Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Conquête spatiale

Mir s'est désintégrée

La station orbitale russe s'est désintégrée comme prévu dans l'atmosphère. Ses débris sont retombés dans l'océan Pacifique en illuminant le ciel des Iles Fidji.
Un feu d'artifice dans le ciel des Iles Fidji : à 5 h 59 TU, soit à l'heure prévue par les savants russes, la station orbitale Mir a cessé de vivre. Au contact de l'atmosphère terrestre, l'édifice spatial s'est disloqué et ses fragments se sont enflammés en amorçant leur chute dans l'Océan Pacifique.

Contrairement aux craintes de nombreux Etats du Pacifique, les débris sont bien tombés dans l'océan, épargnant les terres habitées de la région. Les bateaux de pêche qui naviguaient dans la région sans avoir pu regagner leur port d'attache n'ont pas davantage été touchés. Au total, ce sont près de 1 500 débris de la station, d'une masse de 136 tonnes et d'une longueur de près de quarante mètres, qui se sont éparpillés dans les eaux du Pacifique.

Les ingénieurs russes peuvent donc respirer, leurs calculs se sont vérifiés, démontrant qu'en dépit de toutes les difficultés financières éprouvées par son industrie spatiale, celle-ci demeure parfaitement maîtrisée par la Russie. Ce n'était certes pas la première fois que les Russes procédaient à une telle rentrée programmée dans l'atmosphère, mais jamais la masse de l'engin n'avait atteint le niveau de Mir, d'où l'incertitude qui a régné, malgré tout, jusqu'à ce que le dernier morceausoit englouti par les eaux.

L'avenir spatial des Russes passe par les partenariats internationaux

Pour l'avenir, les Russes pourraient envisager de séparer les éléments avant leur retour dans l'atmosphère pour minimiser les risques.

Le risque est,avec les difficultés économiques de l'Agence aéronautique et spatiale russe, l'une des deux raisons pour lesquelles il a été mis fin à la vie de la station Mir, après quinze ans de fonctionnement. Les incidents techniques s'étaient multipliés ces dernières années, faisant craindre à plusieurs reprises pour la sécurité de l'équipage.

A l'avenir, les Russes ayant confirmé leur maîtrise de la technologie spatiale, leur industrie n'a aucune raison de disparaître avec Mir. Mais cela passe par une intensification et une diversification des partenariats internationaux déjà entamés avec les Européens et les Américains.



par Olivier  Da Lage

Article publié le 23/03/2001