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Astronomie

Les guetteurs d'étoiles

L'observation du ciel est plus qu'un loisir, c'est une passion pour des milliers d'astronomes amateurs qui, chaque été, scrutent la voie lactée. La mi-août est devenu le traditionnel rendez-vous des Perséides, les étoiles filantes visibles dans l'hémisphère nord. L'occasion d'approcher l'astronomie, une science ancestrale.
Mais qu'ont-ils donc à enchaîner les nuits blanches, le nez planté dans les étoiles ?
Chaque été, les astronomes en herbe se bousculent dans les observatoires européens. Pour la seule période de visibilité des Perséides, dans la constellation de Persée, proche de Cassiopée et d'Andromède, ce sont quelque 100 000 personnes qui sont attendues en France sur les lieux d'observation. Les clubs d'astronomie poussent comme des champignons et l'engouement est réel. D'autant que pour observer ce spectacle naturel, il n'est pas nécessaire de disposer d'un matériel sophistiqué : l'£il nu reste le meilleur outil.

Si la magie des étoiles filantes remporte tous les suffrages auprès du grand public, le ciel recèle bien d'autres surprises aux observateurs avertis. Des bonnes et des mauvaises. Ainsi, la comète Linear-S4, qui est passée le 22 juillet dernier, à quelque 56 millions de kilomètres de la Terre et à 114 millions de kilomètres du Soleil, a-t-elle déjoué tous les pronostics. Découverte en septembre 1999, sa première apparition dans notre système solaire était très attendue.
Les astronomes la présentaient comme la comète la plus brillante depuis Hale-Bopp en 1997. Mais l'imprévisible est arrivé et Linear-S4 aurait tout simplement explosé, en perdant un morceau de son noyau, au nez et à la barbe des scientifiques. L'£il géant du téléscope Hubble, qui explore depuis dix ans les lointaines contrées de l'univers et dont les photos ont permis à la science de faire un bond prodigieux, a tout vu.

Les clichés de l'explosion ont fait le tour du web. Internet contribue d'ailleurs à la vulgarisation de l'astronomie et la mission Pathfinder sur Mars, était retransmise quasiment en direct sur le site de la Nasa. Des millions d'Internautes avaient pu suivre les mésaventures du petit robot chargé de recueillir des échantillons sur la planète rouge.

Et puis l'été dernier, la vedette céleste était incontestablement l'éclipse totale du Soleil. L'ombre de la Lune, avait, on s'en souvient, balayé une partie de notre planète, du Canada, au golfe de Bengale. Enfin, au-delà des calculs savants des astronomes, la seule règle d'or qui vaille pour l'observation nocturne, notamment pour les nuits des Perséides, reste un ciel clément et une météo bienveillante. Bon spectacle et, selon la coutume, n'oubliez pas de faire un v£u !



par Sylvie  Berruet

Article publié le 10/08/2000