Immigration
La fin de l'«horreur de la République» ?
Le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant visite ce lundi après-midi une nouvelle zone d'attente, à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Cette nouvelle construction doit pallier l'engorgement des actuelles zones d'attentes où sont «accueillis» les étrangers arrivant en France sans titre de séjour. Zones d'attentes décriées par les organisations humanitaires et par certains parlementaires.
«Les conditions réservées aux étrangers dans les zones d'attente sont l'horreur de notre République», s'indignait le député socialiste Louis Mermaz, dans un rapport publié en novembre dernier. «Promiscuité, literie déplorable, cafards, conditions de rétention inhumaines», ce rapport jetait une lumière particulièrement crue sur les zones d'attentes en France.
On en dénombre actuellement 122, par où sont passées près de 10 000 personnes au 1er semestre 2000, soit une hausse de 143% par rapport aux 6 premiers mois de 1999. Quant au nombre de mineurs, il est en hausse de plus de 300 %. L'histoire de Sylvie, une petite fille de huit ans d'origine comorienne, retenue seule pendant quatre jours dans la zone d'attente de Roissy, a ému l'opinion.
La loi prévoit, en théorie, pour les étrangers sans papiers et les demandeurs d'asile arrivant en France, des prestations de «type hôtelier». La réalité est souvent tout autre et les rares associations autorisées à se rendre ponctuellement dans les zones d'attente, comme la Cimade, dénoncent ce qu'elles considèrent des «zones de non-droit».
On en dénombre actuellement 122, par où sont passées près de 10 000 personnes au 1er semestre 2000, soit une hausse de 143% par rapport aux 6 premiers mois de 1999. Quant au nombre de mineurs, il est en hausse de plus de 300 %. L'histoire de Sylvie, une petite fille de huit ans d'origine comorienne, retenue seule pendant quatre jours dans la zone d'attente de Roissy, a ému l'opinion.
La loi prévoit, en théorie, pour les étrangers sans papiers et les demandeurs d'asile arrivant en France, des prestations de «type hôtelier». La réalité est souvent tout autre et les rares associations autorisées à se rendre ponctuellement dans les zones d'attente, comme la Cimade, dénoncent ce qu'elles considèrent des «zones de non-droit».
par Catherine Potet
Article publié le 08/01/2001