Cybercriminalité
Sécurité: la France se donne des armes
La confiance du cyberconsommateur est la clé du succès du développement du commerce électronique. Les gouvernements y travaillent, les industriels aussi. En France, les autorités s'y sont résolument engagées du côté législatif. Les industriels travaillent de leur côté à trouver des solutions techniques.
Messages interceptés et manipulés, trafic de données, validité des documents contestées, vie privée menacée... Les réseaux ouverts comme l'Internet sont, par nature, peu sûrs. Cette nouvelle délinquance informatique a pris de court la plupart des systèmes judiciaires. Pour lutter contre la cybercriminalité, la France s'est dotée de nouveaux outils législatifs, en adaptant le droit français à la société de l'information. Ses directives sur la libération de la cryptographie, sur la valeur de la signature électronique et la création d'un office central de lutte contre la cybercriminalité en témoignent. Le rapport du Conseil d'Etat «Internet et les réseaux numériques» apparaît comme la pierre angulaire de la réflexion française. Ce texte de référence indique qu'il n'est pas nécessaire de créer un droit spécifique à l'Internet. Sur la base de ce rapport, le gouvernement a élaboré un document d'orientation qui énumère les différentes adaptations nécessaires du cadre législatif pour accompagner le développement de l'Internet.
Après les pouvoirs publics, c'est au tour des entreprises de mettre en place un cadre pour le développement du commerce électronique. Favoriser la confiance du public en garantissant la transparence, en accroissant la sécurité et en protégeant la confidentialité des donnéesà La première des défenses contre les cybercriminels, selon les industriels, consistent à développer une panoplie de solutions déjà existantes: cryptographie, démarches de certification. Les Français sont déjà très présent dans la sécurisation des paiements, et cela pour deux raisons: leur invention de la carte à puce, encore embryonnaire aux Etats-Unis mais largement répandue en Europe, et leur expertise dans le chiffrement, liée à l'industrie de la défense. Les industriels français misent sur ces atouts pour prendre leur part de gâteau de l'Internet.
Nombreux sont les autres domaines dans lesquels les industriels souhaitent apporter des solutions: authentification, protection des données personnelles. «Des solutions qui passent» - comme l'explique Agnès Audier, responsable du projet GBDe (Global Business Dialogue on electronic commerce) pour le groupe Vivendi û« par une intervention minimale des gouvernements et par une très forte autodiscipline des entreprises à travers des engagements comme des chartes et des labels qui montrent qu'un certain nombre de groupes sont prêts à s'engager sur certains principes.» Etats et entreprises sont condamnés à l'interdépendance et à la coopération, notamment en matière de prévention, d'éducation et d'harmonisation des législations nationales.
Après les pouvoirs publics, c'est au tour des entreprises de mettre en place un cadre pour le développement du commerce électronique. Favoriser la confiance du public en garantissant la transparence, en accroissant la sécurité et en protégeant la confidentialité des donnéesà La première des défenses contre les cybercriminels, selon les industriels, consistent à développer une panoplie de solutions déjà existantes: cryptographie, démarches de certification. Les Français sont déjà très présent dans la sécurisation des paiements, et cela pour deux raisons: leur invention de la carte à puce, encore embryonnaire aux Etats-Unis mais largement répandue en Europe, et leur expertise dans le chiffrement, liée à l'industrie de la défense. Les industriels français misent sur ces atouts pour prendre leur part de gâteau de l'Internet.
Nombreux sont les autres domaines dans lesquels les industriels souhaitent apporter des solutions: authentification, protection des données personnelles. «Des solutions qui passent» - comme l'explique Agnès Audier, responsable du projet GBDe (Global Business Dialogue on electronic commerce) pour le groupe Vivendi û« par une intervention minimale des gouvernements et par une très forte autodiscipline des entreprises à travers des engagements comme des chartes et des labels qui montrent qu'un certain nombre de groupes sont prêts à s'engager sur certains principes.» Etats et entreprises sont condamnés à l'interdépendance et à la coopération, notamment en matière de prévention, d'éducation et d'harmonisation des législations nationales.
par Myriam Berber
Article publié le 20/07/2000