Corée
La Corée et son armement : inquiétude chez les «<i>voisins</i>»<br> et en Occident
Depuis la partition des deux Corée en 1953, la course aux armements suscite l'inquiétude dans cette partie de l'Asie.
Le Nord, malgré ses difficultés économiques, disposait en 1995, d'un budget de défense considérable (près de 25% du PIB du pays, soit, selon l'Institut international d'études stratégiques de Londres, le pourcentage le plus élevé au monde). Dans les années 70, la Corée du Sud indiquait pour la première fois ses velléités de se doter de l'arme nucléaire, à la fois comme moyen d'assurer son indépendance militaire vis-à-vis des Etats-Unis et pour asseoir sa supériorité sur le Nord. Le veto américain ne lui a pas permis de concrétiser ces intentions.
Depuis une vingtaine d'années, la question nucléaire est devenue l'un des éléments clés du dialogue entre les deux pays. Question complexe, dès lors qu'elle est arbitrée par des puissances qui possèdent déjà elles-mêmes l'arme nucléaire et sont donc mal placées pour imposer aux autres nations une autre politique de défense. Sans entrer dans le détail des dates qui ont marqué l'histoire militaire récente des deux Corée (1985: adhésion de la Corée du Nord au TNP, le Traité de non-prolifération nucléaire, mais refus, par la suite, que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, puissent inspecter ses installations), notons que, d'une manière plus générale, la plupart des Etats d'Asie ont augmenté leurs budgets militaires jusqu'en 1997. Depuis la fin de la guerre froide, dans une conjoncture où la plupart des grands pays diminuaient les leurs, les dépenses de défense est-asiatiques atteignaient le niveau de l'Europe en 1995.
Les budgets militaires est-asiatiques demeurent cependant modestes si on les compare à ceux des pays du Moyen-Orient: celui de l'Indonésie, par exemple, est du même ordre que celui de la Syrie, et nettement plus faible que celui de l'Egypte. Il n'en reste pas moins vrai que le conflit coréen pourrait s'avérer explosif pour trois raisons: la rivalité entre deux Etats qui se partagent une même nation, la lutte d'influence entre la Chine et le Japon, et le fait que la communauté internationale est partie au conflit.
Certes, l'influence russe sur la Corée du Nord s'est affaiblie, mais les Etats-Unis continuent à protéger militairement la Corée du Sud et à diriger les troupes de l'ONU qui gardent la frontière de l'armistice de 1953. Un engagement de stabilité considéré comme fondamental par Séoul, mais un sujet d'inquiétude pour Pékin et un thème de propagande pour Pyongyang.
Depuis une vingtaine d'années, la question nucléaire est devenue l'un des éléments clés du dialogue entre les deux pays. Question complexe, dès lors qu'elle est arbitrée par des puissances qui possèdent déjà elles-mêmes l'arme nucléaire et sont donc mal placées pour imposer aux autres nations une autre politique de défense. Sans entrer dans le détail des dates qui ont marqué l'histoire militaire récente des deux Corée (1985: adhésion de la Corée du Nord au TNP, le Traité de non-prolifération nucléaire, mais refus, par la suite, que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, puissent inspecter ses installations), notons que, d'une manière plus générale, la plupart des Etats d'Asie ont augmenté leurs budgets militaires jusqu'en 1997. Depuis la fin de la guerre froide, dans une conjoncture où la plupart des grands pays diminuaient les leurs, les dépenses de défense est-asiatiques atteignaient le niveau de l'Europe en 1995.
Les budgets militaires est-asiatiques demeurent cependant modestes si on les compare à ceux des pays du Moyen-Orient: celui de l'Indonésie, par exemple, est du même ordre que celui de la Syrie, et nettement plus faible que celui de l'Egypte. Il n'en reste pas moins vrai que le conflit coréen pourrait s'avérer explosif pour trois raisons: la rivalité entre deux Etats qui se partagent une même nation, la lutte d'influence entre la Chine et le Japon, et le fait que la communauté internationale est partie au conflit.
Certes, l'influence russe sur la Corée du Nord s'est affaiblie, mais les Etats-Unis continuent à protéger militairement la Corée du Sud et à diriger les troupes de l'ONU qui gardent la frontière de l'armistice de 1953. Un engagement de stabilité considéré comme fondamental par Séoul, mais un sujet d'inquiétude pour Pékin et un thème de propagande pour Pyongyang.
par Pierre DELMAS
Article publié le 09/06/2000