Affaires politico-financières
Dominique Strauss-Kahn éclaboussé
Dominique Strauss-Kahn, l'ancien ministre français de l'Economie, est à son tour entré en scène dans «l'affaire Méry». Il a déclaré dimanche soir à l'AFP, avoir détenu un exemplaire de la vidéo de Jean-Claude Méry, l'ex-financier occulte du RPR, mais affirme «n'en avoir pas fait usage» et ne plus savoir où elle se trouve.
«L'affaire Méry» a pris un tour inattendu, dimanche, avec les déclarations de Dominique Strauss-Kahn admettant qu'il avait été en possession de la cassette vidéo de Jean-Claude Méry mais affirmant cependant ignorer tout de son contenu pour le moins explosif ! Cette réaction de l'ancien ministre de l'Economie est intervenue quelques instants après les révélations faites par l'hebdomadaire l'Express sur son site Internet. En effet, le journal français a affirmé que DSK avait reçu l'original de la cassette vidéo des mains de Maître Alain Belot, avocat de Jean-Claude Méry et ancien collaborateur de DSK.
Selon l'Express, «Maître Belot, proche depuis plusieurs années de Dominique Strauss Kahn, a, dans un premier temps, remis l'un des doubles de la cassette au ministre des Finances, durant l'été 1998. Puis il aurait confié l'original à DSK, en avril 1999. En échange, l'avocat aurait réclamé un arrangement fiscal pour l'un de ses célèbres clients, Karl Lagerfeld». L'hebdomadaire ajoute que «le créateur de mode était en effet sous le coup d'un faramineux redressement fiscal estimé à 300 millions de francs. L'administration fiscale aurait finalement transigé à 50 millions». «Maître Belot, au passage aurait perçu trois millions de francs d'honoraires» ajoute l'Express.
«Je n'ai pas cru bon de la visionner»
Mais cette hallucinante histoire ne s'arrête pas là ! Dans sa déclaration à l'AFP, l'ancien ministre socialiste a indiqué : «croyant que cette cassette pouvait m'intéresser, maître Belot m'en a remis un exemplaire sans me révéler le caractère si particulier de son contenu. Je n'ai pas cru bon de la visionner. Je n'en ai fait aucun usage et je ne sais même pas où j'ai pu la mettre. Je démens tout lien politique qu'on serait tenté de faire comme tout lien avec un quelconque dossier fiscal, me réservant de poursuivre ceux qui affirmeraient le contraire». Le journal français soutient également que DSK aurait demandé à Maître Belot, dans son bureau de conseiller régional d'Ile-de-France, de ne jamais révéler qu'il avait détenu l'original de la vidéo.
Outre l'original de la vidéo, Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault, les juges d'instruction parisiens chargés de l'affaire, sont à la recherche de «documents manuscrits» ou de «disquettes d'ordinateur» dont Jean-Claude Méry a révélé l'existence.
Le président français, Jacques Chirac, a demandé lundi matin par téléphone à Lionel Jospin que soit «diligentée» une enquête à la suite de «l'éventuelle implication de son ancien ministre» dans «l'affaire Méry». Maître Léon Lef Forster, l'un des avocats de DSK a indiqué peu de temps après, que son client serait «certainement entendu comme témoin» par la justice après qu'il eut admis avoir été en possession de la vidéo de Jean-Claude Méry mettant notamment en cause Jacques Chirac.
Selon l'Express, «Maître Belot, proche depuis plusieurs années de Dominique Strauss Kahn, a, dans un premier temps, remis l'un des doubles de la cassette au ministre des Finances, durant l'été 1998. Puis il aurait confié l'original à DSK, en avril 1999. En échange, l'avocat aurait réclamé un arrangement fiscal pour l'un de ses célèbres clients, Karl Lagerfeld». L'hebdomadaire ajoute que «le créateur de mode était en effet sous le coup d'un faramineux redressement fiscal estimé à 300 millions de francs. L'administration fiscale aurait finalement transigé à 50 millions». «Maître Belot, au passage aurait perçu trois millions de francs d'honoraires» ajoute l'Express.
«Je n'ai pas cru bon de la visionner»
Mais cette hallucinante histoire ne s'arrête pas là ! Dans sa déclaration à l'AFP, l'ancien ministre socialiste a indiqué : «croyant que cette cassette pouvait m'intéresser, maître Belot m'en a remis un exemplaire sans me révéler le caractère si particulier de son contenu. Je n'ai pas cru bon de la visionner. Je n'en ai fait aucun usage et je ne sais même pas où j'ai pu la mettre. Je démens tout lien politique qu'on serait tenté de faire comme tout lien avec un quelconque dossier fiscal, me réservant de poursuivre ceux qui affirmeraient le contraire». Le journal français soutient également que DSK aurait demandé à Maître Belot, dans son bureau de conseiller régional d'Ile-de-France, de ne jamais révéler qu'il avait détenu l'original de la vidéo.
Outre l'original de la vidéo, Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault, les juges d'instruction parisiens chargés de l'affaire, sont à la recherche de «documents manuscrits» ou de «disquettes d'ordinateur» dont Jean-Claude Méry a révélé l'existence.
Le président français, Jacques Chirac, a demandé lundi matin par téléphone à Lionel Jospin que soit «diligentée» une enquête à la suite de «l'éventuelle implication de son ancien ministre» dans «l'affaire Méry». Maître Léon Lef Forster, l'un des avocats de DSK a indiqué peu de temps après, que son client serait «certainement entendu comme témoin» par la justice après qu'il eut admis avoir été en possession de la vidéo de Jean-Claude Méry mettant notamment en cause Jacques Chirac.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 25/09/2000