Tchétchénie
Chamil Bassaïev : le chef de guerre islamiste<br>
Célèbre chef de guerre tchétchène, Chamil Bassaïev est une vieille connaissance de l'armée russe. Combattant féroce et militaire chanceux, sa prestation en politique sera beaucoup moins resplendissante.
Né le 14 janvier 1965 à Vedeno, ville située au Sud-Est de la Tchétchénie, au sein d'une famille musulmane très pratiquante, Chamil Bassaïev poursuit des études d'agronomie. Mais alors qu'il complète sa formation en vue de devenir ingénieur, éclate la révolte antirusse de 1991. Et c'est là que commence sa "carrière" de chef de guerre.
Cet homme barbu aux yeux clairs, combattant hors norme et n'ayant peur de rien, fut l'un des héros de la première guerre d'indépendance de la Tchétchénie contre Moscou (1994-1996), s'est battu en Abkhazie, en Géorgie, aux côtés des séparatistes puis du côté azerbaïdjanais pendant le conflit du Nagorny-Karabackh qui opposait Bakou à Erevan, a ensuite mené en 1995 un raid spectaculaire en Russie et, en août 1996, fut à la tête des combattants qui avaient reconquis Grozny, la capitale tchétchène. Ce spécialiste des opérations spectaculaires a aussi à son actif un détournement d'avion vers la Turquie en 1991 et une prise d'otages, en 1995, d'un millier de civils dans un hôpital au Sud de la Russie.
Après ses exploits de guerre, la bête noire du pouvoir moscovite se tourne vers la politique. Mais ses chances seront moindres. Lors de l'élection présidentielle tchétchène de 1997, il doit s'incliner devant Aslan Maskhadov, l'ancien chef de l'état-major tchétchène, ses compatriotes lui ayant préféré un nationaliste plus modéré. Néanmoins nommé Premier ministre de janvier à juillet 1998, Bassaïev ne s'éternise pas à ce poste et prefère prendre la tête du Congrès des peuples de Tchétchénie et du Daghestan. Considéré comme un héros de la guerre d'indépendance de la Tchétchénie, Bassaïev a perdu de son aura auprès des Tchétchènes en devenant depuis un militant islamiste qui fait front avec les wahhabites, les partisans d'un islam radical.
Cet homme barbu aux yeux clairs, combattant hors norme et n'ayant peur de rien, fut l'un des héros de la première guerre d'indépendance de la Tchétchénie contre Moscou (1994-1996), s'est battu en Abkhazie, en Géorgie, aux côtés des séparatistes puis du côté azerbaïdjanais pendant le conflit du Nagorny-Karabackh qui opposait Bakou à Erevan, a ensuite mené en 1995 un raid spectaculaire en Russie et, en août 1996, fut à la tête des combattants qui avaient reconquis Grozny, la capitale tchétchène. Ce spécialiste des opérations spectaculaires a aussi à son actif un détournement d'avion vers la Turquie en 1991 et une prise d'otages, en 1995, d'un millier de civils dans un hôpital au Sud de la Russie.
Après ses exploits de guerre, la bête noire du pouvoir moscovite se tourne vers la politique. Mais ses chances seront moindres. Lors de l'élection présidentielle tchétchène de 1997, il doit s'incliner devant Aslan Maskhadov, l'ancien chef de l'état-major tchétchène, ses compatriotes lui ayant préféré un nationaliste plus modéré. Néanmoins nommé Premier ministre de janvier à juillet 1998, Bassaïev ne s'éternise pas à ce poste et prefère prendre la tête du Congrès des peuples de Tchétchénie et du Daghestan. Considéré comme un héros de la guerre d'indépendance de la Tchétchénie, Bassaïev a perdu de son aura auprès des Tchétchènes en devenant depuis un militant islamiste qui fait front avec les wahhabites, les partisans d'un islam radical.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 27/03/2000
