Corruption
Le Palmarès 2000 de Transparency
Transparency international, une organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption, publie son palmarès 2000 des pays les plus et les moins "propres" de la planète en ce domaine. Son index de perception de la corruption (IPC) est issu de l'opinion des hommes d'affaires, des analystes du risque-pays et du public sur le niveau de probité des différents pays.
Aux Jeux olympiques de la transparence et de la probité, le podium est occupé, en 2000, par la Finlande, le Danemark et, ex-aequo, la Nouvelle-Zélande et la Suède, selon l'indice de perception de la corruption de Transparency international. En 1999, le Danemark l'avait emporté sur la Finlande. A l'opposé, les trois dernières places du classement des 90 pays examinés, signalant les pays les plus corrompus, sont décernées à l'Azerbaïdjan et l'Ukraine (87°), la Yougoslavie (89°) et le Nigeria (90°). Le Cameroun, bon dernier en 1998 et 1999, remonte à la 84° place.
En dépit des limites de cet indice, liées à sa méthodologie basée sur le sentiment des hommes d'affaires et analystes internationaux sur l'état de la corruption dans les différents pays, ce classement permet de tirer plusieurs enseignements. Le phénomène du pot-de-vin versé à un responsable public pour obtenir un marché ou un passe-droit n'est pas réservé aux pays en développement d'Afrique, d'Amérique latine ou d'Asie. Hong-Kong vient à la 15° place, avec l'Autriche et juste derrière les Etats-Unis. Le Botswana est 26°, précédé de la Belgique. Le Chili est classé 18°, devant l'Irlande, l'Espagne et la France.
Les pays d'Europe centrale et orientale et d'ex-URSS sont de plus en plus nombreux dans les derniers rangs de la liste. La Russie se maintient en 82° place, tandis que Moldavie, Arménie, Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Ukraine et Yougoslavie appartiennent au peloton des 25 pays les plus corrompus de la planète.
Transparency n'est cependant pas dupe. Pour qu'il y ait corrompu, il faut qu'il y ait corrupteur. C'est pourquoi l'organisation a publié pour la première fois, en 1999, un indice des pays qui versent les pots-de-vin à des fins d'exportations et s'apprête à recommencer en 2001. Les scores recueillis par bien des pays européens, notamment, ne sont pas excellents : Italie, France, Espagne, auxquels s'ajoute le Japon. L'organisation ne s'illusionne pas, non plus, sur les effets immédiats de la lutte contre la corruption. Son président, Peter Eigen, rappelle que certains dirigeants du Comité olympique international "pris dans des affaires de dessous-de-table, sont toujours là". De plus, Transparency souligne que la dernière position du Nigeria ne reflète pas "les efforts courageux" du Président Obasanjo pour promouvoir des changements et qui n'ont pu porter leurs fruits en un an.
En dépit des limites de cet indice, liées à sa méthodologie basée sur le sentiment des hommes d'affaires et analystes internationaux sur l'état de la corruption dans les différents pays, ce classement permet de tirer plusieurs enseignements. Le phénomène du pot-de-vin versé à un responsable public pour obtenir un marché ou un passe-droit n'est pas réservé aux pays en développement d'Afrique, d'Amérique latine ou d'Asie. Hong-Kong vient à la 15° place, avec l'Autriche et juste derrière les Etats-Unis. Le Botswana est 26°, précédé de la Belgique. Le Chili est classé 18°, devant l'Irlande, l'Espagne et la France.
Les pays d'Europe centrale et orientale et d'ex-URSS sont de plus en plus nombreux dans les derniers rangs de la liste. La Russie se maintient en 82° place, tandis que Moldavie, Arménie, Ouzbékistan, Azerbaïdjan, Ukraine et Yougoslavie appartiennent au peloton des 25 pays les plus corrompus de la planète.
Transparency n'est cependant pas dupe. Pour qu'il y ait corrompu, il faut qu'il y ait corrupteur. C'est pourquoi l'organisation a publié pour la première fois, en 1999, un indice des pays qui versent les pots-de-vin à des fins d'exportations et s'apprête à recommencer en 2001. Les scores recueillis par bien des pays européens, notamment, ne sont pas excellents : Italie, France, Espagne, auxquels s'ajoute le Japon. L'organisation ne s'illusionne pas, non plus, sur les effets immédiats de la lutte contre la corruption. Son président, Peter Eigen, rappelle que certains dirigeants du Comité olympique international "pris dans des affaires de dessous-de-table, sont toujours là". De plus, Transparency souligne que la dernière position du Nigeria ne reflète pas "les efforts courageux" du Président Obasanjo pour promouvoir des changements et qui n'ont pu porter leurs fruits en un an.
par Francine Quentin
Article publié le 14/09/2000