Côte d''Ivoire
Laurent Gbagbo à Paris le 5 février
Un an après Marcoussis, le président Laurent Gbagbo est de retour à Paris. Il sera reçu le 5 février par Jacques Chirac. Selon l’Elysée le but de cette visite est pour que «la dynamique en faveur de l’application intégrale des accords de Marcoussis se poursuive à un bon rythme».
Les relations entre Abidjan et Paris, et plus précisément entre le président Laurent Gbagbo et les autorités françaises, sont restées très tendues depuis la signature, le 24 janvier 2003 des accords de Marcoussis. Le chef de l’Etat ivoirien avait laissé entendre, dès son retour à Abidjan, qu’on lui aurait forcé la main et que «les accords de Marcoussis n’étaient qu’une base de travail». Les manifestations des partisans du pouvoir ivoirien contre les intérêts français ont participé au refroidissement des relations au sommet des deux pays. En revanche, au niveau des ministères français de la Défense et des Affaires étrangères les contacts étaient maintenus, opération Licorne oblige. Le détachement de 4000 soldats français participe aux opérations de maintien de la paix.
A Paris, le président ivoirien tentera de relancer «la cordiale entente entre les deux Etats» qui fait défaut aujourd’hui à la Côte d’Ivoire pour l’accès aux instances financières et autres bailleurs de fonds. Laurent Gbagbo développera pour cela des arguments de procès juste pour la condamnation de l’assassin de notre confrère, Jean Hélène le 21 octobre 2003, son attachement à l’application intégrale des accords de Marcoussis, sans oublier les différents projets de lois au programme du conseil des ministres qui marqueront la poursuite de la politique de réconciliation nationale.
Contreparties
En novembre dernier, sous les auspices du président gabonais Omar Bongo, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin avait rencontré le chef d’Etat ivoirien à Libreville. A l’issue de cette rencontre, des engagements avaient été pris de part et d’autre pour remettre le processus de réconciliation nationale sur les rails. La France se fait l’avocat de la Côte d’Ivoire auprès de la communauté internationale et en contrepartie la Côte d’Ivoire s’engage dans l’application méthodique des points des attendus de l’accord de Marcoussis. Cet engagement s’est immédiatement traduit, du côté français, par la défense du dossier ivoirien par Michèle Alliot-Marie, la ministre française de la Défense, auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’envoi en Côte d’Ivoire d’une force de maintien de la paix d’au moins 6000 hommes; Du côté ivoirien l’effet est aussi immédiat par l’adoption en conseil des ministres d’une série de dispositions sur les questions de nationalité et des terres, contenues dans l’accord de Marcoussis.
Sur le plan économique, la France a signé avec la Côte d’Ivoire une convention pour la création d’un Fonds d’appui aux initiatives locales d’un montant de 2,5 millions d’euros, soit environ 1,64 milliard de francs CFA. «Nous sommes prêts à relever avec la Côte d’Ivoire le défi de la reconstruction dans le cadre d’une nouvelle relation entre la France et la Côte d’Ivoire», a déclaré Gildas Le Lidec, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. Toutes ces manœuvres interviennent alors que se prépare l’élection présidentielle de 2005.
A Paris, le président ivoirien tentera de relancer «la cordiale entente entre les deux Etats» qui fait défaut aujourd’hui à la Côte d’Ivoire pour l’accès aux instances financières et autres bailleurs de fonds. Laurent Gbagbo développera pour cela des arguments de procès juste pour la condamnation de l’assassin de notre confrère, Jean Hélène le 21 octobre 2003, son attachement à l’application intégrale des accords de Marcoussis, sans oublier les différents projets de lois au programme du conseil des ministres qui marqueront la poursuite de la politique de réconciliation nationale.
Contreparties
En novembre dernier, sous les auspices du président gabonais Omar Bongo, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin avait rencontré le chef d’Etat ivoirien à Libreville. A l’issue de cette rencontre, des engagements avaient été pris de part et d’autre pour remettre le processus de réconciliation nationale sur les rails. La France se fait l’avocat de la Côte d’Ivoire auprès de la communauté internationale et en contrepartie la Côte d’Ivoire s’engage dans l’application méthodique des points des attendus de l’accord de Marcoussis. Cet engagement s’est immédiatement traduit, du côté français, par la défense du dossier ivoirien par Michèle Alliot-Marie, la ministre française de la Défense, auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’envoi en Côte d’Ivoire d’une force de maintien de la paix d’au moins 6000 hommes; Du côté ivoirien l’effet est aussi immédiat par l’adoption en conseil des ministres d’une série de dispositions sur les questions de nationalité et des terres, contenues dans l’accord de Marcoussis.
Sur le plan économique, la France a signé avec la Côte d’Ivoire une convention pour la création d’un Fonds d’appui aux initiatives locales d’un montant de 2,5 millions d’euros, soit environ 1,64 milliard de francs CFA. «Nous sommes prêts à relever avec la Côte d’Ivoire le défi de la reconstruction dans le cadre d’une nouvelle relation entre la France et la Côte d’Ivoire», a déclaré Gildas Le Lidec, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. Toutes ces manœuvres interviennent alors que se prépare l’élection présidentielle de 2005.
par Didier Samson
Article publié le 30/01/2004