C’est un match important et difficile qui s’annonce. On se doit de réagir après notre défaite 3-0 au Mans. J’espère pouvoir apporter mon aide à l’équipe.
Lyon est une équipe en pleine bourre contrairement à Lens. Comment s’annonce le match face à l’OL ?
Lyon sort d’une victoire en Ligue des champions (4-0 à Debrecen, Ndlr) et nous d’une défaite. Ça leur confère un avantage psychologique. Et puis, l’OL est une équipe très costaude avec des joueurs de qualité. Ce match s’annonce difficile. Surtout, si on réitère une prestation comme celle au Mans. En revanche, si on joue comme face à Rennes ou Lille, on aura des coups à jouer.
Un mot sur votre début de saison. Huit matches joués en Ligue 1 et en Coupe de la Ligue. Sept fois titulaire. Quatre buts marqués dont trois décisifs à Grenoble, face à Lille, puis à Montpellier. C’est un très bon bilan.
Je suis content de mon début de saison. Ça se passe bien pour moi pour l’instant. Mais ce n’est que le début de saison. Je vais continuer à m’appliquer aux entraînements, à progresser. J’espère ainsi marquer plein d’autres buts et délivrer des passes décisives.
Vous avez déjà inscrit quatre buts alors que vous jouez sur un côté. C’est déjà presqu’autant que la saison passée. Comment est-ce que vous expliquez cette réussite ?
Je pense avoir franchi un palier dans mon jeu. J’étais conscient de certaines qualités face au but. Restait à les démontrer. Je commence. Je me sens de mieux en mieux et j’ai pris confiance au sein du groupe. Ça se ressent sur le terrain.
Votre réussite face au but masque un peu les difficultés actuelles du club. Pourquoi Lens a du mal à développer son jeu en ce début de saison ?
On a un peu de mal à produire du jeu, c’est vrai. Pourquoi ? Je ne sais pas… C’est un problème collectif. Il faut retrouver certains automatismes au plus vite car notre calendrier s’annonce compliqué en octobre avec des le match à Lyon, des déplacements à Monaco, Paris et la réception de Toulouse et Lorient. On va commencer dès demain notre opération grappillage de points avec, pourquoi pas, une victoire face à l’OL.
Votre entraîneur Jean-Guy Wallemme a organisé une réunion avec tout le groupe ce 1er octobre. Qu’est-ce qui s’est dit dans le vestiaire ?
Cette réunion s’est super bien passée. On avait simplement des choses à se dire entre nous, des choses à recentrer. On a évoqué nos déplacements difficiles à Montpellier en Coupe de la Ligue et au Mans et la réaction à avoir. On s’est interrogés : pourquoi est-ce qu’on baisse un peu les bras dès qu’on encaisse un but ? On est pourtant capable de se rebeller. A Montpellier, on était menés 3-1 avant de s’imposer 4-3. Il faut s’inspirer de ce genre de prestations.
Est-ce que vous niez l’existence de tensions au sein du club ?
Non. Des tensions à Lens, il y en a. Comme dans tout club d’ailleurs. Mais il faut faire abstraction de ces crispations. On a un objectif à remplir : le maintien. On revient tout juste de Ligue 2. On doit réaliser de gros matches pour ne pas redescendre. Ce n’est pas parce qu’on réussit quelques bons matches que tout va couler. Il va falloir donner le meilleur de nous-mêmes à chaque rencontre. Il ne va falloir rien lâcher. C’est peut-être ce qui nous est un peu arrivé dernièrement. Même s’il ça s’explique. On était un peu fatigués face au Mans. On s’était quand même livrés à une grosse débauche d’énergie à Montpellier.
Ça fait presque cinq ans que vous jouez à Lens. Est-ce que vous avez l’impression d’être un cadre du club malgré votre jeune âge ?
Un cadre, pas tout à fait, dans la mesure où j’ai 22 ans. Mais on me considère autrement désormais. Ça explique peut-être ma plus grande aisance sur le terrain. En général, je reste plutôt dans mon coin et j’écoute ce que disent les vrais cadres du club.
De bonnes prestations attirent forcément les regards de recruteurs. Est-ce que vous envisagez un départ de Lens en fin de saison ?
Je suis loin de tout ça pour le moment. Je suis concentré sur ma saison. Je prends les matches les uns après les autres en commençant par celui face à Lyon. Ce genre de rencontres médiatisées est d’ailleurs un moyen de se mettre en évidence. Mais ce qui compte, c’est le bien du RCL.
Il paraît que vous avez un surnom au RCL. C’est « Poulet ». D’où est-ce que ça vient ?
(Il rit) Je ne m’en souviens même pas. On me surnomme ainsi depuis trois ou quatre ans. Je crois que c’est Olivier Thomert (milieu de terrain offensif lensois, Ndlr) qui a trouvé ça. Mes coéquipiers racontaient que je courrais derrières des poulets quand j’étais petit. Et c’est pour ça que je courrais vite.
Voir la partie Afrique de l'entretien.