Guinée
Les parlementaires francophones <br> veulent isoler la Guinée
L'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s'est jointe aux nombreuses protestations contre le procès contesté d'Alpha Condé. Une fois n'est pas coutume, elle a assorti sa condamnation d'un appel à isoler le régime du président Lansana Conté.
Alors que reprend le procès du «vrai-faux complot» d'Alpha Condé contre le régime du président Lansana Conté, le soutien grandissant dont l'opposant bénéficie à l'extérieur s'est enrichi d'une prise de position on ne peut plus claire de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
La semaine dernière, cette assemblée consultative de la Francophonie a fermement dénoncé une procédure qualifiée de «politique», réitérant une résolution prise lors de sa réunion annuelle à Yaoundé, début juillet. Et chose rare pour une organisation aux positions généralement plus consensuelles, les parlementaires francophones, parmi lesquels Alpha Condé compte de nombreuses amitiés, ont exigé des sanctions économiques contre le régime guinéen. «Constatant que toutes les démarches effectuées auprès du pouvoir en place en Guinée, aussi bien par les chefs d'Etat que par les parlements de la Francophonie se sont heurtées à une fin de non-recevoir», l'APF demande «la suspension des aides de toutes natures accordées au gouvernement guinéen jusqu'à ce qu'il accepte de libérer Alpha Condé»".
Cette prise de position, dont l'APF précise qu'elle est une première dans l'histoire de l'organisation, traduit un sentiment largement partagé dans la région et parmi les partenaires occidentaux de la Guinée. Le 6 avril dernier, à la veille de l'ouverture du procès de l'opposant, l'Union européenne avait ainsi demandé que la procédure se déroule «de façon juste et transparente, dans le respect total du droit», et qu'elle garantisse à Alpha Condé «la possibilité de se défendre contre chaque inculpation formulée à son encontre».
Depuis l'arrestation du leader du Rassemblement du peuple de Guinée, en décembre 1998, les appels se sont multipliés pour réclamer son élargissement. Un comité, mené par le politologue Albert Bourgi avec le «Monsieur Afrique» du Parti socialiste français Guy Labertit et le journaliste Francis Kpatindé, a été créé. Et un grand nombre de personnalités - parmi lesquelles des chefs d'Etat africains, des leaders politiques et une myriade d'avocats û ont demandé la fin des poursuites contre le célèbre opposant. Mais le président guinéen s'est jusqu'à présent refusé à faire marche arrière.
La semaine dernière, cette assemblée consultative de la Francophonie a fermement dénoncé une procédure qualifiée de «politique», réitérant une résolution prise lors de sa réunion annuelle à Yaoundé, début juillet. Et chose rare pour une organisation aux positions généralement plus consensuelles, les parlementaires francophones, parmi lesquels Alpha Condé compte de nombreuses amitiés, ont exigé des sanctions économiques contre le régime guinéen. «Constatant que toutes les démarches effectuées auprès du pouvoir en place en Guinée, aussi bien par les chefs d'Etat que par les parlements de la Francophonie se sont heurtées à une fin de non-recevoir», l'APF demande «la suspension des aides de toutes natures accordées au gouvernement guinéen jusqu'à ce qu'il accepte de libérer Alpha Condé»".
Cette prise de position, dont l'APF précise qu'elle est une première dans l'histoire de l'organisation, traduit un sentiment largement partagé dans la région et parmi les partenaires occidentaux de la Guinée. Le 6 avril dernier, à la veille de l'ouverture du procès de l'opposant, l'Union européenne avait ainsi demandé que la procédure se déroule «de façon juste et transparente, dans le respect total du droit», et qu'elle garantisse à Alpha Condé «la possibilité de se défendre contre chaque inculpation formulée à son encontre».
Depuis l'arrestation du leader du Rassemblement du peuple de Guinée, en décembre 1998, les appels se sont multipliés pour réclamer son élargissement. Un comité, mené par le politologue Albert Bourgi avec le «Monsieur Afrique» du Parti socialiste français Guy Labertit et le journaliste Francis Kpatindé, a été créé. Et un grand nombre de personnalités - parmi lesquelles des chefs d'Etat africains, des leaders politiques et une myriade d'avocats û ont demandé la fin des poursuites contre le célèbre opposant. Mais le président guinéen s'est jusqu'à présent refusé à faire marche arrière.
par Christophe Champin
Article publié le 02/08/2000