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Sénégal - Burkina Faso (0-0)
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Des Lions imprécis et des Etalons vaillants
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La défense burkinabé a su barrer la route à El Hadji Diouf (à gauche) et aux autres attaquants sénégalais. AFP
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El Hadji Diouf et Henri Camara ont beaucoup tenté, souvent menacé le but d’Abdoulaye Soulama. Sans jamais trouver le cadre. Ce qui a failli leur coûter cher en fin de match.
De notre envoyé spécial en Tunisie
Qu’a-t-il donc manqué aux Lions de la Teranga pour entamer la CAN 2004 par un succès ? De la précision, car ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ils n’ont cessé de presser dans leur camp des Burkinabé qui ne se sont jamais affolés. Pas plus quand Henri Camara s’est retrouvé en bonne posture dans la surface mais a raté son contrôle, que lorsque Mamadou Niang a vu son premier tir très tendu frôler la cage de Soulama, ou quand ce même Niang a encore échoué d’un cheveu sur une tête un peu trop croisée. Les Sénégalais étaient à l’évidence déterminés à en finir vite.
Par moments, les Etalons partaient à l’assaut des buts de Tony Sylva, mais se montraient un peu tendres, et ce, en dépit de la présence de Moumouni Dagano aux avant-postes. A son habitude, l’imprévisible El Hadji Diouf donnait le tournis à ceux chargés de le museler, multipliaient les initiatives aux abords de la ligne de but adverse et tentait régulièrement de trouver son complice Henri Camara. Mais il manquait un peu d’huile dans les engrenages. Le Burkina Faso restait très vigilant derrière et il y avait toujours un homme pour venir faire le ménage au moment où on croyait le pire arriver. Les Sénégalais, sans Lamine Diatta, suspendu, et sans Pape Bouba Diop laissé sur la touche par Guy Stéphan s’interrogeaient visblement sur tant d’infortune. Et à la mi-temps, ils n’avaient toujours pas trouvé la clef de l’énigme.
Les Etalons se ruent à l'attaque
Après la pause les camarades de Ferdinand Coly poursuivaient le travail de sape entrepris lors des quarante-cinq minutes initiales. Avec le même résultat que précédemment. Le sort s’y mettait à la 53e minute lorsque Henri Camara vit son tir renvoyé par le poteau gauche. Quelques secondes plus tard, Diouf, Niang et Camara réalisaient une belle séquence mais ma balle filait sur la droite de la cage de Soulama. A l’heure de jeu, première grosse réplique des élèves de Jean-Paul Rabier : Abdoulaye Cissé se retrouve seul face à Sylva mais se laisse surprendre par un retour in extremis de Salif Diao. Cette occasion a pour effet d’anesthésier les Sénégalais et, à l’inverse, de donner des jamabes aux Etalons qui progressivement s’installent dans la moitié de terrain sénégalaise, prennent les initiatives, se rapprochent du but de Sylva. Et cela quasiment jusqu’à la fin de la rencontre.
A cœur vaillant rien d’impossible. Les Etalons étaient les plus frais dans la seconde partie de la rencontre. Les Sénégalais rentraient dans le rang. Ceux qui les ont suivi il y a deux ans au Mali se souviennent qu’ils avaient entamé la compétition tranquillement, inscrivant deux buts en trois matches pour deux victoires et un nul, avant d’aller en finale. La route est encore longue pour tout le monde. L’indécision reste donc de mise dans le groupe B, même si le Mali a pris la tête.
Ecoutez : Guy Stéphan, entraîneur du Sénégal (au micro de Philippe Zickgraf).
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Ecoutez : El Hadji Diouf, attaquant sénégalais (au micro de Philippe Zickgraf).
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Ecoutez : Rahim Ouedraogo, attaquant burkinabé (au micro de Philippe Zickgraf).
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Gérard Dreyfus 26/01/2004
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