Russie
<i>"Mon ami Volodia aimait les jeans, pas Brejnev!"</i>
Témoignage d'un Congolais, camarade de chambrée du Président russe à l'université Lumumba de Moscou, vers la fin des années 70.
"Parfois glacial, plutôt impulsif, Volodia était assez renfermé et nouait peu de contact. En cours, il ne levait jamais le doigt pour prendre la parole. Il adorait la soupe, les jeans, le pain noir, et lisait beaucoup. Surtout des grands noms de la littérature française: Victor Hugo, Lamartine, Rousseau et le "Contrat social'. Son mémoire de maîtrise en droit portait sur la politique des Etats-Unis en Afrique. Mention très bien". C'est en ces termes que Jean-Claude Lecko-Lochet se souvient des trois années durant lesquelles il a partagé la chambre avec Vladimir Poutine, à l'Université Lumumba de Moscou, entre 1978 et 1981.
Enfant du Congo 'populaire et révolutionnaire' des Présidents Massemba-Débat et Ngouabi, le jeune boursier Jean-Claude Lecko-Lochet a rencontré pour la première fois le futur président russe en 1976, à l'occasion d'un chantier de jeunesse sur le transsibérien. "On a sympathisé sur un ring", grâce aux arts martiaux, a-t-il raconté dans un témoignage publié par le quotidien français La Nouvelle République du Centre-Ouest. Car l'étudiant congolais aimait le karaté tandis que le Russe préférait le judo. Mais il aurait aimé exercer le métier d'avocat, "hors de son pays où, disait-il, il n'aurait pu défendre à sa guise". Volodia aimait aussi ressembler à Clark Gable, dont il a adopté la fine moustache et même un sourire ravageur qu'on ne lui connaît plus aujourd'hui!
Aussi, le camarade congolais laisse entendre que son ami Volodia a certes obtenu la mention bien lors de sa maîtrise, mais qu'il a très opportunément fait parvenir au recteur un petit cadeau fort apprécié, du genre "un parfum de renom"à
En fait une grande amitié lie assez rapidement les deux étudiants. En 1977 Jean-Claude est reçu dans la famille de Volodia, à Leningrad, pour fêter le nouvel an. De retour à Moscou le futur président est même initié "aux rythmes du reggae et de Boney M" par l'ami africain, lors d'une soirée très animée à l'ambassade congolaise. Puis Jean-Claude est chargé par Volodia de lui procurer un costume, des chaussures et une robe de mariée, en vue du mariage de Vladimir Poutine avec la belle Ludmilla, "qu'il avait rencontrée à la sortie du Bolchoï, dans le métro". Le costume "occidental" que voulait Volodia a été acheté, au prix de 8OO francs français, à Paris, sur le Boulevard Magenta. Et Jean-Claude de préciser qu'il a tout de même fallu "réajuster légèrement la taille de la robe de Louda". Avant d'ajouter qu'il était le seul Noir à participer à leur mariage et qu'on y a beaucoup dansé le reggae.
Il y avait toutefois un autre Volodia Poutine. Le futur Président de toutes les Russies n'aimait pas le cinéma et surtout "la violence occidentale". "Je le devinais battant, précise Jean-Claude Lecko-Lochet. Il me disait souvent: 'J'irai jusqu'à la fin!' Il limitait ses sorties autant que ses amitiés. Je savais juste qu'il militait très tard le soir dans les réunions du Komsomol, où il veillait à la ligne éditoriale de Komsomolskaïa Pravda. Mais il me faisait peu de confidences sur la politique, sauf pour m'avouer un soir qu'il n'aimait pas Brejnev, et que, face aux vieux détenant le pouvoir, le temps était venu de songer à la relève. Dans les périodes les plus tendues, il me confiait que l'on ne pouvait pas faire de l'Afghanistan ce que la France avait fait de l'Algérie"à Le président Vladimir Poutine a visiblement 'oublié', à l'occasion des deux guerres de Tchétchénie, ce que pensait le jeune Kagébiste Volodia Poutine à propos de l'Afghanistan et de l'Algérie.
"Je ne crois pas l'avoir vu rire un jour aux éclats" a ajouté le Congolais. Avant de préciser que le jeune Poutine préférait le whisky à la vodka.
Enfant du Congo 'populaire et révolutionnaire' des Présidents Massemba-Débat et Ngouabi, le jeune boursier Jean-Claude Lecko-Lochet a rencontré pour la première fois le futur président russe en 1976, à l'occasion d'un chantier de jeunesse sur le transsibérien. "On a sympathisé sur un ring", grâce aux arts martiaux, a-t-il raconté dans un témoignage publié par le quotidien français La Nouvelle République du Centre-Ouest. Car l'étudiant congolais aimait le karaté tandis que le Russe préférait le judo. Mais il aurait aimé exercer le métier d'avocat, "hors de son pays où, disait-il, il n'aurait pu défendre à sa guise". Volodia aimait aussi ressembler à Clark Gable, dont il a adopté la fine moustache et même un sourire ravageur qu'on ne lui connaît plus aujourd'hui!
Aussi, le camarade congolais laisse entendre que son ami Volodia a certes obtenu la mention bien lors de sa maîtrise, mais qu'il a très opportunément fait parvenir au recteur un petit cadeau fort apprécié, du genre "un parfum de renom"à
En fait une grande amitié lie assez rapidement les deux étudiants. En 1977 Jean-Claude est reçu dans la famille de Volodia, à Leningrad, pour fêter le nouvel an. De retour à Moscou le futur président est même initié "aux rythmes du reggae et de Boney M" par l'ami africain, lors d'une soirée très animée à l'ambassade congolaise. Puis Jean-Claude est chargé par Volodia de lui procurer un costume, des chaussures et une robe de mariée, en vue du mariage de Vladimir Poutine avec la belle Ludmilla, "qu'il avait rencontrée à la sortie du Bolchoï, dans le métro". Le costume "occidental" que voulait Volodia a été acheté, au prix de 8OO francs français, à Paris, sur le Boulevard Magenta. Et Jean-Claude de préciser qu'il a tout de même fallu "réajuster légèrement la taille de la robe de Louda". Avant d'ajouter qu'il était le seul Noir à participer à leur mariage et qu'on y a beaucoup dansé le reggae.
Il y avait toutefois un autre Volodia Poutine. Le futur Président de toutes les Russies n'aimait pas le cinéma et surtout "la violence occidentale". "Je le devinais battant, précise Jean-Claude Lecko-Lochet. Il me disait souvent: 'J'irai jusqu'à la fin!' Il limitait ses sorties autant que ses amitiés. Je savais juste qu'il militait très tard le soir dans les réunions du Komsomol, où il veillait à la ligne éditoriale de Komsomolskaïa Pravda. Mais il me faisait peu de confidences sur la politique, sauf pour m'avouer un soir qu'il n'aimait pas Brejnev, et que, face aux vieux détenant le pouvoir, le temps était venu de songer à la relève. Dans les périodes les plus tendues, il me confiait que l'on ne pouvait pas faire de l'Afghanistan ce que la France avait fait de l'Algérie"à Le président Vladimir Poutine a visiblement 'oublié', à l'occasion des deux guerres de Tchétchénie, ce que pensait le jeune Kagébiste Volodia Poutine à propos de l'Afghanistan et de l'Algérie.
"Je ne crois pas l'avoir vu rire un jour aux éclats" a ajouté le Congolais. Avant de préciser que le jeune Poutine préférait le whisky à la vodka.
Article publié le 10/07/2000