Ciel africain
La grève momentanément suspendue
Les syndicats des personnels d'Air Afrique ont décidé de suspendre le mouvement de grève entamé mercredi et ce pour une durée d'une semaine. Ils entendent ainsi donner à la direction de la compagnie aérienne panafricaine le temps de formuler de nouvelles propositions sur l'indemnisation des départs volontaires envisagés.
La grève à Air Afrique a été largement suivie, mercredi, à l'exception d'Abidjan où se situe le siège de la compagnie aérienne panafricaine. Dans les dix autres pays qui, outre la Côte d'Ivoire composent la multinationale, le trafic aérien a été perturbé, notamment à Dakar.
Les syndicats d'Air Afrique appelaient à un arrêt de travail pour protester contre les conditions du départ volontaire de près de la moitié des effectifs de la compagnie. Déjà, le 19 février, la direction d'Air Afrique, confrontée à une première menace de grève, avait renoncé à la mise au chômage technique de près de 2000 salariés sur un peu plus de 4000. En contrepartie, les organisations syndicales ont proposé un plan de départs volontaires et définitifs sur un nombre équivalent d'emplois.
La négociation a ensuite achoppé sur les conditions d'indemnisation de ces départs volontaires.
Le conflit social en cours à Air Afrique ne va faciliter la tache de l'administrateur Jeffrey Erickson, nommé fin janvier pour redresser la situation financière de la compagnie afin de la privatiser dans un délai de 14 mois. D'ailleurs, la direction d'Air Afrique a mis en garde les grévistes contre les risques de dépôt de bilan d'une compagnie encore affaiblie par un arrêt de travail.
En effet, la compagnie aérienne est dans une situation financière très délicate : un endettement de 332 milliards de FCFA, une flotte réduite après la saisie de plusieurs de ses Airbus par ses assureurs et créanciers. Le service à la clientèle en a beaucoup souffert.
Le plan de sauvetage en cours est le cinquième depuis la création de l'entreprise mais pourrait bien être le dernier. L'assainissement financier est la condition préalable à sa privatisation, décision prise en novembre dernier par les actionnaires, sur les conseils de la Banque mondiale. La Banque devrait d'ailleurs être sollicitée pour participer financièrement aux conséquences du plan social en cours.
Actuellement les onze Etats membres de la multinationale (Bénin, Burkina-Faso, République centrafricaine, Congo, Côte d'Ivoire, Mali, Tchad, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) détiennent 68,4% du capital d'Air Afrique mais sont prêts à redescendre à 33%. La compagnie française Air France détient près de 12% et l'Agence française de développement (AFD), près de 9%.
Les syndicats d'Air Afrique appelaient à un arrêt de travail pour protester contre les conditions du départ volontaire de près de la moitié des effectifs de la compagnie. Déjà, le 19 février, la direction d'Air Afrique, confrontée à une première menace de grève, avait renoncé à la mise au chômage technique de près de 2000 salariés sur un peu plus de 4000. En contrepartie, les organisations syndicales ont proposé un plan de départs volontaires et définitifs sur un nombre équivalent d'emplois.
La négociation a ensuite achoppé sur les conditions d'indemnisation de ces départs volontaires.
Le conflit social en cours à Air Afrique ne va faciliter la tache de l'administrateur Jeffrey Erickson, nommé fin janvier pour redresser la situation financière de la compagnie afin de la privatiser dans un délai de 14 mois. D'ailleurs, la direction d'Air Afrique a mis en garde les grévistes contre les risques de dépôt de bilan d'une compagnie encore affaiblie par un arrêt de travail.
En effet, la compagnie aérienne est dans une situation financière très délicate : un endettement de 332 milliards de FCFA, une flotte réduite après la saisie de plusieurs de ses Airbus par ses assureurs et créanciers. Le service à la clientèle en a beaucoup souffert.
Le plan de sauvetage en cours est le cinquième depuis la création de l'entreprise mais pourrait bien être le dernier. L'assainissement financier est la condition préalable à sa privatisation, décision prise en novembre dernier par les actionnaires, sur les conseils de la Banque mondiale. La Banque devrait d'ailleurs être sollicitée pour participer financièrement aux conséquences du plan social en cours.
Actuellement les onze Etats membres de la multinationale (Bénin, Burkina-Faso, République centrafricaine, Congo, Côte d'Ivoire, Mali, Tchad, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) détiennent 68,4% du capital d'Air Afrique mais sont prêts à redescendre à 33%. La compagnie française Air France détient près de 12% et l'Agence française de développement (AFD), près de 9%.
par Francine Quentin
Article publié le 01/03/2001