Fièvre aphteuse
Le prix de la solidarité avec les éleveurs
Les ministres de l'Agriculture de l'Union européenne, réunis lundi et mardi à Bruxelles, doivent trouver le moyen de soutenir les éleveurs bovins touchés par la maladie de la vache folle, sans pour autant faire exploser le budget de la politique agricole commune. D'autant que se profile à l'horizon une crise aux conséquences encore incalculables dans les secteurs ovin et porcin.
Pour le ministre français de l'agriculture Jean Glavany c'est une question de «solidarité» avec les éleveurs dont plusieurs milliers sont menacés de disparition en raison de la crise de la vache folle. La consommation de b£uf a chuté de 30% en Europe et les exportations ont été mises à mal. Il n'y a d'autre solution, dans l'urgence, que les aides directes aux producteurs, le financement étant une question de volonté politique...
Jean Glavany est soutenu, sur ce point, par les éleveurs français et belges qui ont manifesté lundi en bloquant les autoroutes frontalières. Les menaces des agriculteurs français, qui se sont déjà livré à quelques démonstrations de force au cours des derniers jours, pèsent d'autant plus en cette période de campagne électorale pour les municipales en France.
Positions inconciliables
En revanche, le ministre français aura beaucoup plus de difficultés à convaincre ses collègues européens, rebutés par le montant de la facture que cela impliquerait. Les 250 millions d'euros qui restent dans les caisses sont très en dessous des besoins estimés. Chef de file de l'opposition aux aides directes aux éleveurs touchés par l'épidémie d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) : la ministre verte allemande de l'Agriculture Renate Kuenast, mais aussi les représentants des Pays-Bas, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de la Grande-Bretagne. Elle refuse à la fois une augmentation du budget agricole et le retrait du marché de jeunes bovins, avec rachat par les instances européennes, pour redresser les cours.
Entre ces deux positions inconciliables la tache est rude pour le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler. Son plan d'urgence en sept points dont le stockage ou l'abattage de 300 000 tonnes de viande avec l'aide communautaire n'a guère reçu l'appui que du ministre autrichien de l'Agriculture. Pour les autres il est soit trop coûteux, soit insuffisant.
Pour la présidence suédoise de l'UE il est vain de continuer à produire autant de viande en Europe pour la stocker ou la détruire. C'est toute la politique agricole commune, largement basée sur une culture intensive qui est donc à revoir. Surtout que les ministres européens de l'Agriculture, déjà confrontés aux conséquences économiques et sociales de la crise de la vache folle, peuvent à raison nourrir des inquiétudes devant l'épizootie de fièvre aphteuse qui se propage actuellement en Grande-Bretagne, pays qui fut aussi à l'origine de l'ESB. La maladie ne touche plus seulement les porcs mais l'ensemble du cheptel britannique.
Jean Glavany est soutenu, sur ce point, par les éleveurs français et belges qui ont manifesté lundi en bloquant les autoroutes frontalières. Les menaces des agriculteurs français, qui se sont déjà livré à quelques démonstrations de force au cours des derniers jours, pèsent d'autant plus en cette période de campagne électorale pour les municipales en France.
Positions inconciliables
En revanche, le ministre français aura beaucoup plus de difficultés à convaincre ses collègues européens, rebutés par le montant de la facture que cela impliquerait. Les 250 millions d'euros qui restent dans les caisses sont très en dessous des besoins estimés. Chef de file de l'opposition aux aides directes aux éleveurs touchés par l'épidémie d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) : la ministre verte allemande de l'Agriculture Renate Kuenast, mais aussi les représentants des Pays-Bas, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de la Grande-Bretagne. Elle refuse à la fois une augmentation du budget agricole et le retrait du marché de jeunes bovins, avec rachat par les instances européennes, pour redresser les cours.
Entre ces deux positions inconciliables la tache est rude pour le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler. Son plan d'urgence en sept points dont le stockage ou l'abattage de 300 000 tonnes de viande avec l'aide communautaire n'a guère reçu l'appui que du ministre autrichien de l'Agriculture. Pour les autres il est soit trop coûteux, soit insuffisant.
Pour la présidence suédoise de l'UE il est vain de continuer à produire autant de viande en Europe pour la stocker ou la détruire. C'est toute la politique agricole commune, largement basée sur une culture intensive qui est donc à revoir. Surtout que les ministres européens de l'Agriculture, déjà confrontés aux conséquences économiques et sociales de la crise de la vache folle, peuvent à raison nourrir des inquiétudes devant l'épizootie de fièvre aphteuse qui se propage actuellement en Grande-Bretagne, pays qui fut aussi à l'origine de l'ESB. La maladie ne touche plus seulement les porcs mais l'ensemble du cheptel britannique.
par Francine Quentin
Article publié le 26/02/2001