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Match d'ouverture
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Tunisie - Rwanda
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Le stade de Radès où aura lieu le match d'ouverture de la CAN 2004, avec la rencontre Tunisie-Rwanda. © AFP
Francileudo Silva Dos Santos qui a obtenu sa nationalité tunisienne en décembre 2003 est très attendu par les supporters tunisiens. © AFP
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L'heure H approche pour les seize équipes engagées dans la CAN 2004. La Tunisie ouvre le bal face à une des équipes surprises de l'épreuve de cette année, le Ghana. Les locaux, pour des raisons évidentes n'a pas droit à l'échec.
La Tunisie face à son destin. C'est avec une pointe d'appréhension qu'elle aborde cette Coupe d'Afrique des Nations, 24ème du nom, qui s'est toujours dérobée à elle, tant en 1965 qu'en 1996. Chaque fois finaliste, elle avait échoué il y a quarante ans face au Ghana après les prolongations, plus largement ensuite en Afrique du Sud. Mais surtout elle reste hantée par la formidable déconvenue de 94 et son échec d'entrée face au Mali. Le gardien Ali Boumnijel, unique rescapé de l'équipe s'en souvient.
Dire que les Tunisiens n'y pensent pas serait mentir. Les Tunisois que nous avons rencontré nous assurent que ce désastre est oublié, sans doute pour s'en convaincre eux-mêmes. En tout cas, ils sont déjà en route pour le stade de Radès, au sud de la capitale. Par une sorte de petit miracle alors qu'il a plu toute l'après-midi de vendredi, le vent, dans la nuit a chassé les nuages. Et même s'ils sont revenus menaçants il ne devrait pas pleuvoir. Voilà qui soulagerait le président du COCAN, Slim Chiboub trèds inquiet pour une cérémonie d'ouverture qu'il promet magnifique. Reste à savoir si la pelouse n'aura pas trop souffert de ces charges du ciel et si cela n'affectera pas la qualité du jeu. En tout cas les Trabelsi, Yahia, Nafti, Chadli, Ben Achour ne devraient pas être trop désorientés eux qui évoluent en Europe avec quelques autres comme Jaziri, Bouaziri ou les deux brésilo-tunisiens, José Clayton, l'ancien, qui a disputé la Coupe du monde 98 en France, et le nouveau, Santos, fraîchement naturalisé et que le public avait découvert à l'Etoile du Sahel de Sousse avant qu'il ne soit appalé à rejoindre Sochaux en L1 française. Santos qui devrait être la force de frappe des Aigles de Carthage.
Un match piège
Des Aigles dont le royaume demande à être défini dans le cadre du football africain. Des Aigles qui entament leur campagne face aux Amavubi, traduisez les guêpes. Bzz...Bzzz... les guêpes parviendront-elles à piquer l'Aigle quand il voudra prendre son envol? Sur le papier le match paraît un^peu déséquilibré. Essentiellement parce qu'on n'a jamais réellement vu jouer le Rwanda en dehors de sa région. Ne jamais regarder avec condescendance un inconnu dans le domaine sportif, football ou zautre. Franchement les Mbonabucya, Munyaneza, Karekezi, Gatete et Lomani ne sont pas là pour se satisfaire de trois matches et s'en retourner au pays. Le Rwanda n'est sûrement pas une quantité négligeable. Saura-t-il répondre à l'inévitable prise d'initiative des camarades de Kahaled Badra obligés d'imposer leur jeu dans la partie. Saura-t-il ne pas entendre les cris des 60.000 spectateurs encourageant tous les blanc et rouge? Saura-t-il garder son sang-froid?
Somme toute, c'est un match piège qui attend le pays organisateur. Il en a conscience. Roger Lemerre a eu plus d'un an pour préparer ses joueurs à ce match déjà capital pour la Tunisie.
Ecoutez également : Ali Boumnijel, le gardien de l'équipe tunisienne. Au format real audio
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Ecoutez également, l'entraîneur adjoint rwandais.
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Gérard Dreyfus 24/01/2004
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