Mondialisation
Davos-Porto Alegre: la fracture sociale
Le premier Forum social mondial se déroule du 25 au 30 janvier, en même temps que le 31e Forum économique mondial. Deux visions de la mondialisation s'opposent en des lieux symboliques: Porto Alegre au Brésil, pays dont la richesse par habitant est de 6600 dollars par an, et Davos en Suisse, 25 500 dollars par habitant.
La Suisse accueille, cette année encore, dans la station alpine de Davos, tous ceux qui comptent dans le monde économique et politique. Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement et de nombreux ministres participent au forum de Davos 2001, au côté d'un millier de dirigeants d'entreprises, mais aussi, depuis quelques années, des représentants de syndicats et d'associations. Au fil des ans, le Forum économique mondial s'est taillé une solide réputation de chantre de l'ultralibéralisme et de la mondialisation la plus poussée.
Il ne s'agit cependant pas d'une rencontre des seuls pays développés puisque les présidents du Mozambique, de la Tanzanie, du Nigeria, de la Colombie ou du Sénégal en seront. De même qu'avec l'ouverture à la société civile ont également été invités des responsables de Greenpeace, d'Amnesty International ou du Fonds mondial pour la nature (WWF). En effet, en prenant de l'importance et de la visibilité médiatique le Forum de Davos, confronté par ailleurs aux dysfonctionnements de la globalisation, a intégré progressivement des préoccupations plus sociales et environnementales. Sans remettre en cause pour autant le processus de libéralisation des échanges de biens de services et de capitaux.
Davantage qu'un contre-sommet
Il n'empêche, la contestation de la mondialisation s'est étendue, ces dernières années, et les manifestations anti-mondialisation ont même atteint Davos l'année dernière, embarrassant les autorités suisses qui n'ont guère l'habitude de ce genre d'incidents. Certes, quelques manifestants devraient encore tenter d'atteindre le village suisse cette année mais l'essentiel est ailleurs.
Le premier Forum social mondial se tient en effet au même moment à l'autre bout de la planète, au Brésil. Il se présente comme l'anti-Davos et rassemble environ 900 associations et mouvements dans les domaines social, environnemental, syndical, politique et plus généralement les anti-libéraux. Le Forum social de Porto Alegre se veut davantage qu'un contre-sommet, comme les ONG avaient pris l'habitude d'en tenir. Ses organisateurs espèrent bien ravir la vedette au Forum économique, cette année comme les prochaines, puisque le Forum social devrait avoir lieu tous les ans aux mêmes dates que Davos. Porto Alegre a aussi ses têtes d'affiche avec José Bové (Confédération paysanne) qui s'était déjà illustré à Seattle, l'ancien président algérien Ben Bella ou le président d'Attac Bernard Cassen.
Les deux forums ont pris le parti de ne pas s'ignorer l'un l'autre. Le site internet consacré à Davos renvoie sur celui du Forum social mondial , lequel invite à aller consulter le site Public eye on Davos , chargé de «tenir à l'£il» le déroulement des travaux du Forum économique mondial.
Il ne s'agit cependant pas d'une rencontre des seuls pays développés puisque les présidents du Mozambique, de la Tanzanie, du Nigeria, de la Colombie ou du Sénégal en seront. De même qu'avec l'ouverture à la société civile ont également été invités des responsables de Greenpeace, d'Amnesty International ou du Fonds mondial pour la nature (WWF). En effet, en prenant de l'importance et de la visibilité médiatique le Forum de Davos, confronté par ailleurs aux dysfonctionnements de la globalisation, a intégré progressivement des préoccupations plus sociales et environnementales. Sans remettre en cause pour autant le processus de libéralisation des échanges de biens de services et de capitaux.
Davantage qu'un contre-sommet
Il n'empêche, la contestation de la mondialisation s'est étendue, ces dernières années, et les manifestations anti-mondialisation ont même atteint Davos l'année dernière, embarrassant les autorités suisses qui n'ont guère l'habitude de ce genre d'incidents. Certes, quelques manifestants devraient encore tenter d'atteindre le village suisse cette année mais l'essentiel est ailleurs.
Le premier Forum social mondial se tient en effet au même moment à l'autre bout de la planète, au Brésil. Il se présente comme l'anti-Davos et rassemble environ 900 associations et mouvements dans les domaines social, environnemental, syndical, politique et plus généralement les anti-libéraux. Le Forum social de Porto Alegre se veut davantage qu'un contre-sommet, comme les ONG avaient pris l'habitude d'en tenir. Ses organisateurs espèrent bien ravir la vedette au Forum économique, cette année comme les prochaines, puisque le Forum social devrait avoir lieu tous les ans aux mêmes dates que Davos. Porto Alegre a aussi ses têtes d'affiche avec José Bové (Confédération paysanne) qui s'était déjà illustré à Seattle, l'ancien président algérien Ben Bella ou le président d'Attac Bernard Cassen.
Les deux forums ont pris le parti de ne pas s'ignorer l'un l'autre. Le site internet consacré à Davos renvoie sur celui du Forum social mondial , lequel invite à aller consulter le site Public eye on Davos , chargé de «tenir à l'£il» le déroulement des travaux du Forum économique mondial.
par Francine Quentin
Article publié le 25/01/2001
