Internet Nouvelle Génération
Le XML, le langage de l'Internet du Futur
Le langage informatique XML (eXtensible Markup Language) est-il appelé dans peu de temps à remplacer le vieillissant HTML (HyperText Markup Language). Quelles sont ses perspectives dans l'Internet du futur ?
Un nouveau langage, le XML, commence sérieusement à faire parler de lui sur le Web. A la différence du HTML, créé pour le Cern en 1992 par Tim Berners Lee, qui s'attache plus à la mise en forme qu'à la sémantique, le XML peut transmettre de l'intelligence au texte. L'information dans les balises XML -ces balises gèrent les fonctionnalités du programme informatique- est traitée comme une donnée, et peut donc être gérée dans une base de données. C'est là que réside l'avantage du XML. Concrètement, le XML sépare le contenu de la mise en page. La description structurelle des éléments se trouve dans le document source tandis que les propriétés graphiques qui règlent la mise en page sont définies dans un autre document, la feuille de style. Cette séparation fait du XML un langage puissant et commode pour l'échange de données. Explications d'Alain Michard, directeur de recherche à l'Inria et auteur d'un ouvrage sur le XML aux éditions Eyrolles : «Au contraire du HTML, il n'existe pas de balises prédéfinies en XML . L'utilisateur peut créer librement toutes les balises qu'il souhaite, pour définir les éléments composant un document. Chaque application devra donner une sémantique à ces balises, c'est-à-dire associer un comportement à chaque type d'élément. On peut, par exemple, définir en XML un micro-langage permettant de décrire des bulletins météo, des transactions financières, des molécules chimiques, ou bien encore des partitions musicales». Chacun de ces langages sera une spécialisation de XML, le MathML pour la transcription des formules mathématiques, le CML pour représenter les molécules chimiques ou bien encore le MusicML pour les partitions musicales. En clair, le XML est le langage de l'avenir pour gérer de manière dynamique de l'information sur le Web. Premier champ d'application : le commerce électronique, la VPC, la banque en ligne ou les agences de presse.
Le XML est parfait pour gérer des bases de données, pas pour écrire sa page personnelle ou la page d'accueil d'une entreprise. Mais une application du XML, le RDF (Resource Description Framework) , est des plus prometteurs pour la majorité des utilisateurs du Web, car il va changer les méthodes actuelles de navigation, d'échange et de recherche documentaire sur le Web. Le point fort du RDF est son potentiel considérable en matière d'indexation de documents. «Le RDF permet de décrire des ressources (documents, groupe de documents, bases de données, sites) présentes sur le Web et des relations existant entre ces ressources», explique Alain Michard. On appelle cela des métadonnées. Par exemple, le nom de l'auteur, la longueur, et le sujet du texte sont des métadonnées qui décrivent un article de presse, mais on peut vouloir en définir d'autres comme la notion du sujet, ou le degré d'importance ou d'urgence, etc. Le RDF permet à des communautés de définir et de partager des systèmes de métadonnées.» Dès lors, le RDF va permettre de créer de façon coopérative des hyperdocuments complexes, des encyclopédies, des bibliothèques thématiques, mais également des Web communautaires avec leur propre portail, leur moteur de recherche spécialisé, et une structure personnalisée plus riche. Et la possibilité d'ajouter à chaque ressource référencée des annotations et commentaires qui seront ou non visibles des autres membres. A terme, on peut imaginer que la configuration du Web va considérablement changer.
Le XML est-il dans peu de temps appelé à remplacer le HTML ? Non, pas avant des années, selon Alain Michard : «La dernière version du HTML la version 4.0 est en fait déjà un dialecte particulier du XML. Utilisé conjointement avec une feuille de style où sont définies les propriétés de formatage, le HTML satisfait la plupart des besoins de diffusion et de publication sur le Web. Les navigateurs génération 5 supporteront le XML, mais sont et seront des butineurs HTML» .
Pour en savoir plus :
XML, Langage et applications, Alain Michard, Editions Eyrolles, 1999.
Le XML est parfait pour gérer des bases de données, pas pour écrire sa page personnelle ou la page d'accueil d'une entreprise. Mais une application du XML, le RDF (Resource Description Framework) , est des plus prometteurs pour la majorité des utilisateurs du Web, car il va changer les méthodes actuelles de navigation, d'échange et de recherche documentaire sur le Web. Le point fort du RDF est son potentiel considérable en matière d'indexation de documents. «Le RDF permet de décrire des ressources (documents, groupe de documents, bases de données, sites) présentes sur le Web et des relations existant entre ces ressources», explique Alain Michard. On appelle cela des métadonnées. Par exemple, le nom de l'auteur, la longueur, et le sujet du texte sont des métadonnées qui décrivent un article de presse, mais on peut vouloir en définir d'autres comme la notion du sujet, ou le degré d'importance ou d'urgence, etc. Le RDF permet à des communautés de définir et de partager des systèmes de métadonnées.» Dès lors, le RDF va permettre de créer de façon coopérative des hyperdocuments complexes, des encyclopédies, des bibliothèques thématiques, mais également des Web communautaires avec leur propre portail, leur moteur de recherche spécialisé, et une structure personnalisée plus riche. Et la possibilité d'ajouter à chaque ressource référencée des annotations et commentaires qui seront ou non visibles des autres membres. A terme, on peut imaginer que la configuration du Web va considérablement changer.
Le XML est-il dans peu de temps appelé à remplacer le HTML ? Non, pas avant des années, selon Alain Michard : «La dernière version du HTML la version 4.0 est en fait déjà un dialecte particulier du XML. Utilisé conjointement avec une feuille de style où sont définies les propriétés de formatage, le HTML satisfait la plupart des besoins de diffusion et de publication sur le Web. Les navigateurs génération 5 supporteront le XML, mais sont et seront des butineurs HTML» .
Pour en savoir plus :
XML, Langage et applications, Alain Michard, Editions Eyrolles, 1999.
par Myriam Berber
Article publié le 15/08/2000