Espace
Une saison dans l'espace
Ils ont passé leur première nuit à bord de la station spatiale internationale, en orbite à quelque 400 km au-dessus de la Terre : les trois cosmonautes, deux Russes et un Américain, sont devenus les premiers habitants de la station ISS pour une mission historique de 117 jours.
Mission « Expedition one » réussie. A 11 heures GMT jeudi 2 novembre, le Russe Sergueï Krikaliov, son compatriote Iouri Guidzenko et l'Américain William Sheperd, le commandant de la mission, ont ouvert les sas permettant d'entrer dans la station. Les ingénieurs du TSOUP, à Korolev, près de Moscou ont retenu leur souffle. Pour la première fois, une présence humaine allait habiter cette immense carlingue, qui tournait à vide depuis plusieurs mois au-dessus de nos têtes, en attendant ses premiers locataires !
Les trois hommes sont arrivés à bord du vaisseau Soyouz, partis mardi du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan). Soyouz s'est arrimé avec quelques minutes d'avance sur le programme, à 9H21 GMT au module russe de la station Zvezda, « l'appartement » de la station. Il s'agit plus d'un grand studio que d'un confortable loft : c'est un module de 19 tonnes et de 13 mètres de long, équipé d'une cuisine et de chambres individuelles.
L'arrimage a été salué avec des applaudissements et des cris de joie par les responsables russes et américains du TSOUP, les yeux rivés sur un écran géant. « Nous avons encore beaucoup de travail, mais le début est fait », s'est félicité Mikhaïl Sineltchikov, le chef des vols habités de l'agence spatiale russe. L'administrateur de la NASA a félicité les cosmonautes pour « avoir ouvert la station pas seulement à la Russie et aux Etats-Unis, mais aussi à l'Europe, au Japon et au Canada ».
Un pas décisif
Après avoir ajusté la pression de l'air à l'intérieur de la station et de Soyouz, les trois hommes, vêtus de leurs combinaisons bleues, écouteurs sur les oreilles, sont entrés pas à pas dans l'habitacle, et se sont serrés la main en apesanteur.
Les premières tâches qui attendent les trois hommes sont ménagères. Il s'agit de rendre vivable la station en réglant tous les systèmes qui permettent la vie à bord, l'électricité et l'alimentation en oxygène notamment. L'emploi du temps pendant les 117 jours que comptent la mission est chargé et le rythme de vie très strict : lever à 0H00 GMT, coucher à 15H00 GMT. Un peu de détente physique est prévue au programme avec des exercices pour compenser les effets de l'apesanteur et détendre les muscles atrophiés. Peu d'expériences scientifiques seront menées pendant cette mission. L'objectif est de poursuivre les travaux d'assemblage, de réceptionner les panneaux solaires géants qui seront transportés par navette.
Le plus grand chantier de l'espace devrait se poursuivre pendant les cinq prochaines années. Lorsque ISS sera terminée, elle pèsera 418 tonnes et son espace habitable sera comparable à celui d'un Boeing 747. Le retour sur Terre est prévu le 26 février prochain. « Expedition one » est un pas décisif dans la construction de l'ISS, un projet regroupant 16 nations, au budget pharaonique de 100 milliards de dollars et qui devrait être achevé en 2006. Enfin, ISS compte un passager clandestin : un ours en peluche, le porte-bonheur du cosmonaute russe Guidzenko.
Les trois hommes sont arrivés à bord du vaisseau Soyouz, partis mardi du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan). Soyouz s'est arrimé avec quelques minutes d'avance sur le programme, à 9H21 GMT au module russe de la station Zvezda, « l'appartement » de la station. Il s'agit plus d'un grand studio que d'un confortable loft : c'est un module de 19 tonnes et de 13 mètres de long, équipé d'une cuisine et de chambres individuelles.
L'arrimage a été salué avec des applaudissements et des cris de joie par les responsables russes et américains du TSOUP, les yeux rivés sur un écran géant. « Nous avons encore beaucoup de travail, mais le début est fait », s'est félicité Mikhaïl Sineltchikov, le chef des vols habités de l'agence spatiale russe. L'administrateur de la NASA a félicité les cosmonautes pour « avoir ouvert la station pas seulement à la Russie et aux Etats-Unis, mais aussi à l'Europe, au Japon et au Canada ».
Un pas décisif
Après avoir ajusté la pression de l'air à l'intérieur de la station et de Soyouz, les trois hommes, vêtus de leurs combinaisons bleues, écouteurs sur les oreilles, sont entrés pas à pas dans l'habitacle, et se sont serrés la main en apesanteur.
Les premières tâches qui attendent les trois hommes sont ménagères. Il s'agit de rendre vivable la station en réglant tous les systèmes qui permettent la vie à bord, l'électricité et l'alimentation en oxygène notamment. L'emploi du temps pendant les 117 jours que comptent la mission est chargé et le rythme de vie très strict : lever à 0H00 GMT, coucher à 15H00 GMT. Un peu de détente physique est prévue au programme avec des exercices pour compenser les effets de l'apesanteur et détendre les muscles atrophiés. Peu d'expériences scientifiques seront menées pendant cette mission. L'objectif est de poursuivre les travaux d'assemblage, de réceptionner les panneaux solaires géants qui seront transportés par navette.
Le plus grand chantier de l'espace devrait se poursuivre pendant les cinq prochaines années. Lorsque ISS sera terminée, elle pèsera 418 tonnes et son espace habitable sera comparable à celui d'un Boeing 747. Le retour sur Terre est prévu le 26 février prochain. « Expedition one » est un pas décisif dans la construction de l'ISS, un projet regroupant 16 nations, au budget pharaonique de 100 milliards de dollars et qui devrait être achevé en 2006. Enfin, ISS compte un passager clandestin : un ours en peluche, le porte-bonheur du cosmonaute russe Guidzenko.
par Sylvie Berruet
Article publié le 03/11/2000