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Le protocole de Carthagène

Le 29 janvier 2000, les délégués de plus de 130 pays ont adopté à Montréal le protocole sur la biosécurité qui va devoir encadrer les échanges d'organismes génétiquement modifiés (OGM) pour éviter tout risque sur la santé et l'environnement.
Conclu après des années de négociations sous l'égide de la convention sur la biodiversité (Rio de Janeiro en 1992), le protocole sur la biodiversité a donné lieu à des heurts entre l'Union européenne et les pays en développement d'un côté au groupe de Miami (Argentine, Uruguay, Canada, Australie, Chili) mené par les Etats-Unis de l'autre. Alors que les premiers prônaient une approche restrictive du commerce international des OGM, les autres voulaient une approche la moins contraignante possible et leur libre circulation.

Après d'intenses affrontements, la protocole a établi une procédure d'accord préalable à l'importation d'OGM. Pour la première fois dans ce type de traité, le «principe de précaution» ne fut pas une considération générale mais un outil politique. En clair, les exportateurs de produits transgéniques doivent le faire savoir aux autorités compétentes du pays d'importation et leur fournir une information complète et détaillée sur la nature des produits exportés.

En somme, le protocole sur la biodiversité place sous haute surveillance tous les échanges d'OGM, qu'il s'agisse de semences ou de produits agricoles destinés à l'alimentation humaine ou animale. Il permet également aux pays membres de s'opposer aux importations d'OGM s'ils sont jugés dangereux pour l'environnement et la santé.

Article publié le 13/12/2000